Attaque de Ouaga: l'appel de Kaboré

Samedi 3 Mars 2018

OUAGADOUGOU (Reuters) - Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a appelé samedi ses compatriotes à coopérer plus étroitement avec les forces de sécurité au lendemain de la double attaque contre le siège de l’état-major des forces armées et l’ambassade de France à Ouagadougou, qui ont fait au moins 16 morts, dont huit assaillants, et 80 blessés.

“En ces moments d’épreuves, je voudrais réaffirmer à l’Afrique et au monde entier ma foi inébranlable en la capacité du peuple burkinabé à préserver sa dignité et à opposer une résistance farouche à ses ennemis tant intérieurs qu’extérieurs”, a-t-il dit dans un discours retransmis à la télévision.

“Je voudrais encourager la population à renforcer les collaborations avec nos forces de défense et de sécurité dans notre combat commun contre le terrorisme”, a-t-il poursuivi.
Aucun groupe ne s’est encore attribué la responsabilité de cette opération armée, la troisième attaque majeure lancée contre Ouagadougou depuis janvier 2016.

En août 2017, l’attaque contre un café-restaurant de la capitale burkinabé, qui a fait au moins 18 morts, avait été imputée à des djihadistes. Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)avait revendiqué pour sa part l’attaque contre un autre restaurant et un hôtel de la ville qui avait coûté la vie à 30 personnes en janvier 2016.

“Je m’incline à la mémoire de nos soldats courageux qui sont tombés en défendant la liberté et la démocratie”, a déclaré pour sa part le Premier ministre Paul Kaba Thieba, qui s’est rendu samedi sur les lieux de la double attaque.“Je veux dire aux terroristes que rien n’ébranlera le peuple burkinabé”, a-t-il ajouté.

D’après les autorités, quatre assaillants ont été tués par les forces de sécurité au QG de l’état-major, où le commando a également fait exploser une voiture piégée. Quatre autres ont été abattus à l’ambassade de France.

Deux autres assaillants ont été capturés vendredi.

La sécurité a été renforcée samedi près des sites stratégiques de la capitale alors qu’une polémique enfle sur la réponse des autorités face à la menace présente depuis au moins deux ans.

“Si le quartier général de l’armée peut être totalement détruit, alors il y a un problème. Nous sommes véritablement révoltés par cette insécurité et nous devons pointer les responsabilités”, a souligné le directeur du journal Le Quotidien, Souleymane Traoré.

 
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