Des dizaines de personnalités issues du monde de la culture, interpellent le président français Emmanuel Macron, dans une lettre ouverte publiée en ligne, pour réclamer notamment « un cessez-le-feu permanent ».
Dans leur écrit, des acteurs, chanteurs, artistes, dont Éric Cantonna, Leïla Bekhti, Faïza Guène, ou encore Rachida Brakni, dénoncent « une catastrophe insoutenable à Gaza » et jugent impossible la « justification morale des immenses désastres, humains, matériels et éthiques, qui gisent à Gaza, désormais décrite par un représentant de l’ONU comme « l’enfer sur terre ».
« Nous vous demandons, Monsieur le Président, d’agir, de vous faire la voix de notre désaccord, de notre révulsion, et de notre espoir. Cette lettre vous appelle à votre devoir. Nous nous lèverons, nous manifesterons, nous écrirons, nous interpellerons, nous nous réunirons, jusqu’à ce qu’il y ait les signes d’un nouveau jour », exhortent les signataires.
Et de poursuivre: « Exiger la fin d’un massacre et le respect des droits fondamentaux des êtres humains ne peut pas prêter à controverse quand l’Histoire nous a appris le prix du silence ».
Dans cette lettre ouverte, les artistes exigent « l’égalité des droits pour les Israéliens et les Palestiniens », condamnent « unanimement les personnes, les organisations et les États responsables ou complices des massacres de civils innocents » ainsi que « la haine, où qu’elle soit, et qui qu’elle touche » et rejettent « sans réserve l’islamophobie et l’antisémitisme, qui nourrissent l’un et l’autre les mêmes abysses ».
« Nous sommes guidés par les valeurs qui constituent la raison d’être de la culture et de l'humanité, et par ce regard que l’on se doit de garder toujours rivé sur le sort que l’on y fait à l’autre. Nous rejoignons aujourd’hui les millions de personnes qui demandent partout la fin de ce désastre. Nous sommes et resterons bouleversés par l’injustice, mus par la solidarité, et unis pour la reconnaissance des droits de tous les êtres humains. Monsieur le Président, il est encore temps de sauver les cœurs vivants et battants de Gaza, et avec eux, notre humanité à toutes et tous », conclut la lettre.
Pour rappel, la France a déjà réclamé, par la voix d’Emmanuel Macron, un cessez-le-feu mais préférant dans un premier temps plaider en faveur d’une trêve humanitaire, jugée insuffisante par toutes les organisations. [AA]