Au Niger, Human Rights Watch s’inquiète du fichage de personnes « présumées terroristes »

Mardi 1 Octobre 2024

« Des personnes peuvent être présumées terroristes sur la base de critères vagues et sans preuve crédible », s’inquiète Human Rights Watch (HRW) dans un communiqué publié le 30 septembre, après l’adoption en août d’une nouvelle loi sécuritaire par la junte au pouvoir au Niger. 

 

« Une nouvelle ordonnance du gouvernement du Niger établissant une base de données de personnes suspectées de terrorisme entrave les droits fondamentaux garantis par le droit national et international », a déclaré l’organisation de défense des droits humains...

 

HRW indique que les personnes ajoutées à cette liste « font face à de graves conséquences, notamment l’interdiction de voyager, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger, et le gel de leurs avoirs ». « Elles peuvent être privées de leur nationalité nigérienne, augmentant ainsi le risque d’apatridie », ajoute l’organisation...

 

Lors de leur prise de pouvoir il y a plus d’un an, les putschistes avaient justifié leur coup de force par une reprise en main face à la dégradation de la situation sécuritaire. Mais les attaques perdurent : selon l’organisation Acled qui répertorie les victimes des conflits dans le monde, quelque 1 500 civils et militaires sont morts dans des attaques jihadistes depuis un an, contre 650 entre juillet 2022 et 2023. [Jeune Afrique avec AFP]

 
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