Le président de la république Macky Sall et son premier ministre Amadou Ba au palais en septembre 2022
La date choisie par les services du Fonds monétaire international (Fmi) pour rendre public le résultat de leur visite au Sénégal n’est peut-être pas anodine : elle intervient au lendemain du communiqué du conseil des ministres du 5 octobre 2022 largement consacré aux mesures d’ordre social destinées à soulager les populations avec « le budget de solutions » de plus 6400 milliards de francs CFA arrêté par la loi de finance 2023. Le 6 octobre, le Fmi a jugé « insuffisants » les efforts d’assainissement convenus avec le Sénégal au regard « des contraintes fortes de financement et de la vulnérabilité croissante de la dette publique » en dépit de la réduction prévue du déficit budgétaire dans le budget 2023, lit-on dans la note publiée sur le site internet de l’institution de Bretton de Woods.
Dans le panier à crabes de l’économie sénégalaise, les subventions d’Etat à l’énergie demeurent la cible principale du Fmi. Malgré un recouvrement des recettes budgétaires plus importantes que prévues en fin septembre, la forte hausse de ces subventions a contraint les autorités à repousser de nombreux projets aux calendes grecques afin de maintenir le déficit budgétaire au niveau initial de 6,2% du Pib, souligne Edward Gemayel, chef de l’équipe qui a séjourné à Dakar entre le 29 septembre et le 5 octobre 2022.
A cet effet, le Fonds monétaire international demande « des objectifs plus élevés » dans la mobilisation des recettes et juge « nécessaire » que l’Etat prenne « des engagements forts » en ce qui concerne la « suppression progressive des subventions à l’énergie » afin de booster les investissements.
« Engagements forts »
Le Fmi préconise au gouvernement de faire avancer trois réformes structurelles pour renforcer « la résilience de l’économie sénégalaise » face aux chocs que sont les effets de la guerre en Ukraine et la flambée des prix : « rationaliser les dérogations au code des marchés publics pour le secteur de l’énergie et finaliser la révision de son cadre juridique pour limiter strictement les dérogations aux appels d’offres ouverts et concurrentiels ; accélérer la mise en œuvre de la stratégie de recettes à moyen terme (Srmt) ; préparer et exécuter la feuille de route pour la maîtrise et le meilleur ciblage des subventions à l’énergie. »
Néanmoins, indique le Fmi, une suppression des subventions au secteur de l’énergie devrait être lié à un soutien aux ménages les plus vulnérables grâce à « des mesures ciblées ». Elle pourrait être facilitée par « l’élimination des exonérations fiscales onéreuses » et « la rationalisation des dépenses dites non prioritaires ».
S’il est en phase avec le gouvernement sénégalais sur les perspectives de croissance projetées aux environs de 10% pour la période 2023-2024 avec les activités productives de gaz et de pétrole, le Fonds monétaire international attire l’attention des autorités sur une inflation qui « a atteint un niveau record sur plusieurs décennies de 11,2% en août sous l’effet de la hausse des prix des denrées alimentaires (17,3%), ce qui a un impact négatif sur le niveau des ménages. » Si le taux moyen d’inflation pourrait se situer à 7,5% pour l’année 2022, il « devrait progressivement retomber à 2% » sur l’intervalle 2023-2024.
Dans le panier à crabes de l’économie sénégalaise, les subventions d’Etat à l’énergie demeurent la cible principale du Fmi. Malgré un recouvrement des recettes budgétaires plus importantes que prévues en fin septembre, la forte hausse de ces subventions a contraint les autorités à repousser de nombreux projets aux calendes grecques afin de maintenir le déficit budgétaire au niveau initial de 6,2% du Pib, souligne Edward Gemayel, chef de l’équipe qui a séjourné à Dakar entre le 29 septembre et le 5 octobre 2022.
A cet effet, le Fonds monétaire international demande « des objectifs plus élevés » dans la mobilisation des recettes et juge « nécessaire » que l’Etat prenne « des engagements forts » en ce qui concerne la « suppression progressive des subventions à l’énergie » afin de booster les investissements.
« Engagements forts »
Le Fmi préconise au gouvernement de faire avancer trois réformes structurelles pour renforcer « la résilience de l’économie sénégalaise » face aux chocs que sont les effets de la guerre en Ukraine et la flambée des prix : « rationaliser les dérogations au code des marchés publics pour le secteur de l’énergie et finaliser la révision de son cadre juridique pour limiter strictement les dérogations aux appels d’offres ouverts et concurrentiels ; accélérer la mise en œuvre de la stratégie de recettes à moyen terme (Srmt) ; préparer et exécuter la feuille de route pour la maîtrise et le meilleur ciblage des subventions à l’énergie. »
Néanmoins, indique le Fmi, une suppression des subventions au secteur de l’énergie devrait être lié à un soutien aux ménages les plus vulnérables grâce à « des mesures ciblées ». Elle pourrait être facilitée par « l’élimination des exonérations fiscales onéreuses » et « la rationalisation des dépenses dites non prioritaires ».
S’il est en phase avec le gouvernement sénégalais sur les perspectives de croissance projetées aux environs de 10% pour la période 2023-2024 avec les activités productives de gaz et de pétrole, le Fonds monétaire international attire l’attention des autorités sur une inflation qui « a atteint un niveau record sur plusieurs décennies de 11,2% en août sous l’effet de la hausse des prix des denrées alimentaires (17,3%), ce qui a un impact négatif sur le niveau des ménages. » Si le taux moyen d’inflation pourrait se situer à 7,5% pour l’année 2022, il « devrait progressivement retomber à 2% » sur l’intervalle 2023-2024.