Jacline Mouraud, l'une des figures marquantes des "Gilets jaunes"
Rennes - L'annulation de la hausse des taxes sur le carburant est "une condition préalable à toute discussion", a indiqué dimanche à l'AFP Jacline Mouraud, figure des "gilets jaunes", après qu'Emmanuel Macron a demandé à Edouard Philippe de recevoir des représentants des manifestants.
La Bretonne de 51 ans, à l'origine d'une vidéo virale dénonçant "la traque aux automobilistes", a publié dimanche avec huit autres porte-parole des "gilets jaunes libres" un appel dans le JDD proposant une "porte de sortie au gouvernement" et dressant une liste de revendications.
Interrogée par l'AFP, elle a confirmé avoir été "contactée par le cabinet du Premier ministre" et s'est dite "prête à se rendre à Matignon" à condition toutefois que le gouvernement "revienne sur la hausse des taxes sur les carburants au 1er janvier".
"Nous allons nous retrouver avant la réunion pour affiner nos propositions, mais la suite du mouvement sera déterminée par les intentions du gouvernement à l'égard du peuple. C'est eux qui devraient pouvoir désamorcer la situation", a-t-elle indiqué.
Dans leur appel publié dimanche, le collectif demande notamment l'ouverture d'états généraux de la fiscalité, d'une conférence sociale nationale, l'adoption du scrutin proportionnel aux législatives, ainsi que l'annulation de l'alourdissement du contrôle technique automobile.
Un premier rendez-vous vendredi d'une délégation de "gilets jaunes" avec Edouard Philippe avait tourné au fiasco, avec la présence de seulement deux d'entre eux, dont l'un est ressorti presque aussitôt.
"Il y a beaucoup de menaces sur les délégués. Les +gilets jaunes+ ont des revendications mais ne veulent pas avoir de délégué pour les porter, c'est paradoxal", a regretté Mme Mouraud.
Selon elle, deux autres délégations de "gilets jaunes" sont en cours de constitution. "Les autres délégations devront également être reçues car il n'y a pas de délégation plus légitime qu'une autre", a-t-elle souligné, ajoutant que sa délégation n'avait par ailleurs "pas vocation à être pérenne". "Les représentants changeront régulièrement afin que tout le monde puisse être entendu", ajoute-t-elle.
Jacline Mouraud a également indiqué qu'elle "déplorait les violences commises samedi à Paris" mais aussi "le manque de réactivité du gouvernement qui ne nous a pas pris au sérieux". "Clairement la France souffre car les gens ne vont pas par plaisir passer des jours et des nuits dans le froid sur des ronds-points à manger des casse-croûte au pâté, et le gouvernement le découvre aujourd'hui", souligne-t-elle. (AFP)
La Bretonne de 51 ans, à l'origine d'une vidéo virale dénonçant "la traque aux automobilistes", a publié dimanche avec huit autres porte-parole des "gilets jaunes libres" un appel dans le JDD proposant une "porte de sortie au gouvernement" et dressant une liste de revendications.
Interrogée par l'AFP, elle a confirmé avoir été "contactée par le cabinet du Premier ministre" et s'est dite "prête à se rendre à Matignon" à condition toutefois que le gouvernement "revienne sur la hausse des taxes sur les carburants au 1er janvier".
"Nous allons nous retrouver avant la réunion pour affiner nos propositions, mais la suite du mouvement sera déterminée par les intentions du gouvernement à l'égard du peuple. C'est eux qui devraient pouvoir désamorcer la situation", a-t-elle indiqué.
Dans leur appel publié dimanche, le collectif demande notamment l'ouverture d'états généraux de la fiscalité, d'une conférence sociale nationale, l'adoption du scrutin proportionnel aux législatives, ainsi que l'annulation de l'alourdissement du contrôle technique automobile.
Un premier rendez-vous vendredi d'une délégation de "gilets jaunes" avec Edouard Philippe avait tourné au fiasco, avec la présence de seulement deux d'entre eux, dont l'un est ressorti presque aussitôt.
"Il y a beaucoup de menaces sur les délégués. Les +gilets jaunes+ ont des revendications mais ne veulent pas avoir de délégué pour les porter, c'est paradoxal", a regretté Mme Mouraud.
Selon elle, deux autres délégations de "gilets jaunes" sont en cours de constitution. "Les autres délégations devront également être reçues car il n'y a pas de délégation plus légitime qu'une autre", a-t-elle souligné, ajoutant que sa délégation n'avait par ailleurs "pas vocation à être pérenne". "Les représentants changeront régulièrement afin que tout le monde puisse être entendu", ajoute-t-elle.
Jacline Mouraud a également indiqué qu'elle "déplorait les violences commises samedi à Paris" mais aussi "le manque de réactivité du gouvernement qui ne nous a pas pris au sérieux". "Clairement la France souffre car les gens ne vont pas par plaisir passer des jours et des nuits dans le froid sur des ronds-points à manger des casse-croûte au pâté, et le gouvernement le découvre aujourd'hui", souligne-t-elle. (AFP)