Le nouvel aéroport international de Berlin, qui ouvre ses portes samedi 31 octobre, devait être le symbole de l'Allemagne réunifiée. Mais une série noire de pannes et de problèmes d'organisation en a surtout fait un objet de moqueries et d'agacement ternissant la réputation d'efficacité de l'Allemagne.
Après la chute du mur de Berlin en 1989, les autorités de la ville voulaient un nouvel aéroport comme symbole d'un pays réunifié. Les études sont lancées en 1996, l'ouverture prévue en 2011.
Outre les initiales techniques BER, l'aéroport porte le nom de l'ancien chancelier ouest-allemand Willy Brandt, qui a noué des relations avec le bloc de l'Est au début des années 1970, en pleine guerre froide. Lors de la réunification en 1990, la capitale allemande disposait de trois aéroports de rang intermédiaire – Tegel et Tempelhof à l'ouest et Schönefeld dans l'ancien territoire communiste. Tempelhof, connu pour son immense auvent de l'époque nazie, a fermé ses portes en 2008. Les deux autres aéroports sont restés en service en attendant le BER.
En 2010, le changement de règles européennes relatives à la sécurité dans l'aviation et la faillite d'une société de planification décalent d'un an l'inauguration. Dès lors, l'ouverture ne cesse d'être repoussée : en 2012, le chantier est brutalement stoppé car les dispositifs de sécurité incendie ne fonctionnent pas.
L'inauguration, prévue quelques semaines plus tard en présence d'Angela Merkel et de 10.000 spectateurs, est précipitamment annulée. Système d'éclairage défaillant, escaliers mécaniques trop courts, erreurs de planification, défauts de construction, soupçons de corruption...
L'inauguration est reportée pendant presque dix ans, suscitant colère et railleries des Berlinois. Le coût du chantier, qui a presque quadruplé, est devenu un véritable boulet pour la municipalité de Berlin, déjà très endettée.
Le scandale a emporté Klaus Wowereit en 2014, le charismatique ancien maire de la ville, après treize ans de pouvoir. Il occupait le poste de président du conseil de surveillance de la société gestionnaire de l’aéroport. Lors d’un référendum consultatif d’initiative citoyenne en 2017, une majorité de votants plaide pour le maintien de l’aéroport de Tegel. Mais ce dernier fermera définitivement fin 2020. Son site doit devenir, à terme, un quartier d’habitations et de bureaux. (AFP)
Après la chute du mur de Berlin en 1989, les autorités de la ville voulaient un nouvel aéroport comme symbole d'un pays réunifié. Les études sont lancées en 1996, l'ouverture prévue en 2011.
Outre les initiales techniques BER, l'aéroport porte le nom de l'ancien chancelier ouest-allemand Willy Brandt, qui a noué des relations avec le bloc de l'Est au début des années 1970, en pleine guerre froide. Lors de la réunification en 1990, la capitale allemande disposait de trois aéroports de rang intermédiaire – Tegel et Tempelhof à l'ouest et Schönefeld dans l'ancien territoire communiste. Tempelhof, connu pour son immense auvent de l'époque nazie, a fermé ses portes en 2008. Les deux autres aéroports sont restés en service en attendant le BER.
En 2010, le changement de règles européennes relatives à la sécurité dans l'aviation et la faillite d'une société de planification décalent d'un an l'inauguration. Dès lors, l'ouverture ne cesse d'être repoussée : en 2012, le chantier est brutalement stoppé car les dispositifs de sécurité incendie ne fonctionnent pas.
L'inauguration, prévue quelques semaines plus tard en présence d'Angela Merkel et de 10.000 spectateurs, est précipitamment annulée. Système d'éclairage défaillant, escaliers mécaniques trop courts, erreurs de planification, défauts de construction, soupçons de corruption...
L'inauguration est reportée pendant presque dix ans, suscitant colère et railleries des Berlinois. Le coût du chantier, qui a presque quadruplé, est devenu un véritable boulet pour la municipalité de Berlin, déjà très endettée.
Le scandale a emporté Klaus Wowereit en 2014, le charismatique ancien maire de la ville, après treize ans de pouvoir. Il occupait le poste de président du conseil de surveillance de la société gestionnaire de l’aéroport. Lors d’un référendum consultatif d’initiative citoyenne en 2017, une majorité de votants plaide pour le maintien de l’aéroport de Tegel. Mais ce dernier fermera définitivement fin 2020. Son site doit devenir, à terme, un quartier d’habitations et de bureaux. (AFP)