Serge Dassault (à gauche) avec son ami et successeur Charles Edelstenne
Serge Dassault, décédé lundi à 93 ans, a laissé les commandes de l'empire industriel à son homme de confiance, Charles Edelstenne, 80 ans qui va devoir travailler avec la famille au casse-tête du pilotage du groupe à plus long terme.
"Il n'y aura aucune querelle d'héritiers. C'est en tout cas l'engagement que je peux prendre aujourd'hui devant vous, devant mes frères et soeur et devant les Français", a affirmé mardi l'ainé de ses enfants, Olivier Dassault, interrogé sur la succession sur la radio Europe 1.
L'empire Dassault s'étend de l'industrie aéronautique et de défense (Dassault Aviation avec les Rafale et Falcon), à la presse (Le Figaro), en passant par l'édition de logiciels (Dassault Systèmes), l'immobilier (Immobilière Dassault), les ventes aux enchères (Artcurial) et la viticulture (Château Dassault dans le bordelais).
En 2000, Serge Dassault avait décidé de céder la présidence de Dassault Aviation, mais avait conservé celle de la holding familiale Groupe Industriel Marcel Dassault (GIMD).
Il avait coupé court à toute bataille autour de sa succession en 2014 en décidant que son homme de confiance et directeur général de GIMD, Charles Edelstenne - et non l'un de ses quatre enfants - lui succéderait "automatiquement".
Etant donné la sensibilité des secteurs couverts par l'empire Dassault, l'Etat a son mot à dire pour préserver ses intérêts.
"C'est un groupe dont l'Etat ne peut pas se désintéresser, il joue un rôle tout à fait stratégique pour le ministère (des Armées), c'est un groupe à la fois civil et militaire", a expliqué la ministre des Armées, Florence Parly, interrogée sur Public Sénat.
Pour garantir la pérennité du groupe, l'Etat a ainsi passé fin 2014 une convention avec le GIMD.
L'objet de ce pacte "est de conférer à l'Etat un droit de préemption sur tout transfert de titres Dassault Aviation par GIMD lui faisant franchir à la baisse le seuil de 40% du capital" de l'avionneur ainsi que sur tout transfert de titres ultérieur en deçà de ce seuil.
Serge Dassault était père de quatre enfants dont aucun n'occupe de rôle opérationnel dans l'aéronautique.
Olivier, 66 ans, est député de l'Oise tandis que Laurent, 64 ans, est chargé des investissements du groupe Dassault notamment dans la viticulture et co-gérant d'Artcurial Développement.
Thierry, 61 ans, est spécialisé dans l'intelligence économique et Marie-Hélène, 53 ans, est responsable du mécénat.
- "Tout a été décidé d'avance" -
Olivier a assuré que la pérennité du groupe serait l'unique critère de gouvernance du groupe.
"La question n'est pas de devenir numéro un, numéro deux ou numéro trois. La question est de poursuivre l'œuvre de mon grand-père, l'oeuvre de mon père et de faire en sorte que cette société, fleuron national, international de l'industrie aéronautique, de l'informatique et de l'électronique, comme l'est également Dassault Systèmes, perdure au-delà de l'homme qu'il était", a assuré Olivier Dassault.
"Et pour cela ne vous inquiétez pas, tout est organisé, tout se passera très bien, dans l'union totale. Car c'est cela, moi, mon ambition, de faire en sorte que les décisions se prennent en consensus familial", a-t-il poursuivi.
En 1986, la disparition du fondateur du groupe Marcel Dassault avait donné lieu à des dissensions au sein de la famille.
"A l'inverse de son père, il a fait le nécessaire. Il n'y a aucun problème ", explique à l'AFP l'historien Claude Carlier, auteur de plusieurs livres sur Marcel et Serge Dassault.
"La succession est organisée, tout a été décidé d'avance. Après, il appartient à Charles Edelstenne et à la famille Dassault de préparer la suite".
Les quatre enfants siègent au conseil de surveillance du GIMD et en mars, la fille de Serge Dassault, Marie-Hélène Habert, avait été nommée au poste de présidente du conseil de surveillance du GIMD en remplacement d'Olivier Dassault qui en avait démissionné "pour incompatibilité avec son mandat de député" (LR).
L'ainé des enfants est le seul à avoir un lien direct avec l'aéronautique, il a fait l'école de l'air et est pilote d'avion.
La mémoire du patron de l'entreprise familiale fondée en 1928 par Marcel Bloch, qui a pris le nom de Marcel Dassault en 1949, a été très largement saluée.
"Il n'y aura aucune querelle d'héritiers. C'est en tout cas l'engagement que je peux prendre aujourd'hui devant vous, devant mes frères et soeur et devant les Français", a affirmé mardi l'ainé de ses enfants, Olivier Dassault, interrogé sur la succession sur la radio Europe 1.
L'empire Dassault s'étend de l'industrie aéronautique et de défense (Dassault Aviation avec les Rafale et Falcon), à la presse (Le Figaro), en passant par l'édition de logiciels (Dassault Systèmes), l'immobilier (Immobilière Dassault), les ventes aux enchères (Artcurial) et la viticulture (Château Dassault dans le bordelais).
En 2000, Serge Dassault avait décidé de céder la présidence de Dassault Aviation, mais avait conservé celle de la holding familiale Groupe Industriel Marcel Dassault (GIMD).
Il avait coupé court à toute bataille autour de sa succession en 2014 en décidant que son homme de confiance et directeur général de GIMD, Charles Edelstenne - et non l'un de ses quatre enfants - lui succéderait "automatiquement".
Etant donné la sensibilité des secteurs couverts par l'empire Dassault, l'Etat a son mot à dire pour préserver ses intérêts.
"C'est un groupe dont l'Etat ne peut pas se désintéresser, il joue un rôle tout à fait stratégique pour le ministère (des Armées), c'est un groupe à la fois civil et militaire", a expliqué la ministre des Armées, Florence Parly, interrogée sur Public Sénat.
Pour garantir la pérennité du groupe, l'Etat a ainsi passé fin 2014 une convention avec le GIMD.
L'objet de ce pacte "est de conférer à l'Etat un droit de préemption sur tout transfert de titres Dassault Aviation par GIMD lui faisant franchir à la baisse le seuil de 40% du capital" de l'avionneur ainsi que sur tout transfert de titres ultérieur en deçà de ce seuil.
Serge Dassault était père de quatre enfants dont aucun n'occupe de rôle opérationnel dans l'aéronautique.
Olivier, 66 ans, est député de l'Oise tandis que Laurent, 64 ans, est chargé des investissements du groupe Dassault notamment dans la viticulture et co-gérant d'Artcurial Développement.
Thierry, 61 ans, est spécialisé dans l'intelligence économique et Marie-Hélène, 53 ans, est responsable du mécénat.
- "Tout a été décidé d'avance" -
Olivier a assuré que la pérennité du groupe serait l'unique critère de gouvernance du groupe.
"La question n'est pas de devenir numéro un, numéro deux ou numéro trois. La question est de poursuivre l'œuvre de mon grand-père, l'oeuvre de mon père et de faire en sorte que cette société, fleuron national, international de l'industrie aéronautique, de l'informatique et de l'électronique, comme l'est également Dassault Systèmes, perdure au-delà de l'homme qu'il était", a assuré Olivier Dassault.
"Et pour cela ne vous inquiétez pas, tout est organisé, tout se passera très bien, dans l'union totale. Car c'est cela, moi, mon ambition, de faire en sorte que les décisions se prennent en consensus familial", a-t-il poursuivi.
En 1986, la disparition du fondateur du groupe Marcel Dassault avait donné lieu à des dissensions au sein de la famille.
"A l'inverse de son père, il a fait le nécessaire. Il n'y a aucun problème ", explique à l'AFP l'historien Claude Carlier, auteur de plusieurs livres sur Marcel et Serge Dassault.
"La succession est organisée, tout a été décidé d'avance. Après, il appartient à Charles Edelstenne et à la famille Dassault de préparer la suite".
Les quatre enfants siègent au conseil de surveillance du GIMD et en mars, la fille de Serge Dassault, Marie-Hélène Habert, avait été nommée au poste de présidente du conseil de surveillance du GIMD en remplacement d'Olivier Dassault qui en avait démissionné "pour incompatibilité avec son mandat de député" (LR).
L'ainé des enfants est le seul à avoir un lien direct avec l'aéronautique, il a fait l'école de l'air et est pilote d'avion.
La mémoire du patron de l'entreprise familiale fondée en 1928 par Marcel Bloch, qui a pris le nom de Marcel Dassault en 1949, a été très largement saluée.