« La mort à grande échelle, la destruction » et « la douleur des cent derniers jours » depuis le début de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas sont « une tache sur notre humanité commune », a déclaré samedi le patron de l’agence d’aide aux réfugiés palestiniens de l’ONU (UNRWA).
« Cela fait cent jours que cette guerre dévastatrice a débuté, tuant et déplaçant la population à Gaza, à la suite des attaques atroces du Hamas et d’autres groupes contre la population en Israël. Cela a été cent jours d’épreuves et d’angoisse pour les otages et leurs familles », a déclaré Philippe Lazzarini dans un communiqué publié alors qu’il était dans le territoire palestinien.
Ce que traverse la population de Gaza « est invivable, avec une course contre la montre engagée contre la famine », a prévenu le haut responsable onusien.
« La situation critique pour les enfants est particulièrement déchirante. Il faudra des années pour guérir une génération entière d’enfants traumatisés », a-t-il relevé.
M. Lazzarini a également demandé que les bâtiments comme les hôpitaux ou les locaux de l’UNRWA soient épargnés par les belligérants. Ces infrastructures « ne devraient jamais être utilisées par aucune partie dans un but militaire ».
Il a relevé que 146 agents de l’UNRWA avaient été tués depuis le début de la guerre.
Celle-ci a été déclenchée le 7 octobre par les attaques du Hamas qui ont entraîné la mort de quelque 1140 personnes, majoritairement civiles, sur le sol israélien, selon un décompte de l’AFP à partir des chiffres israéliens.
Engagée en représailles par Israël, la guerre à Gaza a depuis tué 23 843 personnes, en majorité des femmes et des mineurs, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien. [AFP]