Paul Biya, Président au pouvoir depuis 38 ans.
D’autant que les conseils municipaux, qui éliront le plus grand nombre de représentants à ces assemblées régionales, sont déjà archi-dominés par le parti de M. Biya, 87 ans.
Le président Biya, qui dirige le Cameroun d’une main de fer depuis 38 ans, est confronté à une contestation inédite dans la rue depuis sa réélection en 2018, à des attaques répétées de groupes djihadistes dans l’extrême nord du pays, ainsi qu’à une rébellion dans les deux régions peuplées par la minorité anglophone, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Ce scrutin indirect mobilise quelque 24 000 grands électeurs, des conseillers municipaux ainsi que des chefs traditionnels, pour désigner 900 conseillers régionaux, 90 pour chacune des 10 régions.
À Douala, les bureaux de vote ont ouvert timidement à 8 h locales et dans les rues peu de personnes semblaient intéressées par ces élections. « Je ne vois pas à quoi ça va servir puisque c’est les gens du pouvoir qui vont décider », commente Mélaine Noah, une jeune diplômée sans emploi.
« Personne n’attend rien aujourd’hui parce qu’on a déjà trop crié contre les gens de Yaoundé (le pouvoir) », lance de son côté un chauffeur de moto-taxi.
Quatorze partis sont en lice hors des zones anglophones, dont le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) de M. Biya, qui avait remporté une victoire écrasante aux municipales de février. Et dans les deux régions anglophones, le RDPC est le seul à présenter des candidats.
Le pouvoir présente ces premières élections régionales, pourtant prévues dès la Constitution de 1996, comme « historiques » pour achever la décentralisation et régler la crise anglophone.
Oubliées depuis lors, elles avaient été remises au goût du jour lors d’un Grand dialogue national convoqué en 2019 par Paul Biya, après d’intenses pressions internationales pour mettre fin au conflit en zone anglophone qui a fait plus de 3000 morts et forcé plus de 700 000 personnes à fuir leur domicile.
Pour Relouanou Charaboutou, l’un des électeurs pro-Biya, conseiller municipal dans le deuxième arrondissement de Douala, « il y a une forte attente populaire de voir les choses changer complètement à partir de cette élection ».
Mais les deux principaux partis d’opposition, le Social Democratic Front (SDF) et le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto, l’opposant numéro un à M. Biya, n’y croient pas et ont décidé de boycotter le scrutin. (AFP)
Le président Biya, qui dirige le Cameroun d’une main de fer depuis 38 ans, est confronté à une contestation inédite dans la rue depuis sa réélection en 2018, à des attaques répétées de groupes djihadistes dans l’extrême nord du pays, ainsi qu’à une rébellion dans les deux régions peuplées par la minorité anglophone, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Ce scrutin indirect mobilise quelque 24 000 grands électeurs, des conseillers municipaux ainsi que des chefs traditionnels, pour désigner 900 conseillers régionaux, 90 pour chacune des 10 régions.
À Douala, les bureaux de vote ont ouvert timidement à 8 h locales et dans les rues peu de personnes semblaient intéressées par ces élections. « Je ne vois pas à quoi ça va servir puisque c’est les gens du pouvoir qui vont décider », commente Mélaine Noah, une jeune diplômée sans emploi.
« Personne n’attend rien aujourd’hui parce qu’on a déjà trop crié contre les gens de Yaoundé (le pouvoir) », lance de son côté un chauffeur de moto-taxi.
Quatorze partis sont en lice hors des zones anglophones, dont le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) de M. Biya, qui avait remporté une victoire écrasante aux municipales de février. Et dans les deux régions anglophones, le RDPC est le seul à présenter des candidats.
Le pouvoir présente ces premières élections régionales, pourtant prévues dès la Constitution de 1996, comme « historiques » pour achever la décentralisation et régler la crise anglophone.
Oubliées depuis lors, elles avaient été remises au goût du jour lors d’un Grand dialogue national convoqué en 2019 par Paul Biya, après d’intenses pressions internationales pour mettre fin au conflit en zone anglophone qui a fait plus de 3000 morts et forcé plus de 700 000 personnes à fuir leur domicile.
Pour Relouanou Charaboutou, l’un des électeurs pro-Biya, conseiller municipal dans le deuxième arrondissement de Douala, « il y a une forte attente populaire de voir les choses changer complètement à partir de cette élection ».
Mais les deux principaux partis d’opposition, le Social Democratic Front (SDF) et le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto, l’opposant numéro un à M. Biya, n’y croient pas et ont décidé de boycotter le scrutin. (AFP)