Robert Crimo
Bobby Crimo, l'homme armé suspecté d'avoir tué six personnes et blessé une trentaine d'autres lundi près de Chicago, bénéficiait encore la veille d'une modeste renommée en ligne, sous son nom de scène "Awake the Rapper".
C'est dans les clips de ses chansons aux quelques milliers de vues sur YouTube que le jeune homme de 21 ans, sans emploi après avoir renoncé à mener des études supérieures, laisse entrevoir la violence qui l'habite.
Le protagoniste de l'une de ces vidéos, qui sont désormais indisponibles, tire au fusil sur des personnes, dans un style de dessin animé aux traits grossiers, avant de se trouver lui-même couché dans une flaque de sang, abattu par la police.
"Je veux juste crier/Que ce monde aille se faire foutre/Je vis mon rêve", rappe Bobby Crimo sur ces images.
Dans une autre chanson, publiée il y a huit mois selon le journal local Chicago Tribune, il lâche sombrement: "J'ai besoin de tout simplement le faire", puis "C'est mon destin. Tout m'a mené à cela. Rien ne peut m'arrêter, pas même moi-même."
- "Si plein de colère, de haine" -
La maire de Highland Park, ville cossue du nord des Etats-Unis, a raconté l'avoir connu lorsqu'il était jeune scout et qu'elle encadrait son groupe.
"C'était juste un petit garçon", a raconté Nancy Rotering à la chaîne NBC, en ajoutant: "Et on se demande: qu'est-ce qui s'est passé? Comment quelqu'un peut-il devenir si furieux, si haineux, pour s'en prendre à des gens innocents qui passaient juste une journée dehors en famille?"
Décrit par un témoin comme "méthodique", le tueur s'était juché lundi sur le toit d'un commerce de Highland Park pour froidement tirer par rafales d'un puissant fusil sur la foule rassemblée pour assister au défilé du 4-Juillet.
Cinq personnes sont mortes sur place, une autre est décédée à l'hôpital, et des dizaines de spectateurs du défilé ont été blessés par balle.
Bobby Crimo a été interpellé "sans incident" en fin d'après-midi après une brève course poursuite. Il s'était "déguisé en femme" pour échapper aux forces de l'ordre.
- Tatouages au visage -
Ce frêle homme blanc, aux longs cheveux noirs, a le visage marqué de plusieurs tatouages, comme un "47" sur la tempe droite et un "Awake", son nom de rappeur, au-dessus de l'arcade sourcilière gauche.
Son oncle, Paul Crimo, avec lequel il vit dans la ville voisine de Highwood, l'a décrit comme un "gamin très discret", un "rappeur YouTube" qui "ne s'exprime pas, reste assis devant son ordinateur" et avec lequel il n'avait "pas d'interactions".
La nature des relations entre Bobby Crimo et son père Bob, un épicier qui avait mené une infructueuse campagne électorale en 2019 pour devenir maire de Highland Park, n'était pas immédiatement claire mardi.
Un de ses amis dont il s'était récemment éloigné, Bennett Brizes, a confié au Washington Post que Bobby Crimo était "toujours apolitique". "Je sais pas, mec", répondait-il invariablement lorsqu'on lui demandait son avis sur les affaires du monde.
Il avait pourtant publié sur son compte Twitter désormais bloqué une photo le montrant avec un drapeau Trump autour des épaules, ainsi qu'un dessin modifié de "Pepe la grenouille", personnage devenu un symbole de ralliement de l'extrême droite américaine.
Dans un autre clip qu'il a réalisé, des images glaçantes le montrent seul dans une salle de classe, affublé d'un casque et d'un gilet pare-balle, avec d'inquiétants rires sardoniques en fond sonore.
Dans une autre vidéo, repérée par le Washington Post, il disait "détester quand les autres attirent davantage l'attention que (lui) sur internet". (AFP)
C'est dans les clips de ses chansons aux quelques milliers de vues sur YouTube que le jeune homme de 21 ans, sans emploi après avoir renoncé à mener des études supérieures, laisse entrevoir la violence qui l'habite.
Le protagoniste de l'une de ces vidéos, qui sont désormais indisponibles, tire au fusil sur des personnes, dans un style de dessin animé aux traits grossiers, avant de se trouver lui-même couché dans une flaque de sang, abattu par la police.
"Je veux juste crier/Que ce monde aille se faire foutre/Je vis mon rêve", rappe Bobby Crimo sur ces images.
Dans une autre chanson, publiée il y a huit mois selon le journal local Chicago Tribune, il lâche sombrement: "J'ai besoin de tout simplement le faire", puis "C'est mon destin. Tout m'a mené à cela. Rien ne peut m'arrêter, pas même moi-même."
- "Si plein de colère, de haine" -
La maire de Highland Park, ville cossue du nord des Etats-Unis, a raconté l'avoir connu lorsqu'il était jeune scout et qu'elle encadrait son groupe.
"C'était juste un petit garçon", a raconté Nancy Rotering à la chaîne NBC, en ajoutant: "Et on se demande: qu'est-ce qui s'est passé? Comment quelqu'un peut-il devenir si furieux, si haineux, pour s'en prendre à des gens innocents qui passaient juste une journée dehors en famille?"
Décrit par un témoin comme "méthodique", le tueur s'était juché lundi sur le toit d'un commerce de Highland Park pour froidement tirer par rafales d'un puissant fusil sur la foule rassemblée pour assister au défilé du 4-Juillet.
Cinq personnes sont mortes sur place, une autre est décédée à l'hôpital, et des dizaines de spectateurs du défilé ont été blessés par balle.
Bobby Crimo a été interpellé "sans incident" en fin d'après-midi après une brève course poursuite. Il s'était "déguisé en femme" pour échapper aux forces de l'ordre.
- Tatouages au visage -
Ce frêle homme blanc, aux longs cheveux noirs, a le visage marqué de plusieurs tatouages, comme un "47" sur la tempe droite et un "Awake", son nom de rappeur, au-dessus de l'arcade sourcilière gauche.
Son oncle, Paul Crimo, avec lequel il vit dans la ville voisine de Highwood, l'a décrit comme un "gamin très discret", un "rappeur YouTube" qui "ne s'exprime pas, reste assis devant son ordinateur" et avec lequel il n'avait "pas d'interactions".
La nature des relations entre Bobby Crimo et son père Bob, un épicier qui avait mené une infructueuse campagne électorale en 2019 pour devenir maire de Highland Park, n'était pas immédiatement claire mardi.
Un de ses amis dont il s'était récemment éloigné, Bennett Brizes, a confié au Washington Post que Bobby Crimo était "toujours apolitique". "Je sais pas, mec", répondait-il invariablement lorsqu'on lui demandait son avis sur les affaires du monde.
Il avait pourtant publié sur son compte Twitter désormais bloqué une photo le montrant avec un drapeau Trump autour des épaules, ainsi qu'un dessin modifié de "Pepe la grenouille", personnage devenu un symbole de ralliement de l'extrême droite américaine.
Dans un autre clip qu'il a réalisé, des images glaçantes le montrent seul dans une salle de classe, affublé d'un casque et d'un gilet pare-balle, avec d'inquiétants rires sardoniques en fond sonore.
Dans une autre vidéo, repérée par le Washington Post, il disait "détester quand les autres attirent davantage l'attention que (lui) sur internet". (AFP)