AFGHANISTAN: Trump réaffirme sa volonté de retrait des soldats américains

Mercredi 5 Février 2020

Le président américain Donald Trump a réaffirmé mardi face au Congrès sa volonté de retirer à terme les soldats américains d’Afghanistan, martelant que les Etats-Unis n’avaient pas vocation à faire du maintien de l’ordre dans ce pays.
 
« En Afghanistan, la détermination et la valeur de nos combattants nous ont permis de faire d’énormes progrès et des pourparlers de paix sont en cours », a-t-il lancé lors de son discours sur l’état de l’Union.
 
« Ce n’est pas notre rôle de servir d’agence de maintien de l’ordre pour d’autres pays », a-t-il ajouté, réaffirmant sa volonté, maintes fois répétée en campagne, de « mettre un terme à la plus longue guerre américaine et de ramener nos troupes à la maison ».
 
« Nous travaillons pour mettre fin aux guerres de l’Amérique au Moyen-Orient », a-t-il insisté.
 
Les Etats-Unis négocient depuis un an et demi avec les talibans un accord censé permettre à l’armée américaine d’engager un retrait progressif en échange de garanties dans la lutte antiterroriste et de l’ouverture de pourparlers de paix directs inédits entre les insurgés et le gouvernement de Kaboul.
 
Mais la signature d’un tel texte, imminente début septembre, a été annulée à la dernière minute par le milliardaire républicain après un énième attentat qui avait tué notamment un soldat américain.
 
Les discussions ont depuis repris à Doha, au Qatar, mais semblent buter sur l’exigence américaine d’une réduction significative de la violence de la part des rebelles.
 
Dans un discours où la politique étrangère n’a été évoquée que rapidement, Donald Trump a aussi vanté l’élimination, coup sur coup, par les Etats-Unis, du chef du groupe jihadiste Etat islamique Abou Bakr al-Baghdadi --lors d’un raid en Syrie-- et du puissant général iranien Qassem Soleïmani --lors d’une frappe controversée à Bagdad.
 
Après la confrontation avec Téhéran, il a une nouvelle fois appelé les dirigeants iraniens à la négociation.
 
« En raison de nos puissantes sanctions, l’économie iranienne va très mal. Nous pouvons les aider à la redresser en peu de temps mais ils sont peut-être trop fiers ou trop bêtes pour demander cette aide », a-t-il ironisé. « Reste à voir quel chemin ils choisiront d’emprunter. »
 
L’impétueux président a réitéré son soutien aux manifestants antirégime iranien et sa détermination à empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique.
 
Une semaine après avoir présenté en grande pompe un plan de paix israélo-palestinien très attendu --et immédiatement très critiqué--, Donald Trump a enfin assuré le service après-vente minimum.
 
« En reconnaissant que toutes les tentatives passées ont échoué, nous devons être déterminés et créatifs pour stabiliser la région », s’est-il borné à dire.
 
Il a été encore moins prolixe sur la Corée du Nord, qui avait été un temps fort de ses deux premiers discours sur l’état de l’Union, que ce soit pour dénoncer une « dictature cruelle », début 2018, ou vanter au contraire sa relation avec le dirigeant Kim Jong Un, un an plus tard. Cette année, alors que les négociations sur le nucléaire nord-coréen sont dans l’impasse, il n’en a tout simplement pas dit un mot.
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