Air France - Deux pilotes suspendus après leur bagarre sur un vol Genève-Paris

Lundi 29 Aout 2022

Deux pilotes d’un Airbus A320 en sont venus aux mains sur un vol entre Genève et Paris, au mois de juin. Ils ont, depuis, été suspendus, rapporte La Tribune.

Une bagarre a éclaté entre deux pilotes d'Air France dans le cockpit d'un vol Genève-Paris en juin dernier, nous apprend ce dimanche l'Associated Press, confirmant une information de La Tribune.
Depuis, les deux pilotes ont été suspendus, a précisé la compagnie aérienne.
 
L’incident entre le co-pilote et le pilote s’est déroulé peu après le décollage de leur Airbus A320. L’un a accidentellement heurté l'autre. Puis, le ton est monté et plusieurs gifles et coups ont été échangés. L’intervention d’un membre d'équipage a été nécessaire pour séparer les deux hommes.

Cet événement n’arrange pas la compagnie aérienne qui se retrouve sous les radars du Bureau d'enquêtes et d'analyse (BEA). Ce dernier vient de publier un rapport dans lequel il s'appuie sur plusieurs incidents en vols récents pour appeler Air France à "remettre le respect des procédures au centre de la culture de sécurité de l'entreprise".

Air France surveillée de près

Un précédent incident est survenu le 31 décembre 2020 lors d'un vol entre Brazzaville (Congo) et Paris à bord d'un Airbus A330. Une fuite de carburant détectée en altitude de croisière avait conduit l'équipage à se dérouter vers l'aéroport de N'Djamena (Tchad). Cependant, la procédure de sécurité "FUEL LEAK" qui prévoit la coupure du moteur du côté de la fuite, n’avait pas été respectée.

"La coupure du moteur (...) a volontairement été omise par l'équipage", observe le rapport. "Cette décision a ainsi créé un risque important d'incendie et entraîné une diminution importante de la marge de sécurité du vol, l'incendie ayant été évité par chance", souligne le BEA.

D’après l'organisation, le nombre d’enquêtes sur des vols Air France est "extrêmement limité" mais elle ajoute avoir observé "au travers d'un certain nombre d'enquêtes récentes (...) que les équipages concernés avaient pu (...) s'affranchir d'effectuer certaines procédures de façon conforme". (Associated Press)
 
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