« Les pilotes se sont fait bananer »: un acteur-clé du dossier « Air Cocaïne » a radicalement changé sa version des faits vendredi, suscitant étonnement et réserve, et dédouanant notamment les pilotes du jet bourré de drogue saisi en République dominicaine.
« Les pilotes se sont fait bananer »: un acteur-clé du dossier « Air Cocaïne » a radicalement changé sa version des faits vendredi, suscitant étonnement et réserve, et dédouanant notamment les pilotes du jet bourré de drogue saisi en République dominicaine.
Franck Colin, barbe soignée poivre et sel, est apparu en visio-conférence à la cour d’assises d’appel des Bouches-du-Rhône depuis sa prison de Haute-Garonne où il purge une peine de 12 ans de réclusion criminelle. Condamné en première instance pour avoir été la cheville ouvrière d’un trafic de drogue transatlantique en jet privé, il n’avait pas fait appel et était entendu en tant que témoin.
« Durant l’instruction, chacun a tenté de minimiser son rôle », a-t-il attaqué vendredi, affirmant souhaiter « rétablir les choses » pour sa conscience.
Les pilotes? Ils « se sont fait bananer » et « 5.000 euros pour (eux), soit ils sont sans cervelle, mais pour des transports de stupéfiants, il manque un zéro voire deux », a lancé le témoin, faisant notamment référence à des montants supposés de commissions versées à Pascal Fauret et Bruno Odos.
Ali Bouchareb, le commanditaire présumé? « Vous l’avez condamné à 18 ans alors qu’il n’a rien fait ».
Les gérants de la société d’aviation d’affaires? Le premier, Franck Colin n’en a « jamais entendu parler », le second, il l’a « vu une ou deux fois » et n’a « jamais parlé de stupéfiant devant lui ».
Les six accusés qui comparaissent jusqu’au 9 juillet en appel sont soupçonnés d’avoir, à des degrés divers, participé à la mise en place d’un système d’importation de cocaïne par avion d’affaires, jusqu’à l’arrestation sur le tarmac de Punta Cana en 2013 des deux pilotes et de deux passagers, au pied d’un Falcon 50 chargé de 700 kilos de poudre blanche répartis dans 26 valises.
Tous clament leur innocence.
« On en apprend des choses en deuxième instance », a lancé la présidente Annick Corona, en haussant les épaules.
Enfant des quartiers populaires de Toulon qui a gravi les échelons dans la sécurité rapprochée de personnalités, Franck Colin vivait confortablement en Roumanie au moment des faits et était, selon l’accusation, à « l’épicentre » de l’affaire.
« Vous êtes passionnant », « inattendu », a ironisé de son côté l’avocat général, Pierre Cortes, avouant « avoir un peu de mal » avec la situation.
Même les avocats de la défense ont fait part de leurs doutes sur sa crédibilité: « Dire que vous avez souvent varié (de versions, ndlr), c’est un euphémisme », a lancé Flora Gavuzzo, avocate de Michel Ristic, soupçonné d’être un « employé » du commanditaire. (AFP)
« Les pilotes se sont fait bananer »: un acteur-clé du dossier « Air Cocaïne » a radicalement changé sa version des faits vendredi, suscitant étonnement et réserve, et dédouanant notamment les pilotes du jet bourré de drogue saisi en République dominicaine.
Franck Colin, barbe soignée poivre et sel, est apparu en visio-conférence à la cour d’assises d’appel des Bouches-du-Rhône depuis sa prison de Haute-Garonne où il purge une peine de 12 ans de réclusion criminelle. Condamné en première instance pour avoir été la cheville ouvrière d’un trafic de drogue transatlantique en jet privé, il n’avait pas fait appel et était entendu en tant que témoin.
« Durant l’instruction, chacun a tenté de minimiser son rôle », a-t-il attaqué vendredi, affirmant souhaiter « rétablir les choses » pour sa conscience.
Les pilotes? Ils « se sont fait bananer » et « 5.000 euros pour (eux), soit ils sont sans cervelle, mais pour des transports de stupéfiants, il manque un zéro voire deux », a lancé le témoin, faisant notamment référence à des montants supposés de commissions versées à Pascal Fauret et Bruno Odos.
Ali Bouchareb, le commanditaire présumé? « Vous l’avez condamné à 18 ans alors qu’il n’a rien fait ».
Les gérants de la société d’aviation d’affaires? Le premier, Franck Colin n’en a « jamais entendu parler », le second, il l’a « vu une ou deux fois » et n’a « jamais parlé de stupéfiant devant lui ».
Les six accusés qui comparaissent jusqu’au 9 juillet en appel sont soupçonnés d’avoir, à des degrés divers, participé à la mise en place d’un système d’importation de cocaïne par avion d’affaires, jusqu’à l’arrestation sur le tarmac de Punta Cana en 2013 des deux pilotes et de deux passagers, au pied d’un Falcon 50 chargé de 700 kilos de poudre blanche répartis dans 26 valises.
Tous clament leur innocence.
« On en apprend des choses en deuxième instance », a lancé la présidente Annick Corona, en haussant les épaules.
Enfant des quartiers populaires de Toulon qui a gravi les échelons dans la sécurité rapprochée de personnalités, Franck Colin vivait confortablement en Roumanie au moment des faits et était, selon l’accusation, à « l’épicentre » de l’affaire.
« Vous êtes passionnant », « inattendu », a ironisé de son côté l’avocat général, Pierre Cortes, avouant « avoir un peu de mal » avec la situation.
Même les avocats de la défense ont fait part de leurs doutes sur sa crédibilité: « Dire que vous avez souvent varié (de versions, ndlr), c’est un euphémisme », a lancé Flora Gavuzzo, avocate de Michel Ristic, soupçonné d’être un « employé » du commanditaire. (AFP)