Neuf personnes ont été tuées mercredi soir à Hanau, près de Francfort dans le centre de l'Allemagne, dans deux fusillades dont l'auteur présumé a ensuite été retrouvé mort à son domicile, a annoncé la police.
Ces fusillades ont visé des bars à chicha et fait également plusieurs blessés graves, selon des médias locaux. "A ce stade, la police peut seulement confirmer que huit personnes ont été mortellement blessées", ont indiqué dans la nuit les autorités dans un communiqué. Une personne grièvement blessée a succombé jeudi matin, portant le bilan de ces fusillades à neuf tués, selon un porte-parole.
Une personne soupçonnée d'être l'auteur de la tuerie a été retrouvée morte quelques heures plus tard, aux côtés d'un autre corps non identifié.
"L'auteur présumé a été trouvé sans vie à son domicile à Hanau. Les forces d'intervention spéciale de la police y ont de plus découvert un autre corps. L'enquête se poursuit. Actuellement il n'y a pas d'indication selon laquelle il y aurait d'autres auteurs", a écrit sur Twitter la police du sud-est du Land de Hesse, où se trouve Hanau.
Les enquêteurs ont également retrouvé sa voiture qui contenait des munitions et chargeurs, a précisé la presse locale, ajoutant que le suspect était muni d'un permis de chasse et serait allemand.
Un important dispositif policier avait été déployé après les fusillades à Hanau, ville située à une vingtaine de kilomètres de Francfort. Un journaliste de l'AFP sur place a vu une trentaine de voitures de police partir du commissariat de Hanau et, selon des témoins, des policiers lourdement armés ont été déployés dans la ville.
- "Choc" –
Une première fusillade a visé un bar à chicha, le Midnight, au coeur de cette ville d'environ 90.000 habitants. Selon la police, au moins une personne a été grièvement blessée sur ce premier site vers 22H00 (21H00 GMT). Des témoins, cités par des médias locaux, ont rapporté avoir entendu une dizaine de coups de feu.
L'auteur présumé a ensuite quitté en voiture ce premier site en direction de la Kurt-Schumacher Platz, dans le quartier de Kesselstadt, selon la police.
Une seconde fusillade s'est alors produite, qui a fait "au moins cinq blessés graves" d'après le bilan initial des autorités. Selon les médias locaux, trois personnes ont été tuées devant le premier bar à chicha et cinq devant le deuxième, L'Arena Bar.
Le tireur aurait sonné à la porte du deuxième bar et tiré sur des personnes présentes dans la zone fumeur, tuant cinq personnes dont une femme, selon des informations de Bild, ajoutant que des victimes sont d'origine kurde.
"Les victimes sont des gens que nous connaissons depuis des années", a réagi le fils du gérant du bar, cité par l'agence DPA. Deux employés figurent parmi les victimes, selon ce témoin, absent comme son père au moment des tirs. "C'est un choc pour tout le monde."
"C'est un véritable scénario d'horreur", a déploré la députée conservatrice de la circonscription, Katja Leikert. Le maire social-démocrate de Hanau, Claus Kaminsky, a lui évoqué une "soirée terrible, qui nous hantera certainement pendant très, très longtemps. Il a demandé d'éviter toute "spéculation" et appelé les habitants à la "prudence".
- Menace –
Le mobile de ces attaques n'est pas encore connu, a précisé un porte-parole de la police.
L'Allemagne a été ciblée ces dernières années par plusieurs attaques jihadistes, dont une avait fait 12 victimes dans le coeur de Berlin en décembre 2016.
Mais c'est la menace d'un terrorisme d'extrême droite qui inquiète le plus les autorités allemandes, depuis notamment le meurtre d'un élu allemand pro-migrants, membre du parti de la chancelière Angela Merkel, en juin dernier.
Vendredi, 12 membres d'un groupuscule d'extrême droite ont été arrêtés dans le cadre d'une vaste enquête antiterroriste. Ils sont soupçonnés d'avoir planifié des attaques de grande ampleur contre des mosquées sur le modèle de l'auteur de l'attaque de Christchurch en Nouvelle-Zélande, qui en mars 2019 avait tué 51 personnes dans deux mosquées en se filmant en direct. Ils ont été placés en détention.
En octobre, un extrémiste de droite négationniste avait tenté de commettre un attentat dans une synagogue de Halle, un massacre n'étant évité que de justesse. Faute de pouvoir pénétrer dans l'édifice religieux dans lequel les fidèles s'étaient barricadés, il avait abattu une passante et le client d'un restaurant de kébabs, diffusant en direct sur internet ses forfaits.
A Dresde, dans l'ex-RDA, huit néonazis sont également jugés depuis près de cinq mois pour avoir planifié des attentats contre des étrangers et des responsables politiques.
L'association Ditib, principale organisation de la communauté turque musulmane d'Allemagne, a réclamé plus de protection pour ses fidèles qui ne "se sentent plus en sécurité".
Ces fusillades ont visé des bars à chicha et fait également plusieurs blessés graves, selon des médias locaux. "A ce stade, la police peut seulement confirmer que huit personnes ont été mortellement blessées", ont indiqué dans la nuit les autorités dans un communiqué. Une personne grièvement blessée a succombé jeudi matin, portant le bilan de ces fusillades à neuf tués, selon un porte-parole.
Une personne soupçonnée d'être l'auteur de la tuerie a été retrouvée morte quelques heures plus tard, aux côtés d'un autre corps non identifié.
"L'auteur présumé a été trouvé sans vie à son domicile à Hanau. Les forces d'intervention spéciale de la police y ont de plus découvert un autre corps. L'enquête se poursuit. Actuellement il n'y a pas d'indication selon laquelle il y aurait d'autres auteurs", a écrit sur Twitter la police du sud-est du Land de Hesse, où se trouve Hanau.
Les enquêteurs ont également retrouvé sa voiture qui contenait des munitions et chargeurs, a précisé la presse locale, ajoutant que le suspect était muni d'un permis de chasse et serait allemand.
Un important dispositif policier avait été déployé après les fusillades à Hanau, ville située à une vingtaine de kilomètres de Francfort. Un journaliste de l'AFP sur place a vu une trentaine de voitures de police partir du commissariat de Hanau et, selon des témoins, des policiers lourdement armés ont été déployés dans la ville.
- "Choc" –
Une première fusillade a visé un bar à chicha, le Midnight, au coeur de cette ville d'environ 90.000 habitants. Selon la police, au moins une personne a été grièvement blessée sur ce premier site vers 22H00 (21H00 GMT). Des témoins, cités par des médias locaux, ont rapporté avoir entendu une dizaine de coups de feu.
L'auteur présumé a ensuite quitté en voiture ce premier site en direction de la Kurt-Schumacher Platz, dans le quartier de Kesselstadt, selon la police.
Une seconde fusillade s'est alors produite, qui a fait "au moins cinq blessés graves" d'après le bilan initial des autorités. Selon les médias locaux, trois personnes ont été tuées devant le premier bar à chicha et cinq devant le deuxième, L'Arena Bar.
Le tireur aurait sonné à la porte du deuxième bar et tiré sur des personnes présentes dans la zone fumeur, tuant cinq personnes dont une femme, selon des informations de Bild, ajoutant que des victimes sont d'origine kurde.
"Les victimes sont des gens que nous connaissons depuis des années", a réagi le fils du gérant du bar, cité par l'agence DPA. Deux employés figurent parmi les victimes, selon ce témoin, absent comme son père au moment des tirs. "C'est un choc pour tout le monde."
"C'est un véritable scénario d'horreur", a déploré la députée conservatrice de la circonscription, Katja Leikert. Le maire social-démocrate de Hanau, Claus Kaminsky, a lui évoqué une "soirée terrible, qui nous hantera certainement pendant très, très longtemps. Il a demandé d'éviter toute "spéculation" et appelé les habitants à la "prudence".
- Menace –
Le mobile de ces attaques n'est pas encore connu, a précisé un porte-parole de la police.
L'Allemagne a été ciblée ces dernières années par plusieurs attaques jihadistes, dont une avait fait 12 victimes dans le coeur de Berlin en décembre 2016.
Mais c'est la menace d'un terrorisme d'extrême droite qui inquiète le plus les autorités allemandes, depuis notamment le meurtre d'un élu allemand pro-migrants, membre du parti de la chancelière Angela Merkel, en juin dernier.
Vendredi, 12 membres d'un groupuscule d'extrême droite ont été arrêtés dans le cadre d'une vaste enquête antiterroriste. Ils sont soupçonnés d'avoir planifié des attaques de grande ampleur contre des mosquées sur le modèle de l'auteur de l'attaque de Christchurch en Nouvelle-Zélande, qui en mars 2019 avait tué 51 personnes dans deux mosquées en se filmant en direct. Ils ont été placés en détention.
En octobre, un extrémiste de droite négationniste avait tenté de commettre un attentat dans une synagogue de Halle, un massacre n'étant évité que de justesse. Faute de pouvoir pénétrer dans l'édifice religieux dans lequel les fidèles s'étaient barricadés, il avait abattu une passante et le client d'un restaurant de kébabs, diffusant en direct sur internet ses forfaits.
A Dresde, dans l'ex-RDA, huit néonazis sont également jugés depuis près de cinq mois pour avoir planifié des attentats contre des étrangers et des responsables politiques.
L'association Ditib, principale organisation de la communauté turque musulmane d'Allemagne, a réclamé plus de protection pour ses fidèles qui ne "se sentent plus en sécurité".