Une affiche de la campagne électorale au Nigéria
La désinformation a été démultipliée au Nigeria à l'approche de l'élection présidentielle de samedi, favorisée par la crainte de fraudes, l'adoption récente de nouveaux billets de banque, et les frustrations face aux pénuries et à l'insécurité galopante. La forte pénétration des réseaux sociaux comme Facebook, WhatsApp ou TikTok, qui comptent quelque 36 millions d'utilisateurs dans le pays, permet à des rumeurs et fausses informations de s'y propager comme des traînées de poudre.
"On a observé de nouvelles sophistications" dans cette "poussée de la désinformation, généralement pour glorifier ou délégitimer des candidats et pour décrédibiliser la Commission nationale électorale indépendante (INEC)", a souligné dans un récent rapport le Centre pour la démocratie et le développement.
Pour Opeyemi Kehinde, membre d'un groupe de vérification des faits, la Nigeria Factcheckers' Coalition, il y a "une augmentation de la désinformation électorale, certains candidats calomniant leurs adversaires lors de rassemblements et sur les réseaux sociaux".
Dans le pays, la violence est souvent liée à la désinformation en ligne. Plusieurs affirmations de comptes faisant la promotion d'une cause séparatiste se sont révélées fausses, comme celle faisant état d'un drone gouvernemental abattu par des sécessionnistes du sud-est. Les photos accompagnant les affirmations étaient en réalité anciennes et liées à d'autres évènements, a constaté l'AFP.