Dakar - Neuf militants d'un parti de la majorité présidentielle au Sénégal, en prison depuis plus de deux mois pour des violences politiques en 2016, ont été maintenus en détention mardi après un recours du parquet contre leur liberté provisoire, selon un de leurs avocats.
Cet avocat, Me Bamba Cissé, avait affirmé à l'AFP que les neuf prévenus avaient été placés sous contrôle judiciaire à la suite de la décision de la Cour d'appel de Dakar mardi matin leur accordant une remise en liberté provisoire.
Mais mardi après-midi, le parquet "s'est pourvu en cassation" contre la libération de ces neuf membres du Parti socialiste (PS), qui par conséquent "restent en détention jusqu'à ce que la Cour suprême statue" sur ce recours du parquet à une date ultérieure, a ensuite indiqué Me Cissé.
Ce pourvoi "est la preuve la plus palpable que cette affaire est purement politique", selon l'avocat.
Les prévenus, dont un maire d'une commune de Dakar, arrêtés le 9 janvier, sont réputés proches du maire de la capitale, Khalifa Sall, inculpé et écroué le 8 mars à Dakar pour détournement de fonds publics.
Ils sont poursuivis notamment pour "tentative d'assassinat, destruction de biens appartenant à autrui".
Il leur est reproché d'être à l'origine de violences survenues le 5 mars 2016 à Dakar, au siège de leur parti où se tenait une réunion pour définir la position du PS sur le référendum constitutionnel du 20 mars 2016, lancé par le président Macky Sall. La révision constitutionnelle a été adoptée avec près de 63% de voix.
Certains de leurs proches parlent plutôt de "jets d'eau, de sable et de sachets plastique" contre des responsables du PS lors de cette journée.
Selon leurs partisans, ils ont été inquiétés en raison de leur proximité avec le maire de Dakar.
Les avocats de Khalifa Sall ont introduit le 23 mars une demande de liberté provisoire pour leur client, auquel la justice reproche des dépenses "non justifiées" de plus de 2,7 millions d'euros prélevés dans les caisses de sa mairie sur plusieurs années, ce qu'il nie.
Ses partisans imputent aussi ses déboires judiciaires à son statut de dissident du PS et de la majorité présidentielle, des allégations réfutées par les autorités.
Khalifa Sall est un candidat probable à l'élection présidentielle de 2019, contre Macky Sall. Il a annoncé une liste distincte de celle de la majorité aux législatives prévues le 30 juillet, après avoir présenté à Dakar une liste dissidente victorieuse aux élections locales de 2014. (AFP)
Cet avocat, Me Bamba Cissé, avait affirmé à l'AFP que les neuf prévenus avaient été placés sous contrôle judiciaire à la suite de la décision de la Cour d'appel de Dakar mardi matin leur accordant une remise en liberté provisoire.
Mais mardi après-midi, le parquet "s'est pourvu en cassation" contre la libération de ces neuf membres du Parti socialiste (PS), qui par conséquent "restent en détention jusqu'à ce que la Cour suprême statue" sur ce recours du parquet à une date ultérieure, a ensuite indiqué Me Cissé.
Ce pourvoi "est la preuve la plus palpable que cette affaire est purement politique", selon l'avocat.
Les prévenus, dont un maire d'une commune de Dakar, arrêtés le 9 janvier, sont réputés proches du maire de la capitale, Khalifa Sall, inculpé et écroué le 8 mars à Dakar pour détournement de fonds publics.
Ils sont poursuivis notamment pour "tentative d'assassinat, destruction de biens appartenant à autrui".
Il leur est reproché d'être à l'origine de violences survenues le 5 mars 2016 à Dakar, au siège de leur parti où se tenait une réunion pour définir la position du PS sur le référendum constitutionnel du 20 mars 2016, lancé par le président Macky Sall. La révision constitutionnelle a été adoptée avec près de 63% de voix.
Certains de leurs proches parlent plutôt de "jets d'eau, de sable et de sachets plastique" contre des responsables du PS lors de cette journée.
Selon leurs partisans, ils ont été inquiétés en raison de leur proximité avec le maire de Dakar.
Les avocats de Khalifa Sall ont introduit le 23 mars une demande de liberté provisoire pour leur client, auquel la justice reproche des dépenses "non justifiées" de plus de 2,7 millions d'euros prélevés dans les caisses de sa mairie sur plusieurs années, ce qu'il nie.
Ses partisans imputent aussi ses déboires judiciaires à son statut de dissident du PS et de la majorité présidentielle, des allégations réfutées par les autorités.
Khalifa Sall est un candidat probable à l'élection présidentielle de 2019, contre Macky Sall. Il a annoncé une liste distincte de celle de la majorité aux législatives prévues le 30 juillet, après avoir présenté à Dakar une liste dissidente victorieuse aux élections locales de 2014. (AFP)