Attentions aux intentions malveillantes derrière la stratégie proclamée par le Japon

Mercredi 21 Septembre 2016

Récemment, la Ministre de la défense du Japon Tomomi Inada a pris la parole à Washington, dans la mer de Chine orientale, faisant à nouveau, volontairement et sans ménagement, porter le chapeau de « briseur de règles » à la Chine sur le sujet de la mer de Chine méridionale, et déclaré de façon très médiatisée que le Japon allait, par le biais d’exercices et de patrouilles conjointes avec les États-Unis, et des exercices militaires avec d'autres pays de la région, l’aide aux pays riverains pour renforcer leurs capacités de construction et autres moyens, renforcer sa présence en mer de Chine méridionale. Par leurs paroles et leurs actes, les responsables japonais non seulement font passer le faux pour le vrai, mais aussi sèment clairement la confusion et incitent au vandalisme envers la stabilité régionale.
 
Quand on évoque le Japon, personne n’osera délibérément prétendre que ce n'est pas une grande puissance, mais, le plus souvent, chez les gens du monde entier, ce terme de grande puissance se verra suivi du mot « économique ». Les Japonais s’en sont quelque peu inquiétés, et, au cours des années 90 du siècle dernier, devenir une puissance politique est même explicitement devenu un objectif. Mais, après quelques années, les Japonais se sont tout à coup rendu compte que, sur la scène internationale, « ils n’avaient vraiment rien à dire ».
 
Avec l’émergence de la stratégie américaine de recentrage en Asie-Pacifique, le Japon s’est une fois de plus enflammé pour son rêve de devenir une puissance politique et même une puissance militaire. Lorsque les historiens du futur examineront cette période de l’histoire, il leur sera indispensable de souligner le fait que la stratégie de recentrage américaine en Asie-Pacifique a eu un effet d'entraînement sur l'esprit, qui a eu pour conséquence d’accélérer la résurrection au Japon, un pays qui n’a pas fait disparaitre sa culpabilité de vaincu de la Seconde Guerre mondiale, du rêve de redevenir une puissance politique et militaire, et de donner à leur ancien adversaire le feu vert pour défier l'ordre international d'après-guerre.
 
Tomomi Inada a énuméré une série de soi-disant « menaces chinoises », qui ne résistent pas à l’examen des faits. Comme nous le savons tous, les îles Diaoyu sont, depuis les temps les plus anciens, une partie indiscutable du territoire de la Chine, et il existe toute série de documents ayant une légitimité internationale qui viennent à l’appui de ce fait. La volonté de la Chine de sauvegarder fermement sa souveraineté territoriale est une question de principe inaltérable, et peu importe de quelle règle internationale on se place, tout cela n’a pas grand-chose à voir avec la « rupture des règles » dont parle Tomomi Inada. Quant au probleme de la prétendue « rupture du statu quo » en mer de Chine orientale, le Japon a encore moins de raisons de se montrer hypocrite, car tout le monde sait que ces dernières années, celui qui a fait le premier pas pour « briser le statu quo » au sujet des iles Diaoyu n’est autre que le Japon lui-même.
 
Quant à la question de la mer de Chine méridionale, le soi-disant arbitrage international initié par les Philippines a constitué un cas de violation grave du droit international et de la pratique générale d'arbitrage international ; il est, depuis le début, illégal, invalide, et la Chine n'a ni accepté, ni participé à la procédure d'arbitrage, pas plus qu’elle n’a accepté ni reconnu la décision, et ce faisant, elle n’a fait que protéger l'Etat de droit international. Sur quelles règles un soi-disant arbitrage forgé de toutes pièces et n’ayant pas le plus petit lien avec les Nations Unies peut-il prétendre s’appuyer pour avoir la moindre force juridique ?
 
Ces derniers temps, tout le bruit lié à cette farce politique s’est atténué, mais le Japon, non content du rôle honteux qu'il a joué dans cette farce, a à nouveau propagé des rumeurs, faisant tout un tintouin sur se sujet sur la scène internationale. Il n'y a pas longtemps, à l’occasion du Sommet de l'ASEAN qui s’est tenu à Vientiane, même le média américain « Wall Street Journal » a souligné le contraste entre l’attitude modéré de l’ASEAN et le comportement de certains pays extérieurs, et que les pays de l'ASEAN sont conscients de la nécessité de rechercher des solutions pratiques pour gérer les différends, plutôt que d’enflammer inutilement les tensions. En fin de compte, que cherche à faire le Japon avec toutes ses gesticulations ? Est-il possible qu’en ayant à nouveau la main sur la situation de la sécurité en Asie, il donne encore une impulsion négative aux relations entre les Etats asiatiques ?
 
Avec toutes les entorses au respect du droit international qu’il a commises, comment le Japon peut-il encore avoir le culot de parler de « règles » et d’« Etat de droit » au sein de la communauté internationale ? La question des îles Diaoyu, un problème reconnu par l'histoire, est fondamentalement liée à l'ordre international né après la Seconde Guerre mondiale, et pour lequel des instruments juridiques internationaux importants comme la « Proclamation de Potsdam », la « Déclaration du Caire » et d'autres ont pris les dispositions appropriées.
 
Cependant, alors même que la Seconde Guerre mondiale a pris fin il y a plus de 70 ans, le Japon continue encore à susciter des troubles sur ce point, entrant même carrément en collision avec l’ordre international, s’écartant de la primauté du droit international, remettant en question la « Proclamation de Potsdam », exagérant en disant que la « définition de l'agression n’est pas définitive », niant le Massacre de Nanjing Holocauste et la question des « femmes de réconfort » et autres arguments, qui émergent souvent de la bouche des représentants de haut niveau du gouvernement japonais. Curieuse façon de vouloir incarner la « règle » et « Etat de droit », n’est-il pas vrai ?
 
Les fils historiques de l’attitude du Japon à l’ egard du problème de la mer de Chine méridionale ne sont un secret pour personne. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Japon a occupé les îles de la mer de Chine méridionale. Après la défaite du Japon, la Chine s’est appuyée sur la « Déclaration du Caire », la « Proclamation de Potsdam » et d'autres documents juridiques internationaux pour récupérer les îles de la mer de Chine méridionale. Si le Japon prétend vraiment avoir une conscience des « Règles » et de l’« Etat de droit », alors pourquoi ferme-t-il les yeux sur cette logique juridique et ces faits historiques ? Si l’on admet que le discours de Tomomi Inada sur la « menace chinoise » est toujours la même vieille rengaine, alors que le plan d'action militaire d’« implication en mer de Chine méridionale » qu’il a présenté constitue sans aucun doute un nouveau risque pour la sécurité et la stabilité régionales.

Les « patrouilles et exercices conjoints avec les Etats-Unis », les « exercices militaires avec d'autres pays de la région », l’« aide aux pays riverains à renforcer la construction de leurs capacités »… ce genre plan d'action est destiné à montrer pleinement que le Japon non persiste dans une mentalité de guerre froide, mais qu’il tente également d'inciter à une opposition entre groupes. On a vu que, depuis l'introduction de nouvelles lois sur la sécurité, que la volonté du Japon de s’appuyer sur certaines choses pour faire renaitre sa puissance militaire est de plus en plus claire.
 
Comme on le dit, toute haute qu’elle soit, la montagne n’empêchera pas la rivière de couler vers la mer. Que ce soit du point de vue de la répartition des forces dans la région Asie-Pacifique ou des désirs des peuples d'aujourd'hui, l'agitation stratégique du Japon est bien au-dessus des ses propres moyens, et dans le même temps, son intention de saisir l'occasion pour montrer ses muscles et exacerber une « opposition de groupes » n’est qu’une illusion. À l'ère de la poursuite d’une coopération gagnant-gagnant, quels pays seraient prêts à se joindre au « jeu de rêve » du Japon ? Quand bien même le Japon essaierait de plastronner et de vouloir jouer au chef, il ne fait guère de doute qu’il n’en aurait pas les moyens non plus. (Le Quotidien du Peuple)
 
 
 
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