La polémique prend de l'ampleur, au lendemain des révélations du Monde sur les violences commises par Alexandre Benalla (ici avec Emmanuel Macron), collaborateur de l'Elysée, lors des manifestations du 1er-Mai. Après la diffusion d'images le montrant en train de frapper un jeune manifestant, le parquet a annoncé à franceinfo l'ouverture d'une enquête préliminaire, jeudi 19 juillet, pour "violences par personne chargée d'une mission de service public", "usurpation de fonctions" et "usurpation de signes réservés à l'autorité publique".
Ce chargé de mission, adjoint au chef de cabinet François-Xavier Lauch, a été suspendu entre le 4 et le 19 mai, avant de réintégrer l'Elysée, officiellement, pour des fonctions plus administratives. Un autre collaborateur, Vincent Crase, a également été mis à pied pendant deux semaines après les faits, a annoncé le porte-parole de l'Elysée, Bruno Roger-Petit, jeudi matin. Franceinfo fait le point sur les acteurs de ce dossier.
Alexandre Benalla, le collaborateur de Macron auteur des violences
Il est, à ce stade, la principale personne mise en cause dans cette affaire. Alexandre Benalla a été identifié par Le Monde comme étant l'auteur de violences sur un manifestant, lors d'un rassemblement le 1er mai place de la Contrescarpe, dans le 5e arrondissement de Paris.
Le conseiller a été reconnu par le quotidien sur des images filmées et diffusées sur les réseaux sociaux ce jour-là, le montrant entouré de CRS, en train de frapper à plusieurs reprises un jeune manifestant à terre. L'homme, muni d'un casque de policier, "agissait dans le cadre de l'un de ses jours de congé", et "ne devait avoir qu'un rôle d'observateur" auprès des forces de l'ordre, a précisé Bruno Roger-Petit jeudi.
Alexandre Benalla travaille depuis plus d'un an pour Emmanuel Macron, il a été responsable de sa sécurité pendant sa campagne pour l'élection présidentielle, selon Le Monde. L'homme s'est fait remarquer à plusieurs reprises sur cette période : selon les documents "Macron Leaks", cités par le quotidien, ce collaborateur d'Emmanuel Macron a souhaité commander deux pistolets à balles en caoutchouc, mais aussi un Flash-Ball et des boucliers anti-émeutes pour l'équipe de la sécurité du candidat. Il avait évacué avec force un photographe au cours d'un meeting à Caen (Calvados), en mars 2017, le jugeant trop près d'Emmanuel Macron.
Entre 2011 et 2012, le chargé de mission a également été chargé de la sécurité de Martine Aubry, puis a fait partie du service d'ordre en charge de la protection de François Hollande, alors candidat socialiste à l'élection présidentielle. Il a aussi travaillé pour Arnaud Montebourg, précise Le Monde. Ce dernier a mis fin à leur collaboration "au bout d'une semaine", après qu'Alexandre Benalla a provoqué un accident de voiture et "voulait prendre la fuite", a relaté au Monde l'ancien ministre de l'Economie et du Redressement productif.
D'après les informations du Monde, Alexandre Benalla a été en parallèle salarié du groupe de sécurité privée Velours et a lancé une Fédération française de la sécurité privée au printemps 2016, avec l'homme qui l'accompagnait le 1er mai, Vincent Crase.
Vincent Crase, le gendarme réserviste présent lors du 1er-Mai
Il s'agit du deuxième collaborateur de l'Elysée mis à pied dans le cadre de cette affaire. Vincent Crase, un gendarme réserviste basé dans le département de l'Eure, était "employé de la République en marche", et "très ponctuellement mobilisé, comme d'autres réservistes, par le commandement militaire de la présidence de la République", a révélé Bruno Roger-Petit jeudi.
Présent aux côtés d'Alexandre Benalla lors des manifestations du 1er-Mai, il a lui aussi "outrepassé" son autorisation d'assister à une intervention des forces de l'ordre, a précisé le porte-parole de l'Elysée.
Selon les informations du Monde, Vincent Crase travaille depuis plusieurs années dans le milieu de la sécurité privée. En avril 2016, Alexandre Benalla a créé une Fédération française de la sécurité privée avec Vincent Crase. D'après les "Macron Leaks", cités par le quotidien, le gendarme a lui aussi travaillé au service de la sécurité d'Emmanuel Macron pendant sa campagne présidentielle, en 2017. Il était impliqué dans la commande, par Alexandre Benalla, de pistolets à balles en caoutchouc.
Patrick Strzoda, le directeur de cabinet de Macron qui a délivré une autorisation à Benalla
Le directeur de cabinet du chef de l'Etat est celui qui a autorisé Alexandre Benalla à assister, auprès des policiers, aux rassemblements du 1er-Mai. Le chargé de mission "m'avait prévenu deux jours plus tôt qu'il souhaitait participer à une intervention auprès de la préfecture de police, pour voir comment se gérait une grande manifestation", a révélé Patrick Strzoda au Monde. "Il m'en a demandé l'autorisation, je la lui ai donnée, mais en précisant bien qu'il y allait en observateur", a-t-il ajouté.
Le directeur de cabinet a été informé dès le lendemain des faits commis par son collaborateur. Il a alors alerté Emmanuel Macron sur ces violences, qui lui a répondu que "si les faits sont avérés, il faut prendre des sanctions", rapporte Le Monde. Patrick Strzoda a par la suite convoqué Alexandre Benalla, qui a reconnu les faits face à lui.
Condamnant un "comportement manifestement inapproprié" qui a "porté atteinte à l'exemplarité qui est attendue, en toutes circonstances, des agents de la présidence de la République", le directeur de cabinet a annoncé par courrier au chargé de mission qu'il était mis à pied pour une période de deux semaines. "Je vous invite (...) à faire preuve, à l'avenir, d'un comportement exemplaire", lui a-t-il écrit. "A défaut, je mettrai fin définitivement à votre collaboration au sein des services de la présidence de la République."
Directeur de cabinet du chef de l'Etat depuis le 16 mai 2017, selon Ouest-France, Patrick Strzoda doit prendre sa retraite au mois d'octobre, d'après le quotidien régional. A 66 ans, il a été directeur de cabinet de Bernard Cazeneuve lorsqu'il était ministre de l'Intérieur, en 2016. Il avait auparavant été préfet dans les Hautes-Alpes, les Deux-Sèvres et les Hauts-de-Seine, avant d'être nommé préfet de la région Bretagne en 2013, puis préfet d'Ille-et-Vilaine. (francetvinfo)
Ce chargé de mission, adjoint au chef de cabinet François-Xavier Lauch, a été suspendu entre le 4 et le 19 mai, avant de réintégrer l'Elysée, officiellement, pour des fonctions plus administratives. Un autre collaborateur, Vincent Crase, a également été mis à pied pendant deux semaines après les faits, a annoncé le porte-parole de l'Elysée, Bruno Roger-Petit, jeudi matin. Franceinfo fait le point sur les acteurs de ce dossier.
Alexandre Benalla, le collaborateur de Macron auteur des violences
Il est, à ce stade, la principale personne mise en cause dans cette affaire. Alexandre Benalla a été identifié par Le Monde comme étant l'auteur de violences sur un manifestant, lors d'un rassemblement le 1er mai place de la Contrescarpe, dans le 5e arrondissement de Paris.
Le conseiller a été reconnu par le quotidien sur des images filmées et diffusées sur les réseaux sociaux ce jour-là, le montrant entouré de CRS, en train de frapper à plusieurs reprises un jeune manifestant à terre. L'homme, muni d'un casque de policier, "agissait dans le cadre de l'un de ses jours de congé", et "ne devait avoir qu'un rôle d'observateur" auprès des forces de l'ordre, a précisé Bruno Roger-Petit jeudi.
Alexandre Benalla travaille depuis plus d'un an pour Emmanuel Macron, il a été responsable de sa sécurité pendant sa campagne pour l'élection présidentielle, selon Le Monde. L'homme s'est fait remarquer à plusieurs reprises sur cette période : selon les documents "Macron Leaks", cités par le quotidien, ce collaborateur d'Emmanuel Macron a souhaité commander deux pistolets à balles en caoutchouc, mais aussi un Flash-Ball et des boucliers anti-émeutes pour l'équipe de la sécurité du candidat. Il avait évacué avec force un photographe au cours d'un meeting à Caen (Calvados), en mars 2017, le jugeant trop près d'Emmanuel Macron.
Entre 2011 et 2012, le chargé de mission a également été chargé de la sécurité de Martine Aubry, puis a fait partie du service d'ordre en charge de la protection de François Hollande, alors candidat socialiste à l'élection présidentielle. Il a aussi travaillé pour Arnaud Montebourg, précise Le Monde. Ce dernier a mis fin à leur collaboration "au bout d'une semaine", après qu'Alexandre Benalla a provoqué un accident de voiture et "voulait prendre la fuite", a relaté au Monde l'ancien ministre de l'Economie et du Redressement productif.
D'après les informations du Monde, Alexandre Benalla a été en parallèle salarié du groupe de sécurité privée Velours et a lancé une Fédération française de la sécurité privée au printemps 2016, avec l'homme qui l'accompagnait le 1er mai, Vincent Crase.
Vincent Crase, le gendarme réserviste présent lors du 1er-Mai
Il s'agit du deuxième collaborateur de l'Elysée mis à pied dans le cadre de cette affaire. Vincent Crase, un gendarme réserviste basé dans le département de l'Eure, était "employé de la République en marche", et "très ponctuellement mobilisé, comme d'autres réservistes, par le commandement militaire de la présidence de la République", a révélé Bruno Roger-Petit jeudi.
Présent aux côtés d'Alexandre Benalla lors des manifestations du 1er-Mai, il a lui aussi "outrepassé" son autorisation d'assister à une intervention des forces de l'ordre, a précisé le porte-parole de l'Elysée.
Selon les informations du Monde, Vincent Crase travaille depuis plusieurs années dans le milieu de la sécurité privée. En avril 2016, Alexandre Benalla a créé une Fédération française de la sécurité privée avec Vincent Crase. D'après les "Macron Leaks", cités par le quotidien, le gendarme a lui aussi travaillé au service de la sécurité d'Emmanuel Macron pendant sa campagne présidentielle, en 2017. Il était impliqué dans la commande, par Alexandre Benalla, de pistolets à balles en caoutchouc.
Patrick Strzoda, le directeur de cabinet de Macron qui a délivré une autorisation à Benalla
Le directeur de cabinet du chef de l'Etat est celui qui a autorisé Alexandre Benalla à assister, auprès des policiers, aux rassemblements du 1er-Mai. Le chargé de mission "m'avait prévenu deux jours plus tôt qu'il souhaitait participer à une intervention auprès de la préfecture de police, pour voir comment se gérait une grande manifestation", a révélé Patrick Strzoda au Monde. "Il m'en a demandé l'autorisation, je la lui ai donnée, mais en précisant bien qu'il y allait en observateur", a-t-il ajouté.
Le directeur de cabinet a été informé dès le lendemain des faits commis par son collaborateur. Il a alors alerté Emmanuel Macron sur ces violences, qui lui a répondu que "si les faits sont avérés, il faut prendre des sanctions", rapporte Le Monde. Patrick Strzoda a par la suite convoqué Alexandre Benalla, qui a reconnu les faits face à lui.
Condamnant un "comportement manifestement inapproprié" qui a "porté atteinte à l'exemplarité qui est attendue, en toutes circonstances, des agents de la présidence de la République", le directeur de cabinet a annoncé par courrier au chargé de mission qu'il était mis à pied pour une période de deux semaines. "Je vous invite (...) à faire preuve, à l'avenir, d'un comportement exemplaire", lui a-t-il écrit. "A défaut, je mettrai fin définitivement à votre collaboration au sein des services de la présidence de la République."
Directeur de cabinet du chef de l'Etat depuis le 16 mai 2017, selon Ouest-France, Patrick Strzoda doit prendre sa retraite au mois d'octobre, d'après le quotidien régional. A 66 ans, il a été directeur de cabinet de Bernard Cazeneuve lorsqu'il était ministre de l'Intérieur, en 2016. Il avait auparavant été préfet dans les Hautes-Alpes, les Deux-Sèvres et les Hauts-de-Seine, avant d'être nommé préfet de la région Bretagne en 2013, puis préfet d'Ille-et-Vilaine. (francetvinfo)