À deux mois de l'élection présidentielle au Ghana, la tension monte entre la Commission électorale et le Congrès démocratique national (NDC), principal parti d’opposition.
Le NDC persiste dans sa demande d’audit indépendant du fichier électoral, réclamé depuis une manifestation organisée il y a deux semaines. La Commission, de son côté, continue de refuser cette requête et a justifié sa position mardi 1ᵉʳ octobre, lors d'une réunion exceptionnelle avec l’ensemble des partis politiques, ouverte aux médias.
« Nous n’avons rien à cacher » a martelé la présidente de la Commission électorale, Jean Mensa, face à la dizaine de partis présents. « Nous avons fait quelques erreurs. Mais nous avons prouvé que nous étions transparents et avons fourni toutes les preuves et les faits », a-t-elle tenu à affirmer.
Jean Mensa l’assure : les erreurs pointées par le Congrès démocratique national, comme le transfert illégal de milliers d’électeurs vers d'autres bureaux de vote, concernaient uniquement le fichier électoral provisoire, et non définitif.
« La production d’un fichier électoral définitif prend du temps. Nous avons corrigé toutes les divergences identifiées à ce jour. La demande d’un audit indépendant est donc prématurée », a-t-elle ajouté. [RFI]