PARIS (Reuters) - Plusieurs milliers d'avocats, magistrats et greffiers ont défilé mercredi à Paris revêtus de leur robe noire lors d'une nouvelle journée "justice morte" contre la réforme de la justice qui doit être présentée en conseil des ministre le 18 avril.
Les manifestants, en grande majorité des avocats, étaient 4.000 selon la préfecture de police, 6.000 à 7.000 selon les syndicats, un chiffre jugé "énorme", pour cette profession, par la présidente de l'Union syndicale des magistrats.
"C'est un succès. Maintenant il faut que ce soit pris en compte", a déclaré Virginie Duval à Reuters. "La ministre a vu qu'il y avait beaucoup de monde dans la rue. Il va falloir discuter plus."
De nouvelles rencontres sont prévues entre la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, et les organisations représentatives d'ici le 18 avril, a-t-elle précisé.
Les "robes noires" ont défilé dans une ambiance bon enfant de la place du Châtelet, près du Palais de justice, jusqu'aux abords de la place Vendôme, où se situe la chancellerie.
"Citoyens en danger, justice menacée, avocats en colère", résumait notamment une banderole.
Des manifestants ont pris pour cible le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, en chantant "Marchons, crions, à pleins poumons, dans l'Macron rien n'est bon", sur l'air de la Marseillaise.
Le gouvernement a notamment fixé pour objectifs au projet de loi de programmation pour la justice, qui reprend cinq chantiers qui ont fait l'objet de plusieurs mois de concertation, une accélération et une simplification des procédures civiles et pénales et une réorganisation des juridictions et des peines, pour désengorger tribunaux et lieux de détention.
Les syndicats de magistrats, d'avocats et de personnels de la justice dénoncent un "simulacre" de concertation, une réforme dictée par des soucis d'économies budgétaires, prélude selon eux à une "justice illisible, déshumanisée et privatisée".
"Nous, les avocats, nous étions prêts à une grande réforme, nous connaissons les dysfonctionnements dans la justice, nous subissons les délais d'attente", a ainsi déclaré à franceinfo Christiane Féral-Schuhl, présidente du Conseil national des barreaux. "On peut y remédier. Il y a certainement des économies à faire mais pas que des économies."
Nicole Belloubet promet qu'aucun lieu de justice ne sera fermé. Mais Virginie Duval voit pour sa part dans la fusion des tribunaux d'instance et de grande instance ainsi que dans la spécialisation de juridictions dans certains contentieux un risque de "perte de substance" pour certaines d'entre elles.
Les syndicats de magistrats, avocats et autres professionnels de la justice avaient déjà organisé deux journées "justice morte", le 21 et le 30 mars.
Les manifestants, en grande majorité des avocats, étaient 4.000 selon la préfecture de police, 6.000 à 7.000 selon les syndicats, un chiffre jugé "énorme", pour cette profession, par la présidente de l'Union syndicale des magistrats.
"C'est un succès. Maintenant il faut que ce soit pris en compte", a déclaré Virginie Duval à Reuters. "La ministre a vu qu'il y avait beaucoup de monde dans la rue. Il va falloir discuter plus."
De nouvelles rencontres sont prévues entre la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, et les organisations représentatives d'ici le 18 avril, a-t-elle précisé.
Les "robes noires" ont défilé dans une ambiance bon enfant de la place du Châtelet, près du Palais de justice, jusqu'aux abords de la place Vendôme, où se situe la chancellerie.
"Citoyens en danger, justice menacée, avocats en colère", résumait notamment une banderole.
Des manifestants ont pris pour cible le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, en chantant "Marchons, crions, à pleins poumons, dans l'Macron rien n'est bon", sur l'air de la Marseillaise.
Le gouvernement a notamment fixé pour objectifs au projet de loi de programmation pour la justice, qui reprend cinq chantiers qui ont fait l'objet de plusieurs mois de concertation, une accélération et une simplification des procédures civiles et pénales et une réorganisation des juridictions et des peines, pour désengorger tribunaux et lieux de détention.
Les syndicats de magistrats, d'avocats et de personnels de la justice dénoncent un "simulacre" de concertation, une réforme dictée par des soucis d'économies budgétaires, prélude selon eux à une "justice illisible, déshumanisée et privatisée".
"Nous, les avocats, nous étions prêts à une grande réforme, nous connaissons les dysfonctionnements dans la justice, nous subissons les délais d'attente", a ainsi déclaré à franceinfo Christiane Féral-Schuhl, présidente du Conseil national des barreaux. "On peut y remédier. Il y a certainement des économies à faire mais pas que des économies."
Nicole Belloubet promet qu'aucun lieu de justice ne sera fermé. Mais Virginie Duval voit pour sa part dans la fusion des tribunaux d'instance et de grande instance ainsi que dans la spécialisation de juridictions dans certains contentieux un risque de "perte de substance" pour certaines d'entre elles.
Les syndicats de magistrats, avocats et autres professionnels de la justice avaient déjà organisé deux journées "justice morte", le 21 et le 30 mars.