Par Adama Gaye (journaliste & consultant)
D’on-ne-sait-où, British Petroleum (BP) qui, un moment donné avait exprimé sa volonté de changer la signification de son sigle en Beyond Petroleum (au-delà du pétrole) pour marquer sa conversion vers les énergies renouvelables, a donc fait une entrée bizarre dans les hydrocarbures du Sénégal.
Elle l’a fait d’une manière qui remet sur la table la question de la transparence dans la gestion et le contrôle de ces ressources naturelles dans un pays qui ne s’imaginait jamais faire un jour partie du Club des bénis du ciel.
Or même si elle n’a pas fait beaucoup de bruit dans cette honteuse transaction, l’évidence est là : elle est impliquée dans un deal sulfureux, en reprenant les parts acquises dans des conditions encore douteuses et toujours litigeuses par le consortium Frank Timis, le crépusculaire ressortissant Roumain, et Aliou Sall, le frère présent du Président du Sénégal dans tant de deals inexplicables. On eut dit que l’honorable société multinationale Britannique se proposait pour offrir son image pour couvrir la débandade, le yolekou, de personnes n’en pouvant plus de tenir, comme du feu brulant, ces actions qu’elles savent n’avoir pas eues dans des normes réglementaires, en plus de les avoir chipées à un peuple spolié de ses biens nationaux.
C’est le scandale du siècle dans la jeune histoire du Sénégal indépendant. La goutte de trop…On aurait pu déjà en effet s’offusquer de ce qu’en décembre dernier dans une visite d’Etat en France aux allures d’une convocation chez un maître français en perdition, celui qui n’est pas connu pour défendre les intérêts du pays s’était offert en spectacle en se tenant debout derrière son ministre de l’Energie ou je ne sais plus qui encore et l’homme africain de main de la firme Total pour donner son imprimatur à la signature d’un contrat, non vu auparavant par les Sénégalais ni par leurs représentants encore moins par leurs experts indépendants. Ce contrat, léonin, sous les lambris de l’Elysée, était une manifestation d’une re-colonisation consentie. Il livrait les clés de l’off-shore sénégalais à la société française connue pour son rôle, à travers ses ancêtres, dans l’œuvre coloniale de l’ex-métropole dans les pays africains.
On s’était auparavant étranglé en apprenant comment un type sorti du néant, profitant d’un délit d’initié, en collusion avec le frère du Président, avait pu mettre ses mains sur nos hydrocarbures au point de susciter un mouvement de colère au sein de la population toutes obédiences politiques, religieuses ou sociales confondues.
Alors qu’on n’a pas fini de tirer au clair ce scandale qui fleure bon une vaste entreprise de corruption et de mal-gouvernance aux antipodes des proclamations de gestion vertueuse qui furent l’épicentre de la campagne électorale présidentielle de mars 2012 ayant amené au pouvoir l’actuel pouvoir, voici donc qu’une multinationale Britannique ajoute au halo de mystère, par ce qui est la mère des scandale.
Déjà pourchassée et poursuivie, lourdement sanctionnée, à hauteur de plusieurs milliards de dollars, en raison de l’explosion, en avril 2010, de sa plateforme pétrolière de Macondo en eaux profondes, sur le Golfe du Mexique, aux USA, causant une pollution suffisamment dangereuse pour justifier la venue du Président américain pour la clouer au pilori, BP, en quête de réinvention, profiterait-elle de la fragilité des alliés menacés par diverses justices pour se refaire une santé sur les côtes de l’Atlantique ? Se croit-elle dans un pays sans contrôle de lobbies environnementaux ou de militants de la bonne gouvernance ?
Dans un contexte où la Grande Bretagne, maintenant obligée de déployer ce qu’elle appelle sa stratégie d’une Grande Bretagne mondialisée pour contenir ses pertes dues à sa sortie en cours de l’Union européenne, plusieurs raisons souterraines pouvaient donc pousser son porte flambeau dans les hydrocarbures à se projeter chez nous. En profitant de la cupidité, du manque de patriotisme et de la faiblesse de ses interlocuteurs locaux –même s’il lui a fallu écraser ses normes de gouvernance institutionnelles pour faire un deal impliquant un homme poursuivi par sa propre justice.
Ce serait un retour à la genèse de BP quand elle fut née au début du siècle dernier grâce aux recherches pétrolifères qui avaient permis à William Knox d’Arcy de découvrir les champs d’hydrocarbures de l’Iran. Même si le Premier ministre nationaliste de ce pays, Mossadegh tenta de nationaliser à son arrivée au pouvoir en 1951, le consortium Irano-Britannique qui fut le premier nom de BP, la saga était lancée. La Britannique parvint au fil des ans à devenir l’une des 7 majors qui ont longtemps régné en maîtres dans une industrie dont l’un des chefs emblématiques Outre Manche, Winston Churchill, avait fait une redoutable arme pour gagner les premières et deuxièmes guerres mondiales.
Elle le fit à travers ce Cartel qui fit main basse sur les ressources énergétiques alors émergentes dans le tiers-monde, notamment par le biais d’un accord conclu dans un château Ecossais, dit d’Ashnacarry, en 1928, et d’autres ayant divisé les restes de l’Empire Ottoman, en particulier le traité de la Ligne rouge.
Son intrusion dans le gaz sénégalais va dans le même sens. Ici aussi, opacité et cynisme, comme tout ce qui touche à la perfide Albion, ont été mis en œuvre. Question : le Sénégal peut-il se permettre de fermer les yeux face à cette vile captation des ressources les plus précieuses qui lui soient tombées du ciel ? La réponse est NON !
D’on-ne-sait-où, British Petroleum (BP) qui, un moment donné avait exprimé sa volonté de changer la signification de son sigle en Beyond Petroleum (au-delà du pétrole) pour marquer sa conversion vers les énergies renouvelables, a donc fait une entrée bizarre dans les hydrocarbures du Sénégal.
Elle l’a fait d’une manière qui remet sur la table la question de la transparence dans la gestion et le contrôle de ces ressources naturelles dans un pays qui ne s’imaginait jamais faire un jour partie du Club des bénis du ciel.
Or même si elle n’a pas fait beaucoup de bruit dans cette honteuse transaction, l’évidence est là : elle est impliquée dans un deal sulfureux, en reprenant les parts acquises dans des conditions encore douteuses et toujours litigeuses par le consortium Frank Timis, le crépusculaire ressortissant Roumain, et Aliou Sall, le frère présent du Président du Sénégal dans tant de deals inexplicables. On eut dit que l’honorable société multinationale Britannique se proposait pour offrir son image pour couvrir la débandade, le yolekou, de personnes n’en pouvant plus de tenir, comme du feu brulant, ces actions qu’elles savent n’avoir pas eues dans des normes réglementaires, en plus de les avoir chipées à un peuple spolié de ses biens nationaux.
C’est le scandale du siècle dans la jeune histoire du Sénégal indépendant. La goutte de trop…On aurait pu déjà en effet s’offusquer de ce qu’en décembre dernier dans une visite d’Etat en France aux allures d’une convocation chez un maître français en perdition, celui qui n’est pas connu pour défendre les intérêts du pays s’était offert en spectacle en se tenant debout derrière son ministre de l’Energie ou je ne sais plus qui encore et l’homme africain de main de la firme Total pour donner son imprimatur à la signature d’un contrat, non vu auparavant par les Sénégalais ni par leurs représentants encore moins par leurs experts indépendants. Ce contrat, léonin, sous les lambris de l’Elysée, était une manifestation d’une re-colonisation consentie. Il livrait les clés de l’off-shore sénégalais à la société française connue pour son rôle, à travers ses ancêtres, dans l’œuvre coloniale de l’ex-métropole dans les pays africains.
On s’était auparavant étranglé en apprenant comment un type sorti du néant, profitant d’un délit d’initié, en collusion avec le frère du Président, avait pu mettre ses mains sur nos hydrocarbures au point de susciter un mouvement de colère au sein de la population toutes obédiences politiques, religieuses ou sociales confondues.
Alors qu’on n’a pas fini de tirer au clair ce scandale qui fleure bon une vaste entreprise de corruption et de mal-gouvernance aux antipodes des proclamations de gestion vertueuse qui furent l’épicentre de la campagne électorale présidentielle de mars 2012 ayant amené au pouvoir l’actuel pouvoir, voici donc qu’une multinationale Britannique ajoute au halo de mystère, par ce qui est la mère des scandale.
Déjà pourchassée et poursuivie, lourdement sanctionnée, à hauteur de plusieurs milliards de dollars, en raison de l’explosion, en avril 2010, de sa plateforme pétrolière de Macondo en eaux profondes, sur le Golfe du Mexique, aux USA, causant une pollution suffisamment dangereuse pour justifier la venue du Président américain pour la clouer au pilori, BP, en quête de réinvention, profiterait-elle de la fragilité des alliés menacés par diverses justices pour se refaire une santé sur les côtes de l’Atlantique ? Se croit-elle dans un pays sans contrôle de lobbies environnementaux ou de militants de la bonne gouvernance ?
Dans un contexte où la Grande Bretagne, maintenant obligée de déployer ce qu’elle appelle sa stratégie d’une Grande Bretagne mondialisée pour contenir ses pertes dues à sa sortie en cours de l’Union européenne, plusieurs raisons souterraines pouvaient donc pousser son porte flambeau dans les hydrocarbures à se projeter chez nous. En profitant de la cupidité, du manque de patriotisme et de la faiblesse de ses interlocuteurs locaux –même s’il lui a fallu écraser ses normes de gouvernance institutionnelles pour faire un deal impliquant un homme poursuivi par sa propre justice.
Ce serait un retour à la genèse de BP quand elle fut née au début du siècle dernier grâce aux recherches pétrolifères qui avaient permis à William Knox d’Arcy de découvrir les champs d’hydrocarbures de l’Iran. Même si le Premier ministre nationaliste de ce pays, Mossadegh tenta de nationaliser à son arrivée au pouvoir en 1951, le consortium Irano-Britannique qui fut le premier nom de BP, la saga était lancée. La Britannique parvint au fil des ans à devenir l’une des 7 majors qui ont longtemps régné en maîtres dans une industrie dont l’un des chefs emblématiques Outre Manche, Winston Churchill, avait fait une redoutable arme pour gagner les premières et deuxièmes guerres mondiales.
Elle le fit à travers ce Cartel qui fit main basse sur les ressources énergétiques alors émergentes dans le tiers-monde, notamment par le biais d’un accord conclu dans un château Ecossais, dit d’Ashnacarry, en 1928, et d’autres ayant divisé les restes de l’Empire Ottoman, en particulier le traité de la Ligne rouge.
Son intrusion dans le gaz sénégalais va dans le même sens. Ici aussi, opacité et cynisme, comme tout ce qui touche à la perfide Albion, ont été mis en œuvre. Question : le Sénégal peut-il se permettre de fermer les yeux face à cette vile captation des ressources les plus précieuses qui lui soient tombées du ciel ? La réponse est NON !