Il aura fallu attendre longtemps pour que le taxi volant devienne enfin une réalité, d'abord aux Etats-Unis, puis aux Emirats arabes unis et en Inde, mais il sera "sur le marché en 2025", a assuré mercredi Billy Nolen, directeur de la sécurité chez Archer Aviation.
"Ce que nous considérions comme de la science-fiction est devenu aujourd'hui une réalité", a-t-il déclaré à l'AFP au Salon aéronautique de Dubaï. "C'est en train de se produire, c'est réel, et vous le verrez sur le marché en 2025".
L'approbation de l'Archer's Midnight, un avion électrique à quatre passagers, à décollage et atterrissage vertical, est maintenant attendue pour 2025 de la part de l'administration fédérale de l'aviation des Etats-Unis.
Cela entrainera une certification "presque simultanée" aux Emirats, a déclaré Nikhil Goel, directeur commercial d'Archer, dont les principaux bailleurs de fonds comprennent Mubadala, un fonds souverain émirati.
Les vols dans les Emirats devraient commencer en 2026. "Nous nous attendons à ce que la demande soit importante", a déclaré M. Goel.
Parallèlement, des vols seront lancés à New Delhi, Bombay et Bangalore, a indiqué M. Goel, qui a qualifié l'Inde de "marché très, très important pour nous".
Des vols d'essai pour l'Archer's Midnight ont lieu actuellement en Californie, et la société concurrente Joby a effectué ses premiers vols expérimentaux à New York.
- Zéro émission -
Le Midnight est doté d'une douzaine d'hélices alimentées indépendamment, afin de minimiser le risque d'une défaillance, et d'une aile lui permettant de planer en cas de panne moteur.
Il se recharge en six à sept minutes, le temps de débarquer les passagers entre deux trajets, et son autonomie est d'environ 160 kilomètres avec une vitesse de 240 kilomètres par heure.
Le pilotage de l'avion est simple, explique M. Goel, affirmant qu'un enfant de 12 ans pourrait le conduire après un entrainement de 20 minutes sur simulateur.
Les vols seraient faits sur réservation et coûteraient au départ entre 4 et 5 dollars par passager et par kilomètre, avant d'être réduits de moitié d'ici deux ou trois ans, a-t-il ajouté.
Aux Emirats, "la demande sera supérieure à notre offre", a encore dit M. Goel, assurant qu'"avec le temps, nous déploierons des centaines d'appareils aux Emirats, ce qui fera baisser considérablement les prix".
Les taxis volants emprunteront les itinéraires existants pour les hélicoptères. Ils sont théoriquement plus sûrs, moins chers et plus respectueux de l'environnement.
"Nous avons conçu cet appareil pour qu'il puisse voler en milieu urbain, par exemple de l'aéroport au centre-ville", a déclaré M. Goel.
"Il ne produit aucune émission, il est entièrement durable, il est respectueux de l'environnement et sa signature sonore est environ 100 fois inférieure à celle d'un hélicoptère conventionnel. Il est également très respectueux du voisinage". [AFP]