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Biden s'évertue à rassurer sur le soutien américain à l'Ukraine

Mardi 3 Octobre 2023

Joe Biden s'est employé mardi à rassurer les alliés des Etats-Unis sur la pérennité du soutien américain à l'Ukraine, qui dépend de l'issue de discussions budgétaires pour le moins chaotiques.

 

Le président américain a organisé une conférence téléphonique pour "coordonner la suite de l'aide à l'Ukraine", a fait savoir la Maison Blanche dans un court communiqué.

 

Y ont participé, selon cette même source, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Charles Michel, le chancelier allemand Olaf Scholz, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le Premier ministre japonais Fumio Kishida, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, le président polonais Andrzej Duda, le président roumain Klaus Iohannis, le Premier ministre britannique Rishi Sunak et la ministre des Affaires étrangères française Catherine Colonna.

 

Jens Stoltenberg a évoqué, sur le réseau social X (anciennement Twitter), une "bonne conversation" et ajouté: "Nous promettons de soutenir l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra".

 

La porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre avait assuré de son côté, lundi, que le président Vladimir Poutine se "trompait" s'il pariait sur la lassitude occidentale.

 

Elle avait ajouté que les Etats-Unis annonceraient "bientôt" une nouvelle aide pour les forces armées ukrainiennes, laquelle sera puisée dans un budget déjà approuvé par le Congrès.

 

- "Nation indispensable" -

 

Dans le même temps, Joe Biden maintient la pression sur la scène politique nationale.

 

Le Parti républicain, qui domine la Chambre des représentants, doit "tenir parole et assurer le vote de l'aide nécessaire à l'Ukraine pour qu'elle puisse se défendre. Nous sommes la +nation indispensable+, comportons-nous comme tels", a écrit le démocrate de 80 ans sur le réseau social X (anciennement Twitter), en reprenant une terminologie chère à l'ancienne secrétaire d'Etat Madeleine Albright.

 

Le Congrès américain, composé du Sénat actuellement à majorité démocrate et de la Chambre des représentants, dispose d'environ un mois et demi pour adopter un budget annuel, lequel devrait comporter une nouvelle et massive enveloppe pour financer le soutien militaire et humanitaire à l'Ukraine.

 

Jusqu'ici, la Maison Blanche évalue à 24 milliards de dollars la rallonge nécessaire pour continuer de soutenir l'effort de guerre ukrainien.

 

- Remous parlementaires -

 

En réalité, l'Etat fédéral américain aurait dû être doté d'un nouveau budget depuis le 1er octobre, mais de très fortes tensions au sein de la majorité républicaine à la Chambre des représentants ont rendu tout vote impossible.

 

La situation s'est encore compliquée lundi soir avec le dépôt par un élu de la droite dure d'une motion visant à destituer le patron conservateur de la Chambre, Kevin McCarthy.

 

L'administration Biden se refuse jusqu'ici à dire précisément quand seront taris les fonds déjà votés par le Congrès pour aider l'Ukraine.

 

Les Etats-Unis sont les grands pilotes de la coalition occidentale qui s'est montée pour faire face à la Russie, et aussi - de loin - les premiers fournisseurs d'aide à l'Ukraine, sous forme d'armement lourd et sophistiqué.

 

Le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan, évaluait récemment à 47 milliards de dollars le montant de l'assistance militaire fournie à Kiev depuis l'invasion par la Russie, une somme à laquelle s'ajoute un soutien budgétaire direct de "1 à 1,5 milliard de dollars" transitant par la Banque mondiale, et une dizaine de milliards de dollars en aide humanitaire.

 

Le Kiel Institute for the World Economy, un institut allemand qui tient le compte des aides versées à l'Ukraine, estime que les Etats-Unis ont consacré jusqu'ici un peu moins de 75 milliards de dollars au pays.

 

Cela en fait le premier contributeur mondial en valeur absolue, et le 13e si l'on rapporte la somme au Produit intérieur brut (0,3%). [AFP]

 

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