La criminalité a encore reculé en 2023 aux États-Unis par rapport à l’année passée, selon les statistiques annuelles publiées lundi par la police fédérale (FBI), en contradiction avec le tableau apocalyptique dressé par Donald Trump d’une violence galopante sous son successeur Joe Biden.
La réduction s’établit globalement à 3 %, avec en particulier une chute des meurtres de 11,6 % en 2023 par rapport à 2022, des viols de 9,4 % et une baisse des agressions physiques de 2,8 %.
Les atteintes aux biens ont également diminué de 2,4 %, mais dans cette catégorie les vols de véhicules ont encore bondi, de 12,6 % en un an.
« Les Américains sont plus en sécurité que lorsque nous sommes entrés en fonctions », s’est félicité dans un communiqué le président sortant démocrate Joe Biden, soulignant en particulier « la plus importante baisse annuelle du taux d’homicide, à présent de 16 % en-dessous de son niveau de 2020 ».
Expliquant ce recul par l’action de son administration pour « arrêter l’afflux illégal d’armes », il a appelé à poursuivre les efforts dans ce domaine, « y compris par l’interdiction des armes d’assaut ».
Sa vice-présidente Kamala Harris, qui se targue de son expérience de procureure de l’État de Californie, a également salué ces résultats, assurant que « la criminalité violente est à son plus bas depuis 50 ans » aux États-Unis.
Son adversaire républicain à l’élection présidentielle évoque à l’envi dans sa campagne une « vague de criminalité » déferlant sur le pays, l’imputant pour une large part aux immigrés. Donald Trump, qui n’étaye pas ses affirmations à ce sujet, conteste ouvertement les statistiques du FBI.
Sans répondre directement à ces mises en cause, un responsable du FBI a dit lundi lors de la présentation de ce rapport qu’il suivait la même méthodologie « depuis des décennies », soulignant que les statistiques pour 2023 couvraient plus de 94 % de la population américaine. [AFP]