
L’ex-président de la Guinée, Alpha Condé, renversé par le putsch de 2021, a dénoncé, samedi 15 mars, une volonté de la junte au pouvoir de « soumettre » l’opposition. La veille, la junte dirigée par le général Mamadi Doumbouya avait annoncé la suspension pour trois mois de 28 partis, parmi lesquels deux des principaux du pays : le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) d’Alpha Condé, installé à l’étranger, et le parti de l’opposant en exil Sidya Touré, l’Union des forces républicaines (UFR).
Selon la junte, ces partis ont manqué à leurs obligations de fournir un compte bancaire ou de tenir un congrès au cours des trois derniers mois. Les militaires ont également prononcé la dissolution de 27 partis et mis sous observation quatre autres formations politiques, après avoir indiqué vouloir organiser des élections cette année.
Ils ont autorisé 75 partis à poursuivre leur activités politiques, de même que 24 autres formations – dont celle de l’opposant en exil Cellou Dalein Diallo –, mais sous réserve d’organiser un congrès au cours des 45 prochains jours. Ces décisions interviennent dans un climat tendu, marqué par la disparition de plusieurs opposants à la junte et une restriction sévère des libertés. [Jeune Afrique avec AFP]