Daouda Dia, questeur de l'assemblée nationale
Le député maître El Hadji Diouf vient de jeter un pavé dans la mare. Ses accusations pointées du doigt en direction de hauts responsables de l’Assemblée nationale méritent qu’elles soient prises en considération avec responsabilité et équité afin que tous les contours de cette affaire gravissime de malversations et de détournement de deniers publics soient élucidés.
Cette affaire interpelle à plus d’un titre l’ensemble du corps social sénégalais. Si les accusations de maître El Hadji Diouf ne sont pas animées par un souci de jeter le discrédit sur les responsables de la coalition Benno Bok Yakaar et qu’elles sont justes et vérifiables, il y a de légitimes raisons de désespérer de nos représentants au sein de l’Assemblée nationale.
Toutefois, cette sortie de maître El Hadji Diouf à seulement quelques semaines de la fin de la douzième législature pose de véritables interrogations. Pourquoi le tonitruant député a attendu ce moment pour faire des révélations ? S’il avait connaissance de l’existence de ces magouilles orchestrées au plus haut niveau pour détourner nos maigres ressources publiques, pourquoi il n’avait pas jugé utile de porter l’affaire devant le peuple ? Question d’opportunités ou que sais- je encore d’irresponsabilité devant les pilleurs de nos deniers publics ?
On savait déjà que l’Assemblée nationale ne faisait pas correctement son travail et qu’elle servait de caisse de résonance de n’importe quelle politique du gouvernement même au détriment de l’intérêt général. Toutefois, personne ne pouvait soupçonner que dans ce haut lieu de représentation du peuple, des hommes et des femmes élus par des millions de sénégalais pouvaient se permettre des pratiques dignes de la mafia.
Le député sénégalais est gracieusement payé par le contribuable pour le peu de travail qu’il effectue. Il a des avantages exorbitants et qui dépassent de très loin ceux de nos fonctionnaires les plus méritants et les plus en vue au niveau de la grille salariale de l’administration publique. Pendant les cinq de la législature, le député peut se constituer une fortune. Le député de la majorité parlementaire ne se soucie pas de la défense de l’intérêt général et il reste profondément marqué par un esprit clanique. Il vote des projets de loi sans un examen préalable de leur légitimité pour le peuple des sans voix.
Que l’on vienne maintenant nous asséner l’existence de pratiques occultes au niveau de l’hémicycle nous laisse abasourdis !
Pourquoi le procureur de la République qui est si prompt à traquer et à harceler à tous vents des citoyens sénégalais voire des opposants politiques ne se saisisse pas de cette affaire pour confondre les auteurs de malversations ?
Pourquoi par ailleurs, les parlementaires incriminés par maître El Hadji Diouf ne l’attaquent pas en justice s’ils sont totalement innocents de ces outrages ? Il ne suffit pas de sortir des communiqués de presse pour démentir maître El Hadji Diouf. La défense de votre honneur exige que vous alliez au-delà d’un simple démenti. Toute autre attitude jette le trouble sur votre probité morale.
Pourquoi encore le silence assourdissant de nos autorités publiques alors qu’elles ont comme viatique une « gestion sobre et vertueuse des deniers publics » ? Pourquoi monsieur le président de la République Macky Sall, les corps de contrôle de l’Etat et plus particulièrement la cour des comptes ne fouillent pas les dossiers financiers de l’Assemblée nationale ? Une certaine inertie de votre part dans cette rocambolesque affaire de détournement de deniers publics peut laisser penser que vous souhaitez protéger coûte que coûte vos principaux partenaires de la coalition Benno Bok Yakaar.
L’Assemblée nationale est le symbole par excellence de la République. C’est en son sein que le corpus juridique et réglementaire est élaboré et destiné à arbitrer voire à servir de référent pour l’ensemble du corps social sénégalais. C’est également dans ce haut lieu de la légitimité populaire que toutes les politiques sectorielles du gouvernement et/ou les grandes orientations stratégiques de la nation sont discutées et mises en exécution par nos autorités publiques.
C’est pour cette raison que le peuple ne peut nullement supporter que ceux qui sont chargés d’élaborer des lois et de contrôler l’action gouvernementale, se permettent de violer la loi en toute impunité.
Si ce temple du peuple est devenu un capharnaüm où les autorités de la République ne se gênent aucunement pour mettre en place un système pernicieux de vagabondage et de détournement de deniers publics et que le département de la justice ne juge pas nécessaire de tirer cette affaire au clair, il revient aux citoyens sénégalais de se désolidariser de cette classe parasite de politiciens professionnels et de la sanctionner lourdement lors des prochaines élections législatives du 30 juillet 2017.
Il est urgent que le peuple sénégalais procède au renouvellement de l’élite politique en permettant à d’autres compatriotes peu connus dans le paysage politique d’apporter leur expertise et leur compétence pour relever les défis multiples et asseoir une autre forme de gestion des affaires de la Cité.
massambandiaye2012@gmail.com
Cette affaire interpelle à plus d’un titre l’ensemble du corps social sénégalais. Si les accusations de maître El Hadji Diouf ne sont pas animées par un souci de jeter le discrédit sur les responsables de la coalition Benno Bok Yakaar et qu’elles sont justes et vérifiables, il y a de légitimes raisons de désespérer de nos représentants au sein de l’Assemblée nationale.
Toutefois, cette sortie de maître El Hadji Diouf à seulement quelques semaines de la fin de la douzième législature pose de véritables interrogations. Pourquoi le tonitruant député a attendu ce moment pour faire des révélations ? S’il avait connaissance de l’existence de ces magouilles orchestrées au plus haut niveau pour détourner nos maigres ressources publiques, pourquoi il n’avait pas jugé utile de porter l’affaire devant le peuple ? Question d’opportunités ou que sais- je encore d’irresponsabilité devant les pilleurs de nos deniers publics ?
On savait déjà que l’Assemblée nationale ne faisait pas correctement son travail et qu’elle servait de caisse de résonance de n’importe quelle politique du gouvernement même au détriment de l’intérêt général. Toutefois, personne ne pouvait soupçonner que dans ce haut lieu de représentation du peuple, des hommes et des femmes élus par des millions de sénégalais pouvaient se permettre des pratiques dignes de la mafia.
Le député sénégalais est gracieusement payé par le contribuable pour le peu de travail qu’il effectue. Il a des avantages exorbitants et qui dépassent de très loin ceux de nos fonctionnaires les plus méritants et les plus en vue au niveau de la grille salariale de l’administration publique. Pendant les cinq de la législature, le député peut se constituer une fortune. Le député de la majorité parlementaire ne se soucie pas de la défense de l’intérêt général et il reste profondément marqué par un esprit clanique. Il vote des projets de loi sans un examen préalable de leur légitimité pour le peuple des sans voix.
Que l’on vienne maintenant nous asséner l’existence de pratiques occultes au niveau de l’hémicycle nous laisse abasourdis !
Pourquoi le procureur de la République qui est si prompt à traquer et à harceler à tous vents des citoyens sénégalais voire des opposants politiques ne se saisisse pas de cette affaire pour confondre les auteurs de malversations ?
Pourquoi par ailleurs, les parlementaires incriminés par maître El Hadji Diouf ne l’attaquent pas en justice s’ils sont totalement innocents de ces outrages ? Il ne suffit pas de sortir des communiqués de presse pour démentir maître El Hadji Diouf. La défense de votre honneur exige que vous alliez au-delà d’un simple démenti. Toute autre attitude jette le trouble sur votre probité morale.
Pourquoi encore le silence assourdissant de nos autorités publiques alors qu’elles ont comme viatique une « gestion sobre et vertueuse des deniers publics » ? Pourquoi monsieur le président de la République Macky Sall, les corps de contrôle de l’Etat et plus particulièrement la cour des comptes ne fouillent pas les dossiers financiers de l’Assemblée nationale ? Une certaine inertie de votre part dans cette rocambolesque affaire de détournement de deniers publics peut laisser penser que vous souhaitez protéger coûte que coûte vos principaux partenaires de la coalition Benno Bok Yakaar.
L’Assemblée nationale est le symbole par excellence de la République. C’est en son sein que le corpus juridique et réglementaire est élaboré et destiné à arbitrer voire à servir de référent pour l’ensemble du corps social sénégalais. C’est également dans ce haut lieu de la légitimité populaire que toutes les politiques sectorielles du gouvernement et/ou les grandes orientations stratégiques de la nation sont discutées et mises en exécution par nos autorités publiques.
C’est pour cette raison que le peuple ne peut nullement supporter que ceux qui sont chargés d’élaborer des lois et de contrôler l’action gouvernementale, se permettent de violer la loi en toute impunité.
Si ce temple du peuple est devenu un capharnaüm où les autorités de la République ne se gênent aucunement pour mettre en place un système pernicieux de vagabondage et de détournement de deniers publics et que le département de la justice ne juge pas nécessaire de tirer cette affaire au clair, il revient aux citoyens sénégalais de se désolidariser de cette classe parasite de politiciens professionnels et de la sanctionner lourdement lors des prochaines élections législatives du 30 juillet 2017.
Il est urgent que le peuple sénégalais procède au renouvellement de l’élite politique en permettant à d’autres compatriotes peu connus dans le paysage politique d’apporter leur expertise et leur compétence pour relever les défis multiples et asseoir une autre forme de gestion des affaires de la Cité.
massambandiaye2012@gmail.com