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Des familles de soldats israéliens tués tentent d'empêcher une réunion du Gouvernement Netanyahu

Dimanche 5 Mai 2024

Des familles de soldats israéliens tués ont empêché, dimanche, l'entrée des ministres dans le bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahu à Jérusalem, pour participer à leur réunion hebdomadaire, exigeant que l'armée continue la guerre et envahisse la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza. 

 

"Les familles des soldats tués ont (temporairement) empêché les ministres d'entrer dans le bureau de Netanyahu pour prendre part à la réunion hebdomadaire du Gouvernement", a rapporté le journal privé Yediot Aharonot.

 

Selon le journal, les manifestants ont scandé des slogans tels que "Rafah maintenant (ils veulent envahir la ville)" et "Le peuple veut une solution".

 

Les familles ont également demandé à participer à la réunion du Gouvernement, pour convaincre les ministres de la nécessité de poursuivre la guerre. 

 

Ils ont affirmé dans un communiqué, selon le site Internet Walla : "Nous insistons sur la poursuite des combats, sinon pourquoi nos fils ont-ils été tués ? Ne cédez pas au chef du Hamas à Gaza Yahya Sinwar". 

 

Selon la radio militaire israélienne, un certain nombre de ministres se sont ensuite adressés aux manifestants pour soutenir leurs revendications, notamment le ministre des Finances Bezalel Smotrich, qui a déclaré : "Nous voulons tous ramener les personnes kidnappées dans leur pays. Il n'y a pas de date pour l’invasion de Rafah, mais je veux plutôt que ça soit aujourd'hui. C'est le seul moyen, désormais, de détruire le Hamas et de rétablir la sécurité", a-t-il affirmé. 

 

"Je dis à Netanyahu et (au ministre de la Défense Yoav) Gallant que tout le monde veut ramener les personnes kidnappées, mais ne pas se rendre."

 

De son côté, le ministre extrémiste de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a déclaré aux familles des soldats tués : "J’étais le seul au sein du gouvernement (le mini-conseil ministériel politique et de sécurité) à avoir voté contre l’aide à Gaza".

 

Ben Gvir a ajouté : "Nous devons insister sur la nécessité d'envahir Rafah maintenant et qu’il n’y ait pas d’accord illégal".

 

Pour sa part, le ministre israélien du Patrimoine, Amichai Eliyahu, a déclaré : "Je suis venu ici à cause de la honte qui nous a gagné, parce que nous n'avons pas encore détruit le Hamas. J'ai honte devant vos enfants. J'ai honte qu'il y ait ceux qui envisagent de quitter Gaza sans parvenir à un accord".

 

Il a ajouté : "Nous ne sommes pas ici pour faire des promesses. Nous disons au ministre de la Défense : 'Vous n'avez pas l'autorisation de vous rendre au Hamas'".

 

Plus tôt dimanche, la chaîne d'information du Caire (Cairo News, privée) avait cité une source de haut niveau affirmant que des "progrès positifs" avaient été réalisés dans les négociations entre Israël et le Hamas pour parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza. 

 

Avec la médiation de l’Égypte et du Qatar et la participation des États-Unis, Israël et le Hamas mènent depuis des mois des négociations indirectes incertaines pour parvenir à un accord sur l’échange de prisonniers et un cessez-le-feu. 

 

Le Caire défend une proposition qu'il avait récemment soumise concernant l'accord, après avoir intensifié ses contacts avec le Hamas et Israël sur des "points controversés" entre les deux parties, selon les médias égyptiens, jeudi dernier. 

 

Tel-Aviv estime qu'il y a 133 prisonniers israéliens à Gaza, tandis que le Hamas a annoncé que 70 d'entre eux ont été tués lors de raids arbitraires lancés par Israël, qui détient au moins 9 500 Palestiniens dans ses prisons.

 

Le Hamas tient à la fin de la guerre en cours, déclenchée depuis le 7 octobre 2023, au retrait de l'armée israélienne, à la liberté des personnes déplacées de retourner dans leurs zones, à l'entrée d'une aide humanitaire suffisante et à la fin du siège, dans le cadre d'un quelconque accord d'échange de prisonniers. [AA]

 
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