Luanda - Des dizaines de personnes ont manifesté samedi à Luanda contre l'amnistie prévue dans une loi sur le rapatriement de capitaux depuis l'étranger, lors du premier rassemblement politique autorisé contre le nouveau président Joao Lourenço, a constaté un journaliste de l'AFP.
Joao Lourenço a succédé en septembre à José Eduardo dos Santos, qui a largement muselé l'opposition pendant son règne de trente-huit ans.
Il est aussi issu du Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA), au pouvoir depuis l'indépendance de l'Angola en 1975. Mais depuis son accession à la présidence, il s'est démarqué de son prédécesseur en congédiant de nombreux barons de l'ancien régime.
Samedi, la police a laissé plusieurs dizaines de personnes protester contre le nouvel homme fort du pays, dans le centre de Luanda, une situation inconcevable sous M. dos Santos.
Certains manifestants brandissaient un portrait de Joao Lourenço barré avec de la peinture rouge.
Ils protestaient contre la loi adoptée fin février par le parlement qui accorde une amnistie à toute personne rapatriant de l'étranger plus de 100.000 dollars.
Pendant les six premiers mois, "il n'y aura pas besoin de justifier de l'origine des fonds", qui ne seront pas imposables, selon le président.
Pour les manifestants, cette loi vise à "protéger les bandits". "Restituez notre argent volé", "le voleur ne peut pas être le patron", ont-ils scandé samedi.
L'amnistie va bénéficier à "des personnes qui ont acquis illégalement des richesses", s'est indigné un des manifestants, Fernando Macedo, professeur d'université.
"Cela n'a pas de sens que de l'argent rentre au pays dans les mains des personnes qui l'ont volée", a estimé le dessinateur Sergio Piçara.
Le nouveau président a promis de relancer l'économie du deuxième producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne, frappée de plein fouet par la chute des cours du brut, de très loin sa principale ressource.
"L'existence de ressources financières à l'étranger ne représente aucun avantage pour l'économie nationale, et ce capital peut être transformé en une source complémentaire de financement pour le développement socio-économique du pays", a récemment déclaré le ministre des Finances, Archer Mangueira, pour justifier la loi sur le rapatriement des capitaux.
Samedi, la police a interdit aux manifestants l'accès à la Place de l'Indépendance dans le centre-ville de Luanda, où ils comptaient initialement se réunir.
"Ils doivent rester à 150 mètres de la place pour respect vis-à-vis de la statue du premier président angolais Agostinho Neto", a expliqué la police. Mais elle les a laissés manifester à proximité, a constaté un journaliste de l'AFP.
Joao Lourenço a succédé en septembre à José Eduardo dos Santos, qui a largement muselé l'opposition pendant son règne de trente-huit ans.
Il est aussi issu du Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA), au pouvoir depuis l'indépendance de l'Angola en 1975. Mais depuis son accession à la présidence, il s'est démarqué de son prédécesseur en congédiant de nombreux barons de l'ancien régime.
Samedi, la police a laissé plusieurs dizaines de personnes protester contre le nouvel homme fort du pays, dans le centre de Luanda, une situation inconcevable sous M. dos Santos.
Certains manifestants brandissaient un portrait de Joao Lourenço barré avec de la peinture rouge.
Ils protestaient contre la loi adoptée fin février par le parlement qui accorde une amnistie à toute personne rapatriant de l'étranger plus de 100.000 dollars.
Pendant les six premiers mois, "il n'y aura pas besoin de justifier de l'origine des fonds", qui ne seront pas imposables, selon le président.
Pour les manifestants, cette loi vise à "protéger les bandits". "Restituez notre argent volé", "le voleur ne peut pas être le patron", ont-ils scandé samedi.
L'amnistie va bénéficier à "des personnes qui ont acquis illégalement des richesses", s'est indigné un des manifestants, Fernando Macedo, professeur d'université.
"Cela n'a pas de sens que de l'argent rentre au pays dans les mains des personnes qui l'ont volée", a estimé le dessinateur Sergio Piçara.
Le nouveau président a promis de relancer l'économie du deuxième producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne, frappée de plein fouet par la chute des cours du brut, de très loin sa principale ressource.
"L'existence de ressources financières à l'étranger ne représente aucun avantage pour l'économie nationale, et ce capital peut être transformé en une source complémentaire de financement pour le développement socio-économique du pays", a récemment déclaré le ministre des Finances, Archer Mangueira, pour justifier la loi sur le rapatriement des capitaux.
Samedi, la police a interdit aux manifestants l'accès à la Place de l'Indépendance dans le centre-ville de Luanda, où ils comptaient initialement se réunir.
"Ils doivent rester à 150 mètres de la place pour respect vis-à-vis de la statue du premier président angolais Agostinho Neto", a expliqué la police. Mais elle les a laissés manifester à proximité, a constaté un journaliste de l'AFP.