D’avoir osé quitter les carcans de la presse gouvernementale pour s’offrir des horizons plus ambitieux, plus excitants et plus utiles pour le pays. D’avoir contribué à décloisonner les portes de l’enseignement du journalisme au Sénégal. D’avoir aidé à la dés-institutionnalisation de la pratique journalistique pour la rapprocher du vécu quotidien des Sénégalais. D’avoir entrouvert les chemins qui mènent au pluralisme de l’information et à la diversité politique, elles-mêmes propulseurs d’une démocratie ouverte.
Les mérites de Babacar Touré « BT » et de ses compagnons de route (Abdoulaye Ndiaga Sylla, Sidy Gaye, Abdou Latif Coulibaly, Ibrahima Bakhoum, El Hadj Kassé, Madior Fall et consorts) ne sont pas moindres. Ils sont mêmes grandioses si l’on tient compte du contexte dans lequel ils ont choisi de s’affranchir d’une tutelle politico-bureaucratique sans saveur pour oser « L’aventure SUD », géniteur de « L’Esprit SUD ». C’est ce culot là qui aura constitué, avec « L’esprit WALF » incarné par feu Sidy Lamine Niasse, les deux mamelles du réveil démocratique des Sénégalais par les médias.
A une époque où la toute-puissance de l’Etat-Parti bloquait artificiellement l’émergence de tout espace démocratique susceptible de remettre en cause l’impérium du pouvoir, la promotion d’un journalisme qui parle à la raison citoyenne et défend l’intérêt général était proprement révolutionnaire, sans arme autre que l’excellence dans le rendu et la mise en perspective de l’information. C’est en cela que le journalisme de qualité dans un contexte démocratique sain où chaque pouvoir joue le rôle que la loi lui attribue peut s’avérer mille fois plus dangereux pour des potentats que des manifestations publiques.
C’est cet héritage essentiel que Babacar Touré aura légué à plusieurs générations de journalistes. Celles-ci l’ont-elles fructifié ? C’est une toute autre histoire…
Les mérites de Babacar Touré « BT » et de ses compagnons de route (Abdoulaye Ndiaga Sylla, Sidy Gaye, Abdou Latif Coulibaly, Ibrahima Bakhoum, El Hadj Kassé, Madior Fall et consorts) ne sont pas moindres. Ils sont mêmes grandioses si l’on tient compte du contexte dans lequel ils ont choisi de s’affranchir d’une tutelle politico-bureaucratique sans saveur pour oser « L’aventure SUD », géniteur de « L’Esprit SUD ». C’est ce culot là qui aura constitué, avec « L’esprit WALF » incarné par feu Sidy Lamine Niasse, les deux mamelles du réveil démocratique des Sénégalais par les médias.
A une époque où la toute-puissance de l’Etat-Parti bloquait artificiellement l’émergence de tout espace démocratique susceptible de remettre en cause l’impérium du pouvoir, la promotion d’un journalisme qui parle à la raison citoyenne et défend l’intérêt général était proprement révolutionnaire, sans arme autre que l’excellence dans le rendu et la mise en perspective de l’information. C’est en cela que le journalisme de qualité dans un contexte démocratique sain où chaque pouvoir joue le rôle que la loi lui attribue peut s’avérer mille fois plus dangereux pour des potentats que des manifestations publiques.
C’est cet héritage essentiel que Babacar Touré aura légué à plusieurs générations de journalistes. Celles-ci l’ont-elles fructifié ? C’est une toute autre histoire…