Finalement, il semble que plusieurs centaines de membres des Forces de défense et de sécurité (FDS), d’agents de Renseignements généraux, d’éléments des sapeurs-pompiers, etc. soit condamnés à chômer dans les artères de la capitale Dakar. Le déploiement des FDS répondait à l’annonce de l’audition d’Ousmane Sonko dans le cadre de l’affaire « Sweet beauté » (voir par ailleurs). Dans une déclaration en français et en wolof, le leader du parti Pastef a demandé « aux militants et sympathisants » de rester chez eux ou de vaquer à leurs occupations habituelles mais de « rester à l’écoute ».
« Cette audition, nous l’avons souhaitée et exigée pour passer à autre chose. A présent que la décision a été prise, j’irai répondre en compagnie de mes avocats et je reviendrai dormir chez moi avant de reprendre le Nemmeeku Tour. C’est un complot politique absurde ourdi au plus haut sommet de l’Etat qui veut m’empêcher d’être candidat (en 2024), mais c’est en mars 2021 que (Macky Sall) a perdu ce combat là. Il ne pourra jamais m’atteindre », affirme le maire de Ziguinchor.
Au cours d’une déclaration de presse livrée aujourd’hui et dans laquelle le refrain « Paix dans notre pays » est revenu plusieurs fois, Ousmane Sonko dit vouloir éviter les pièges que lui tend le pouvoir à travers « la stratégie du chaos » développée par Macky Sall. « Cet homme préférerait que le Sénégal sombre dans une guerre civile qui lui permettrait de rester au pouvoir. Ne lui donnons pas ce prétexte », a-t-il ajouté.
Se considérant comme acteur d’« un combat fondamentalement patriotique pour que le Sénégal devienne maître de son destin », Ousmane Sonko a appelé ses partisans et les Sénégalais qui se reconnaissent dans ses options à batailler pour la prise en charge des priorités actuelles : défi énergétique, cherté du coût de la vie, « agriculture à terre », paysans déboussolés, santé malade, ressources naturelles « dilapidées » à des prédateurs à l’affût, etc.
« Ce pays est en grand danger car Macky Sall est dans une obsession de conserver le pouvoir qui le mène à des engrenages sans retour. C’est cela l’un des enjeux de 2024 », a souligne le leader de Pastef.