Pas encore installé, le déjà futur président sénégalais n’aura pas de temps à perdre pour prendre en charge, avec son gouvernement, les multiples priorités de son quinquennat. Par exemple, en matière d’agriculture et de souveraineté alimentaire, la question de l’autosuffisance alimentaire du pays reste entière.
« Diomaye au défi de Wade et Macky », souligne Sud Quotidien. Les deux prédécesseurs de Bassirou Diomaye Faye se sont cassés les dents sur cet objectif mille fois décliné mis jamais atteint. Le nouveau chef de l’Etat est d’autant concerné que son mentor Ousmane Sonko a très souvent mis le curseur sur la nécessité pour un pays comme le Senegal de trouver les voies et moyens de nourrir sa population pour diverses raisons dont le développement de notre agriculture et l’amélioration de notre balance commerciale.
L’AS fait sa petite liste des urgences qui s’imposent au président élu en ce qui concerne le secteur de l’Education nationale. « Ces priorités qui attendent le régime Diomaye Faye. » Ce sont la refondation du système, la révision des curriculum et l’application effective des mesures prises par les Assises de l’éducation.
« Ça bombe entre les mains de Diomaye », affiche L’Observateur. Entre la question du chômage des jeunes et le cout de plus en plus élevé de la vie dont souffre un grand nombre de Sénégalais, c’est « Un Président à l’épreuve des promesses » qui est attendu au tournant, indique le journal.
Pour le scrutin proprement dit, on s’achemine très vite vers la proclamation des résultats provisoires qui plébiscitent le candidat de Pastef au premier tour. Selon Le Témoin Quotidien, « BDF obtient 2 millions 190 mille 632 voix », soit 54,15% des suffrages. Il devance Amadou Ba, candidat du pouvoir de 700 mille voix.
Avec quasiment zéro réclamation, la publication des chiffres définitifs ne devrait pas tarder. A ce propos, le ministre de l’Intérieur est sans ambiguïté : « L’élection de Bassirou Diomaye Faye ne souffre d’aucune contestation », affirme Mouhamadou Makhtar Cissé en Une de Vox Populi.
Directement passé de directeur de cabinet du président Macky Sall à responsable de la transparence et de l’intégrité du scrutin, Makhtar Cissé règle au passage des comptes avec ceux qui seraient des oiseaux de mauvaise augure.
« Avant les élections, il y a toujours des agitations. On conteste le système, on annonce des bureaux fictifs et des listes parallèles… », dit-il dans Vox Populi. Mais « à la fin de la journée, c’est le candidat de l’opposition qui gagne et tout le monde applaudit…»
Dans EnQuete, le ministre de l’Intérieur se sent « soulagé et heureux » pour le peuple sénégalais.
Les milliers d’observateurs nationaux et étrangers sont sans doute dans le même état d’esprit après après avoir ‘’surveillé’’ les opérations du 24 mars 2024 aux quatre coins du pays.
« Les observateurs plébiscitent le Sénégal » pour l’organisation et la transparence du scrutin, relève Libération. « Une élection bien organisée et ouverte », selon la Mission d’observation de l’Union européenne. « les électeurs éligibles ont pu exercer leur droit librement sans entraves », constatent les envoyés de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest).
Libération informe également que le défilé du 4-Avril initialement annulé sera bel et bien organisé en l’honneur du nouveau chef de l’Etat.
« Une première historique pour le Président Bassirou Diomaye Faye », écrit le journal. L’Armée a finalement décidé d’organiser une prise d’arme à la Place de l’indépendance à Dakar. Ce sera « la première sortie » de BDF « en tant que chef suprême des armées. » [IMPACT.SN]
PRÉSIDENTIELLE 2024
FRANCE
