Affaires judiciaires – L’UMS s’insurge contre le « populisme », appelle les magistrats à résister à toutes formes de pression.

Mardi 15 Mars 2022

Ousmane Chimère Diouf, président de l'Union des magistrats sénégalais
« Il appartient à tout citoyen poursuivi de se défendre et de ne pas croire que la politique est cause d’irresponsabilité pénale. (Si) un magistrat se fie à son dossier, le procès pénal à ses étapes : la poursuite, l’instruction et le jugement de toute juridiction indépendante de la chaîne pénale qui prend des décisions. »
 
C’est la réponse d'Ousmane Chimère Diouf, président de l’Union des magistrats sénégalais (UMS) à Ousmane Sonko qui avait durement critiqué la gestion du « contrôle judiciaire » dont il fait l’objet depuis plus d’un an suite à l’affaire l’opposant à une employée d’un salon de massage.
 
En conférence de presse hier, le président de l’UMS a fustigé « la recherche du populisme » de l’opposant sénégalais tout en rappelant que « les magistrats ne peuvent servir de bras armé (…) pour la liquidation d’un adversaire politique ».

Il a également rappelé qu'il ne saurait y avoir un double standard de citoyenneté, avec certains placés au-dessus des lois de la République pendant que d'autres devraient faire face aux dispositions légales en vigueur.  
 
Néanmoins, Ousmane Chimère Diouf n’a pas manqué d’interpeller ses collègues en charge de nombreux dossiers judiciaires.
 
« Les magistrats ont l’obligation de faire face à leurs responsabilités en traitant les procédures dans des délais très honorables, en souciant seulement de la recherche de la vérité, en traitant tous les justiciables de la même manière, en faisant face à toutes les formes de pression » auxquels ils peuvent être confrontés dans leur travail quotidien, a indiqué Chimère Diouf. (Impact.sn)
 
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