Biden n’entend pas rendre plus « facile » une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN

Dimanche 18 Juin 2023

L’Ukraine ne bénéficiera pas de traitement de faveur pour son processus d’adhésion à l’OTAN, a indiqué samedi le président américain Joe Biden, malgré l’invasion russe.  
 
Interrogé par des journalistes pour savoir s’il comptait rendre « plus facile » l’adhésion de Kyiv à l’Alliance atlantique, M. Biden a dit « non », assurant que l’Ukraine devrait « respecter tous les critères. Donc nous n’allons pas rendre cela facile ».  
 
Joe Biden a par ailleurs qualifié de « totalement irresponsable » le déploiement de premières ogives nucléaires russes en Biélorussie.  
 
Ce déploiement est le fruit d’un accord annoncé en mars entre le président russe Vladimir Poutine et le président biélorusse Alexandre Loukachenko, qui a prêté le territoire de son pays à la Russie pour attaquer l’Ukraine.
 
Les remarques de M. Biden interviennent en amont du prochain sommet annuel de l’OTAN à Vilnius en Lituanie, qui se tiendra les 11 et 12 juillet.  
 
L’Ukraine ne sera pas invitée à adhérer à l’Alliance lors de ce sommet, a déjà précisé vendredi le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg, même s’il a souligné que l’Ukraine deviendrait « membre de l’OTAN à un moment donné ». L’invitation est la première étape du processus d’adhésion.
 
L’Alliance souhaite tout de même tenir lors du sommet la première réunion du nouveau conseil OTAN-Ukraine avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
 
L’Alliance Atlantique a récemment accueilli la Finlande qui est officiellement devenue le 4 avril son 31e membre.  
 
La Suède n’a, elle, pas encore obtenu les feux verts indispensables de deux membres, la Turquie et la Hongrie, et reste dans l’immédiat à la porte de l’OTAN.
 
Après des décennies de neutralité, puis de non-alignement militaire depuis la fin de la Guerre froide, les deux pays nordiques avaient annoncé leur candidature à l’OTAN en mai dernier, en conséquence directe de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et de l’exigence de Moscou de geler toute expansion de l’alliance vers l’est. (AFP)
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