Le président américain Joe Biden a conclu en demi-teinte vendredi son sommet virtuel pour la démocratie sous les critiques acerbes de la Chine et de la Russie, mais aussi de la part de certains aux États-Unis.
La démocratie «ne connaît pas de frontières. Elle parle toutes les langues. Elle vit chez les militants anti-corruption, chez les défenseurs des droits humains, chez les journalistes», a lancé vendredi Joe Biden aux participants du sommet pour la démocratie, via vidéoconférence. Les États-Unis se tiendront aux côtés de ceux «qui permettent à leurs peuples de respirer librement et n’asphyxient pas leur population d’une main de fer», a-t-il dit.
Le démocrate de 79 ans, qui répète à l’envi que le monde a atteint un «tournant» dans l’opposition entre autocraties bien portantes et démocraties menacées, avait promis au premier jour de son sommet 424 millions de dollars de soutien à la liberté de la presse, à des élections libres et aux campagnes de lutte anti-corruption. «La démocratie a besoin de champions», avait-il lancé.
Mais sa tentative de réaffirmer les États-Unis comme référence démocratique s’est heurtée à de nombreuses critiques. La liste des invités – une centaine de gouvernements, des ONG, entreprises et organisations caritatives – a provoqué la colère des exclus, Chine et Russie en tête.
Pékin, d’autant plus furieux que Taïwan, pourtant considéré comme une province chinoise, a été invité, a remporté une victoire en plein sommet: le Nicaragua a annoncé jeudi rompre ses relations diplomatiques avec Taipei et reconnaître la Chine populaire.
Critiques aux États-Unis
Et Joe Biden a également essuyé des critiques aux États-Unis. D’un côté, les républicains lui reprochent de ne pas se montrer plus intransigeant avec la Chine.
De l’autre, Daniel Ellsberg, un lanceur d’alerte de la guerre du Vietnam, a reproché à son administration de chercher à obtenir l’extradition de Julian Assange, poursuivi aux États-Unis pour avoir levé le voile sur les guerres en Afghanistan et en Irak.
«Comment Biden ose-t-il faire la leçon lors de son sommet pour la démocratie aujourd’hui tout en refusant de gracier» le fondateur de WikiLeaks, a tweeté jeudi Daniel Ellsberg. Joe Biden «assassine la liberté de la presse au nom de la «sécurité nationale»», a estimé l’ancien lanceur d’alerte.
Une enquête du centre de recherche Pew, conduite au printemps 2021, montrait que seules 17% des personnes interrogées dans 16 pays développés «considèrent la démocratie américaine comme un modèle à suivre». Par ailleurs, 57% «pensent qu’elle était auparavant un bon exemple mais ne l’a pas été ces dernières années». (AFP)
La démocratie «ne connaît pas de frontières. Elle parle toutes les langues. Elle vit chez les militants anti-corruption, chez les défenseurs des droits humains, chez les journalistes», a lancé vendredi Joe Biden aux participants du sommet pour la démocratie, via vidéoconférence. Les États-Unis se tiendront aux côtés de ceux «qui permettent à leurs peuples de respirer librement et n’asphyxient pas leur population d’une main de fer», a-t-il dit.
Le démocrate de 79 ans, qui répète à l’envi que le monde a atteint un «tournant» dans l’opposition entre autocraties bien portantes et démocraties menacées, avait promis au premier jour de son sommet 424 millions de dollars de soutien à la liberté de la presse, à des élections libres et aux campagnes de lutte anti-corruption. «La démocratie a besoin de champions», avait-il lancé.
Mais sa tentative de réaffirmer les États-Unis comme référence démocratique s’est heurtée à de nombreuses critiques. La liste des invités – une centaine de gouvernements, des ONG, entreprises et organisations caritatives – a provoqué la colère des exclus, Chine et Russie en tête.
Pékin, d’autant plus furieux que Taïwan, pourtant considéré comme une province chinoise, a été invité, a remporté une victoire en plein sommet: le Nicaragua a annoncé jeudi rompre ses relations diplomatiques avec Taipei et reconnaître la Chine populaire.
Critiques aux États-Unis
Et Joe Biden a également essuyé des critiques aux États-Unis. D’un côté, les républicains lui reprochent de ne pas se montrer plus intransigeant avec la Chine.
De l’autre, Daniel Ellsberg, un lanceur d’alerte de la guerre du Vietnam, a reproché à son administration de chercher à obtenir l’extradition de Julian Assange, poursuivi aux États-Unis pour avoir levé le voile sur les guerres en Afghanistan et en Irak.
«Comment Biden ose-t-il faire la leçon lors de son sommet pour la démocratie aujourd’hui tout en refusant de gracier» le fondateur de WikiLeaks, a tweeté jeudi Daniel Ellsberg. Joe Biden «assassine la liberté de la presse au nom de la «sécurité nationale»», a estimé l’ancien lanceur d’alerte.
Une enquête du centre de recherche Pew, conduite au printemps 2021, montrait que seules 17% des personnes interrogées dans 16 pays développés «considèrent la démocratie américaine comme un modèle à suivre». Par ailleurs, 57% «pensent qu’elle était auparavant un bon exemple mais ne l’a pas été ces dernières années». (AFP)