Seize ans de réclusion criminelle ont été requis mercredi devant la cour d’assises de Paris contre le sulfureux homme d’affaires Arnaud Mimran, accusé d’avoir séquestré en 2015 un richissime financier suisse en vue de son extorsion.
Seize ans de réclusion criminelle ont été requis mercredi devant la cour d’assises de Paris contre le sulfureux homme d’affaires Arnaud Mimran, accusé d’avoir séquestré en 2015 un richissime financier suisse en vue de son extorsion.
« Vous devez trouver des réponses à des questions simples: à qui l’enlèvement du (financier suisse) conduit-il inexorablement ? Qui avait intérêt dans cette salle à la vente des actions utilisées comme rançon ? Et qui sont les opérationnels de ce dossier ? », a lancé l’avocat général Philippe Courroye.
Condamné en appel en 2017 à huit ans de prison pour sa participation à la fraude au marché des quotas d’émission de CO2, M. Mimran comparaît depuis le 8 juin avec cinq coaccusés, tous encourant la réclusion criminelle à perpétuité.
Un sixième, jugé pour le recel de cette extorsion, est en fuite.
Malgré son « baratin », ses « boniments » et autres « écrans de fumée », bien qu’il semble avoir « réponse à tout » et en dépit de ses apparences de « Mozart de la finance », Arnaud Mimran est bien le « concepteur, le chef d’orchestre, le directeur général de l’opération », a estimé mercredi Philippe Courroye.
Il a décrit le sulfureux financier, qui ne l’a pas quitté des yeux pendant son réquisitoire, comme celui qui « a choisi la victime », un Suisse dont il connaissait l’impressionnante surface financière, celui qui « l’attire dans un guet-apens à Paris », celui qui « a conçu ce schéma compliqué dont il est le bénéficiaire ».
Au côté d’Arnaud Mimran, selon l’accusation, l’ancien champion de boxe thaï et acteur de téléréalité Farid Khider, « intermédiaire fidèle, officier de liaison » entre l’homme d’affaires et l’équipe « Titax », du surnom du « chef de chantier » de l’équipe d’exécutants.
Philippe Courroye a décrit cette figure montante du grand banditisme, comme le « grand absent et grand présent » de ces assises: de son vrai nom Sabir Titouh, il a été tué au moment de la séquestration et a été, selon l’avocat général, utilisé comme « paratonnerre » par les accusés.
Pour ces six personnes, dont une est en fuite, Philippe Courroye a requis de quatre à douze années d’emprisonnement.
Le 15 janvier 2015, le trader suisse avait été enlevé par quatre hommes encagoulés et conduit dans un appartement du nord de Paris. Ses geôliers lui ont fait acheter pour quelques millions d’euros de titres d’une société de droit américain détenue de fait par Arnaud Mimran.
Le trader a finalement été libéré après presque six jours de séquestration.
Depuis le début du procès, Arnaud Mimran a martelé son innocence.
Le verdict est attendu vendredi.
Seize ans de réclusion criminelle ont été requis mercredi devant la cour d’assises de Paris contre le sulfureux homme d’affaires Arnaud Mimran, accusé d’avoir séquestré en 2015 un richissime financier suisse en vue de son extorsion.
« Vous devez trouver des réponses à des questions simples: à qui l’enlèvement du (financier suisse) conduit-il inexorablement ? Qui avait intérêt dans cette salle à la vente des actions utilisées comme rançon ? Et qui sont les opérationnels de ce dossier ? », a lancé l’avocat général Philippe Courroye.
Condamné en appel en 2017 à huit ans de prison pour sa participation à la fraude au marché des quotas d’émission de CO2, M. Mimran comparaît depuis le 8 juin avec cinq coaccusés, tous encourant la réclusion criminelle à perpétuité.
Un sixième, jugé pour le recel de cette extorsion, est en fuite.
Malgré son « baratin », ses « boniments » et autres « écrans de fumée », bien qu’il semble avoir « réponse à tout » et en dépit de ses apparences de « Mozart de la finance », Arnaud Mimran est bien le « concepteur, le chef d’orchestre, le directeur général de l’opération », a estimé mercredi Philippe Courroye.
Il a décrit le sulfureux financier, qui ne l’a pas quitté des yeux pendant son réquisitoire, comme celui qui « a choisi la victime », un Suisse dont il connaissait l’impressionnante surface financière, celui qui « l’attire dans un guet-apens à Paris », celui qui « a conçu ce schéma compliqué dont il est le bénéficiaire ».
Au côté d’Arnaud Mimran, selon l’accusation, l’ancien champion de boxe thaï et acteur de téléréalité Farid Khider, « intermédiaire fidèle, officier de liaison » entre l’homme d’affaires et l’équipe « Titax », du surnom du « chef de chantier » de l’équipe d’exécutants.
Philippe Courroye a décrit cette figure montante du grand banditisme, comme le « grand absent et grand présent » de ces assises: de son vrai nom Sabir Titouh, il a été tué au moment de la séquestration et a été, selon l’avocat général, utilisé comme « paratonnerre » par les accusés.
Pour ces six personnes, dont une est en fuite, Philippe Courroye a requis de quatre à douze années d’emprisonnement.
Le 15 janvier 2015, le trader suisse avait été enlevé par quatre hommes encagoulés et conduit dans un appartement du nord de Paris. Ses geôliers lui ont fait acheter pour quelques millions d’euros de titres d’une société de droit américain détenue de fait par Arnaud Mimran.
Le trader a finalement été libéré après presque six jours de séquestration.
Depuis le début du procès, Arnaud Mimran a martelé son innocence.
Le verdict est attendu vendredi.