«Avec 96% de la population sénégalaise vivant avec moins de 10 dollars US par jour, la classe moyenne est encore inexistante. Le développement d’un pays s’accompagne généralement de l’émergence d’une classe moyenne capable de tirer la croissance économique. (…) Il est communément admis qu’un ménage appartient à la classe moyenne à partir d’un revenu par personne de 10 dollars en Parité de Pouvoir d’achat (PPA).
Une étude de 2015 publiée par Pew Research Centre établit des comparaisons internationales sur la taille de la classe moyenne dans les pays en développement, sur la base d’un niveau de revenu supérieur à 10 dollars US.
Sur la base des données de consommation 2011 (ANSD, 2013), 4% de la population sénégalaise consomme pour plus de 10.1 dollars par jour, une proportion supérieure à celle de l’Ethiopie mais inférieure à celle des autres pays de comparaison (Kenya, Côte d’Ivoire, Vietnam, Maroc, Tunisie, Turquie, Sri Lanka et Moldavie). »
Emploi, entre règne de l’informel et dividende démographique
La question de l’emploi est la préoccupation numéro un des Sénégalais. Face à la faiblesse des politiques d’Etat accumulées depuis plusieurs années, l’emploi formel reste un luxe. C’est pourquoi «près de 80% des actifs travaillent dans le secteur informel», un domaine où «les rémunérations sont faibles et le sous-emploi important, faisant peser le risque de faire basculer les travailleurs dans la pauvreté monétaire.»
Ce qui reste du stock d’emplois formels se retrouve dans le secteur privé formel et surtout dans l’administration publique et décentralisée. «La faible articulation de l’offre de formation avec le marché du travail, le poids des lobbies et les problématiques de gouvernance et de transparence autour du marché de l’emploi, ainsi que les réticences à la formalisation des unités de production sont autant d’obstacles qui entravent le dynamisme du marché de l’emploi.»
« Au regard des tendances démographiques au Sénégal, le défi de la création d’emplois se pose de façon prégnante. Chaque année, 100 000 jeunes entrent sur le marché du travail alors que seulement 10 000 emplois formels seraient créés (AFD, 2015). En 2030, il s’agira de 296 000 nouveaux entrants sur le marché du travail (CIRAD, 2015) (…) Ce phénomène, qualifié d’aubaine ou de dividende démographique, représente une opportunité pour accélérer la croissance économique et réduire la pauvreté.»
Logement, de nombreux progrès
«Un certain nombre d’initiatives ont été mises en place pour améliorer les conditions sanitaires de base dans les logements, ainsi que l’accès aux infrastructures élémentaires. Des progrès notables ont été constatés dans l’accès à l’eau potable. Le Plan «Takkal» et la politique énergétique du gouvernement ont permis d’améliorer les taux d’accès à l’électricité et de réduire les coupures d’électricité. En 2015, les Sénégalais étaient près de 60% à se déclarer satisfaits de l’offre de logement dans le pays.
En revanche, en moyenne, moins d’un Sénégalais sur deux est satisfait du réseau d’infrastructures routières et de la qualité du maillage de transports publics. De plus, l’urbanisation rapide et mal maîtrisée des villes, et notamment Dakar, nuit à la qualité de l’habitat.
Dans les villes, les zones insalubres et impropres à l’habitat représentent 30 à 40% de l’espace occupé. Enfin, l’accès aux infrastructures d’assainissement fait cruellement défaut dans le pays. L’essentiel des ménages utilisent la rue ou la nature comme principal moyen d’évacuation des eaux usées (ANSD, A l’écoute du Sénégal, 2015).
Une étude de 2015 publiée par Pew Research Centre établit des comparaisons internationales sur la taille de la classe moyenne dans les pays en développement, sur la base d’un niveau de revenu supérieur à 10 dollars US.
Sur la base des données de consommation 2011 (ANSD, 2013), 4% de la population sénégalaise consomme pour plus de 10.1 dollars par jour, une proportion supérieure à celle de l’Ethiopie mais inférieure à celle des autres pays de comparaison (Kenya, Côte d’Ivoire, Vietnam, Maroc, Tunisie, Turquie, Sri Lanka et Moldavie). »
Emploi, entre règne de l’informel et dividende démographique
La question de l’emploi est la préoccupation numéro un des Sénégalais. Face à la faiblesse des politiques d’Etat accumulées depuis plusieurs années, l’emploi formel reste un luxe. C’est pourquoi «près de 80% des actifs travaillent dans le secteur informel», un domaine où «les rémunérations sont faibles et le sous-emploi important, faisant peser le risque de faire basculer les travailleurs dans la pauvreté monétaire.»
Ce qui reste du stock d’emplois formels se retrouve dans le secteur privé formel et surtout dans l’administration publique et décentralisée. «La faible articulation de l’offre de formation avec le marché du travail, le poids des lobbies et les problématiques de gouvernance et de transparence autour du marché de l’emploi, ainsi que les réticences à la formalisation des unités de production sont autant d’obstacles qui entravent le dynamisme du marché de l’emploi.»
« Au regard des tendances démographiques au Sénégal, le défi de la création d’emplois se pose de façon prégnante. Chaque année, 100 000 jeunes entrent sur le marché du travail alors que seulement 10 000 emplois formels seraient créés (AFD, 2015). En 2030, il s’agira de 296 000 nouveaux entrants sur le marché du travail (CIRAD, 2015) (…) Ce phénomène, qualifié d’aubaine ou de dividende démographique, représente une opportunité pour accélérer la croissance économique et réduire la pauvreté.»
Logement, de nombreux progrès
«Un certain nombre d’initiatives ont été mises en place pour améliorer les conditions sanitaires de base dans les logements, ainsi que l’accès aux infrastructures élémentaires. Des progrès notables ont été constatés dans l’accès à l’eau potable. Le Plan «Takkal» et la politique énergétique du gouvernement ont permis d’améliorer les taux d’accès à l’électricité et de réduire les coupures d’électricité. En 2015, les Sénégalais étaient près de 60% à se déclarer satisfaits de l’offre de logement dans le pays.
En revanche, en moyenne, moins d’un Sénégalais sur deux est satisfait du réseau d’infrastructures routières et de la qualité du maillage de transports publics. De plus, l’urbanisation rapide et mal maîtrisée des villes, et notamment Dakar, nuit à la qualité de l’habitat.
Dans les villes, les zones insalubres et impropres à l’habitat représentent 30 à 40% de l’espace occupé. Enfin, l’accès aux infrastructures d’assainissement fait cruellement défaut dans le pays. L’essentiel des ménages utilisent la rue ou la nature comme principal moyen d’évacuation des eaux usées (ANSD, A l’écoute du Sénégal, 2015).