Le chef du Pentagone avec le président afghan à Kaboul
Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a effectué dimanche une visite surprise en Afghanistan, à moins de six semaines de la date fixée pour la fin du retrait par les États-Unis de leurs troupes de ce pays dans un accord conclu avec les talibans.
M. Austin s’est entretenu avec le président Ashraf Ghani quelques jours après que Joe Biden a estimé qu’il serait « difficile » de retirer tous les soldats américains d’ici au 1er mai et que les insurgés ont mis en garde Washington contre tout retard.
De son côté, le gouvernement de Kaboul voudrait garder les forces américaines présentes aussi longtemps que possible en raison de la couverture aérienne vitale qu’elles assurent.
À l’issue de ses entretiens avec Ashraf Ghani, M. Austin n’a fait aucun commentaire sur la date de la fin du retrait figurant dans l’accord passé l’année dernière avec les talibans.
« C’est le domaine de mon patron », « c’est […] la décision que le président [Biden] prendra en son temps », s’est-il borné à dire à ce sujet aux journalistes.
Les États-Unis ont conclu en février 2020 au Qatar un accord historique avec les talibans qui prévoit le retrait de tous les soldats américains d’ici au 1er mai prochain en échange de garanties sécuritaires et de l’ouverture de négociations directes inédites entre les insurgés et les autorités de Kaboul.
Mais les négociations interafghanes qui ont commencé en septembre à Doha piétinent et les combats se sont intensifiés sur le terrain, notamment dans les zones rurales. L’administration Biden a en outre estimé que les talibans n’avaient pas tenu leur engagement de rompre définitivement avec les groupes djihadistes tels qu’Al-Qaïda.
Il ne reste plus que 2500 soldats américains en Afghanistan, où les États-Unis sont intervenus militairement dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001 sur leur sol.
Interrogé sur l’avertissement des talibans quant à d’éventuelles « conséquences » si les troupes américaines n’étaient pas toutes parties le 1er mai, Lloyd Austin, qui a lui-même été à la tête d’une division en Afghanistan de septembre 2003 à août 2005, s’est voulu rassurant.
« J’ai une grande confiance [en lui] et dans son aptitude à protéger nos soldats », a-t-il en effet répondu, parlant du général Austin Miller, le commandant des forces américaines et de l’OTAN en Afghanistan.
Les médiateurs dans le conflit afghan ont exhorté jeudi les talibans à renoncer à leur offensive de printemps, à l’issue de pourparlers à Moscou.
Les discussions dans la capitale russe étaient organisées parallèlement à celles ayant débuté en septembre à Doha et à celles que la Turquie veut accueillir en avril à Istanbul.
Le secrétaire américain à la Défense, dont aucun détail n’a été donné pour des raisons de sécurité sur sa visite en Afghanistan avant que celle-ci ne soit terminée, s’était auparavant rendu au Japon, en Corée du Sud et en Inde. (AFP)
M. Austin s’est entretenu avec le président Ashraf Ghani quelques jours après que Joe Biden a estimé qu’il serait « difficile » de retirer tous les soldats américains d’ici au 1er mai et que les insurgés ont mis en garde Washington contre tout retard.
De son côté, le gouvernement de Kaboul voudrait garder les forces américaines présentes aussi longtemps que possible en raison de la couverture aérienne vitale qu’elles assurent.
À l’issue de ses entretiens avec Ashraf Ghani, M. Austin n’a fait aucun commentaire sur la date de la fin du retrait figurant dans l’accord passé l’année dernière avec les talibans.
« C’est le domaine de mon patron », « c’est […] la décision que le président [Biden] prendra en son temps », s’est-il borné à dire à ce sujet aux journalistes.
Les États-Unis ont conclu en février 2020 au Qatar un accord historique avec les talibans qui prévoit le retrait de tous les soldats américains d’ici au 1er mai prochain en échange de garanties sécuritaires et de l’ouverture de négociations directes inédites entre les insurgés et les autorités de Kaboul.
Mais les négociations interafghanes qui ont commencé en septembre à Doha piétinent et les combats se sont intensifiés sur le terrain, notamment dans les zones rurales. L’administration Biden a en outre estimé que les talibans n’avaient pas tenu leur engagement de rompre définitivement avec les groupes djihadistes tels qu’Al-Qaïda.
Il ne reste plus que 2500 soldats américains en Afghanistan, où les États-Unis sont intervenus militairement dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001 sur leur sol.
Interrogé sur l’avertissement des talibans quant à d’éventuelles « conséquences » si les troupes américaines n’étaient pas toutes parties le 1er mai, Lloyd Austin, qui a lui-même été à la tête d’une division en Afghanistan de septembre 2003 à août 2005, s’est voulu rassurant.
« J’ai une grande confiance [en lui] et dans son aptitude à protéger nos soldats », a-t-il en effet répondu, parlant du général Austin Miller, le commandant des forces américaines et de l’OTAN en Afghanistan.
Les médiateurs dans le conflit afghan ont exhorté jeudi les talibans à renoncer à leur offensive de printemps, à l’issue de pourparlers à Moscou.
Les discussions dans la capitale russe étaient organisées parallèlement à celles ayant débuté en septembre à Doha et à celles que la Turquie veut accueillir en avril à Istanbul.
Le secrétaire américain à la Défense, dont aucun détail n’a été donné pour des raisons de sécurité sur sa visite en Afghanistan avant que celle-ci ne soit terminée, s’était auparavant rendu au Japon, en Corée du Sud et en Inde. (AFP)