Le vote désignant le président de l’Assemblée a eu lieu jeudi 18 juillet 2024. C’est finalement Yaël Braun-Pivet, présidente sortante, qui a été réélue. Ce résultat a provoqué de vives réactions à gauche comme à droite.
Il aura fallu attendre le 3ème tour pour connaître le nom de celui ou celle qui présidera l’Assemblée nationale. C’est finalement Yaël Braun-Pivet qui a été réélue après avoir recueilli 220 voix sur les 569 exprimées. Le candidat du Nouveau Front Populaire, André Chassaigne, est passé à un cheveu de présider l'hémicycle avec 207 voix. Sébastien Chenu (Rassemblement National) est arrivé en troisième position avec 141 voix.
La présidente de l’Assemblée a ensuite déclaré dans des propos relayés par Franceinfo: "Je réunirai très rapidement les groupes politiques pour inventer de nouvelles méthodes de travail", pour "essayer d'aller davantage vers le dialogue, le compromis".
Ainsi, après avoir perdu les élections européennes et législatives, le parti présidentiel conserve le Perchoir.
Un vote “volé” pour André Chassaigne
Le candidat du NFP s’est exprimé après le scrutin. Passé tout près de la présidence de l’Assemblée, André Chassaigne a dénoncé un vote “volé”.
Le député du Puy-de-Dôme s’en est pris à la Droite Républicaine après le retrait de son candidat Philippe Juvin. Cette manœuvre aurait profité à la réélection de Yaël Braun-Pivet. Mathilde Panot des Insoumis a dénoncé des “magouilles”, notamment après le fait que 17 ministres démissionnaires aient voté lors de ces élections.
Avec si peu de voix d'écart entre le candidat NFP et Yaël Braun-Pivet, ces votes posent problème pour Sandrine Rousseau : "On va étudier toutes les voies possibles de recours contre cette élection" a indiqué la député écologiste.
De son côté, Sébastien Chenu, le candidat du Rassemblement National, a dénoncé une victoire des combines concernant la réélection de la présidente sortante. "Les Républicains qui se sont fait élire il y a 15 jours en disant qu'ils étaient l'opposition à Emmanuel Macron viennent de voter pour Yaël Braun-Pivet".
Enfin, présente sur BFMTV, Marine Tondelier des écologistes a avoué très clairement la défaite du NFP. "On a perdu", avoue-t-elle avant de rappeler que le camp présidentiel aurait aussi dû avouer sa défaite lors du premier et second tour des législatives. [6Medias]