24 de rédemption ou un 24 de lamentations continues : à nous de choisir !

Jeudi 21 Février 2019

Nous étions nombreux en 2012 à croire fortement aux promesses du candidat, Sall, déclinées  dans des termes, on ne peut plus solennels et  porteuses  d’espérances. Espérances oui, après la gestion calamiteuse des Wade !  Au fait, les slogans du candidat, Sall, faisaient rêver.
 
Un rappel de ces fameuses formules-phares : «  Gestion sobre et vertueuse ! La patrie avant le parti ! » Sept ans après, qu’en est il de ces beaux discours ? Il n’en reste plus rien ! Et même , ceux ou celles qui les clamaient à tout bout de champ, voient désormais en ces mots qui avaient suscité espoir et optimisme, des maux – les soulever donne mauvaise conscience à ceux ou celles qui les avaient théorisé-tellement le décalage est grand entre ces belles professions de foi et la réalité.
 
Personne aujourd’hui dans le personnel politique de Benno n’ose plus brandir ces formules-chocs de peur de se couvrir de ridicule. Prononcer la devise d’hier au sein du clan vous rend suspect et cela au regard de la praxis qui a cours au sein du groupe. Tout cela pour dire que le pouvoir issu des élections de 2012 n’a pas respecté le pacte de confiance qu’il avait signé avec le peuple en termes de restauration des valeurs cardinales qui servent de socles d’appui pour atteindre les cimes de l’émergence.
 
Vous avez dit valeurs : parlons-en ! Elles furent fortement malmenées tout le long de cette gouvernance, qui à bien des égards, a déçu l’immense majorité des sénégalais. On espérait mieux avec ces gens là mais au bout du compte la déception est totale. Parce qu’en total porte- à- faux avec l’idéal qu’ils se proposaient de poursuivre en 2O12.
 
Dés le début, la préoccupation fondamentale et qui a peut être faussé TOUT est la fixation morbide sur un second mandat. Tout, je dis bien –TOUT- devait être relégué au second plan pour l’objectif prioritaire et  primordial : un second mandat ! Dés lors, on pouvait s’attendre à toutes sortes de compromissions. De scandales de toutes natures qui ont fini par défigurer complètement la gouvernance, Sall ,qui va s’illustrer par un « Coumba am ndeye »- un parti pris flagrant pour les siens-indigne de ce siècle . Qui ne se rappelle avec effarement et consternation de cette phrase sortie de la bouche du champion de « Benno bok yaakar » ; que dis-je ? – de «  Benno –Guiro : Tass yaakar ». Leur champion clamait à la face du monde : « Sur certains dossiers, j’ai mis le coude ! ».
 
Une telle posture au niveau le plus élevé ne pouvait que parasiter toutes les institutions de l’Etat pour en faire finalement des structures fantoches sans aucune consistance et démolir la charpente morale, institutionnelle de la société.  Quand dans une société, le chef ne donne pas le bon exemple, la porte est ouverte à tous les abus et à tous les dérapages.
 
L’adage qu’enseigne depuis la nuit des temps les Sages, rappelle cette vérité : «  Que le poisson pourrit toujours par la tête !».  A titre illustratif, cette manie du chef de l’Etat à renier ses engagements sans aucun état d’âme. N’est pas lui qui avait dit qu’il ne ferait pas un mandat de plus de cinq ans ? N’est ce pas lui qui avait condamné dans des termes peu amènes la transhumance ?  N’est ce pas lui qui  carillonnait partout qu’il ne confierait pas certaines responsabilités à son frère ? La suite, vous la connaissez !
 
Cette façon d’agir est révélatrice d’une personnalité aux convictions assez élastiques. Conséquence, la gouvernance même va s’en ressentir. Elle sera ERRATIQUE ! Jugez –en par ces questionnements qui se sont imposés à moi et dont la réponse coule de source pour chaque sénégalais.
 
Qui dans ce pays, ne se plaint  de la dégradation continue des mœurs ? Qui dans ce pays, ne se plaint d’injustices flagrantes qui ne s’abattent malheureusement que sur les pauvres sans soutien chez les en haut d’en haut ? Qui dans ce pays , ne souffre dans sa chair et son sang, de privations de toutes natures pour cause de répartition inégale et injuste des richesses ? Qui dans ce pays, ne souffre de cette corruption qui, telle une métastase, envahit tous les secteurs de la nation ? Tout cela par la faute d’un régime qui n’a pas su s’élever au dessus des contingences partisanes pour s’inscrire dans la voie qui l’aurait  mené vers la réussite dans certains domaines stratégiques.
 
Pour avoir  complètement dévié de  cette voie, je dois dire que l’équipe de  Sall a échoué. Et lamentablement échoué ! Alors que faire ?
 
Choisir un autre pour espérer au moins en des lendemains moins chaotiques que ceux auxquels on peut légitimement s’attendre  au cas où le candidat Sall   aurait à rempiler pour un second mandat et cela au vu de son bilan fort médiocre. Maintenant le dernier mot appartient au peuple ! Veillons chacun de nous  à ce que les consultations du 24 se fassent dans la TRANSPARENCE. Et que le meilleur gagne pour un Sénégal mieux géré, plus juste, plus solidaire. C’est cela l’exigence de l’heure !
 
tmadi70@yahoo.fr
Conseiller en Travail Social
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