Johannesburg - Le président sud-africain Jacob Zuma a sèchement écarté mardi de son gouvernement l'un des ministres les plus critiques à son endroit, s'attirant les foudres de son parti, le Congrès national africain (ANC) et de ses alliés dans un contexte déjà difficile pour le chef de l'Etat.
Dans le cadre de son second remaniement ministériel depuis le début de l'année, le président Zuma a limogé le ministre de l'Education supérieure Blade Nzimande, membre du Parti communiste sud-africain (SACP), un des alliés historiques de l'ANC.
Le ministre s'était fait remarquer ces derniers mois pour ses diatribes contre le chef de l'Etat, englué dans les affaires de corruption. "Nous nous sentons trahis", avait lancé M. Nzimande en juillet. "L'ANC se fait voler en plein jour", a-t-il renchéri le mois dernier.
Outre le départ de M. Nzimande, le remaniement annoncé mardi à la surprise générale par la présidence voit aussi l'arrivée du ministre de la Sécurité d'Etat David Mahlobo au portefeuille sensible de l'Energie. Ce mouvement a relancé les spéculations sur la volonté de Jacob Zuma d'imposer un programme de construction de centrales nucléaires, très controversé en raison de son coût.
Le SACP a vivement dénoncé le limogeage de M. Nzimande, accusant le président Zuma d'"autoritarisme" et estimant que le remaniement plaçait l'alliance avec l'ANC "au bord de la désintégration".
"Il s'agit d'un acte de provocation", a renchéri devant la presse son secrétaire général adjoint, Solly Mapaila. "Le président Zuma devrait démissionner plutôt que de prendre ce genre de décision" pour défendre des intérêts de faction, a-t-il lancé.
Le secrétaire général de l'ANC Gwede Mantashe a lui-même estimé "dommage" ce départ. "Cela va à l'évidence peser de façon négative sur l'état de notre alliance (avec le SAPC), qui est déjà très mal en point", a-t-il déploré devant la presse.
M. Zuma avait déjà remodelé en mars son gouvernement en se séparant d'un autre de ses critiques, le respecté ministre des Finances Pravin Gordhan.
L'opposition a également critiqué le renvoi du gouvernement du ministre de l'Education supérieure au moment où le président Zuma, au pouvoir depuis 2009, est affaibli par une succession de scandales politico-financiers qui plombent la fin de son règne.
"Ce remaniement n'a rien à voir avec la bonne gouvernance (...) Jacob Zuma limoge ses adversaires et promeut ceux qui le soutiennent en vue de la conférence de l'ANC", a jugé le chef de l'opposition Mmusi Maimane, de l' Alliance démocratique.
L'ANC doit élire en décembre le successeur de M. Zuma à sa tête, qui deviendrait chef de l'Etat en cas de victoire aux élections générales prévues en 2019.
Cette course divise profondément le parti de Nelson Mandela, au pouvoir depuis les premières élections libres du pays en 1994.
M. Zuma soutient la candidature de son ex-épouse Nkosazana Dlami-Zuma face à celle de son vice-président Cyril Ramaphosa, soutenu par le SACP et le principal syndicat du pays (Cosatu). (AFP)
Dans le cadre de son second remaniement ministériel depuis le début de l'année, le président Zuma a limogé le ministre de l'Education supérieure Blade Nzimande, membre du Parti communiste sud-africain (SACP), un des alliés historiques de l'ANC.
Le ministre s'était fait remarquer ces derniers mois pour ses diatribes contre le chef de l'Etat, englué dans les affaires de corruption. "Nous nous sentons trahis", avait lancé M. Nzimande en juillet. "L'ANC se fait voler en plein jour", a-t-il renchéri le mois dernier.
Outre le départ de M. Nzimande, le remaniement annoncé mardi à la surprise générale par la présidence voit aussi l'arrivée du ministre de la Sécurité d'Etat David Mahlobo au portefeuille sensible de l'Energie. Ce mouvement a relancé les spéculations sur la volonté de Jacob Zuma d'imposer un programme de construction de centrales nucléaires, très controversé en raison de son coût.
Le SACP a vivement dénoncé le limogeage de M. Nzimande, accusant le président Zuma d'"autoritarisme" et estimant que le remaniement plaçait l'alliance avec l'ANC "au bord de la désintégration".
"Il s'agit d'un acte de provocation", a renchéri devant la presse son secrétaire général adjoint, Solly Mapaila. "Le président Zuma devrait démissionner plutôt que de prendre ce genre de décision" pour défendre des intérêts de faction, a-t-il lancé.
Le secrétaire général de l'ANC Gwede Mantashe a lui-même estimé "dommage" ce départ. "Cela va à l'évidence peser de façon négative sur l'état de notre alliance (avec le SAPC), qui est déjà très mal en point", a-t-il déploré devant la presse.
M. Zuma avait déjà remodelé en mars son gouvernement en se séparant d'un autre de ses critiques, le respecté ministre des Finances Pravin Gordhan.
L'opposition a également critiqué le renvoi du gouvernement du ministre de l'Education supérieure au moment où le président Zuma, au pouvoir depuis 2009, est affaibli par une succession de scandales politico-financiers qui plombent la fin de son règne.
"Ce remaniement n'a rien à voir avec la bonne gouvernance (...) Jacob Zuma limoge ses adversaires et promeut ceux qui le soutiennent en vue de la conférence de l'ANC", a jugé le chef de l'opposition Mmusi Maimane, de l' Alliance démocratique.
L'ANC doit élire en décembre le successeur de M. Zuma à sa tête, qui deviendrait chef de l'Etat en cas de victoire aux élections générales prévues en 2019.
Cette course divise profondément le parti de Nelson Mandela, au pouvoir depuis les premières élections libres du pays en 1994.
M. Zuma soutient la candidature de son ex-épouse Nkosazana Dlami-Zuma face à celle de son vice-président Cyril Ramaphosa, soutenu par le SACP et le principal syndicat du pays (Cosatu). (AFP)