L’ex-président Jacob Zuma ne pourra pas participer aux prochaines élections en Afrique du Sud, a tranché, jeudi 28 mars, la commission électorale, faisant monter encore d’un cran la tension à deux mois d’un scrutin qui s’annonce périlleux pour le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis la fin de l’apartheid.
Les Sud-Africains se rendent aux urnes le 29 mai pour renouveler leur Parlement, qui choisira ensuite le prochain président. Ancien pilier de l’ANC, parti historique au pouvoir depuis trente ans, Jacob Zuma a créé la surprise en annonçant en décembre soutenir le petit parti radical Umkhonto We Sizwe (MK, le fer de lance de la nation en zoulou) récemment créé...
Dans la foulée de son annonce, la commission électorale a simplement rappelé dans un communiqué que, selon la Constitution, « aucune personne reconnue coupable d’un délit et condamnée à une peine d’emprisonnement de plus de douze mois sans possibilité de remplacer la peine par une amende » ne peut se présenter au scrutin.
Encore poursuivi dans plusieurs affaires de corruption, Jacob Zuma, 81 ans, condamné en 2021 à quinze mois de prison pour outrage, ne peut par ailleurs pas, théoriquement, briguer de nouveau mandat, en ayant déjà exercé deux en tant que président (2009-2018). [Le Monde avec AFP]