Boris Johnson nomme son frère Jo à la Chambre des Lords

Samedi 1 Aout 2020

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a offert à son frère Jo un siège à la Chambre des Lords, une distinction qui échappe en revanche à l’ancien président de la Chambre des communes John Bercow.
 
Publiée vendredi, la liste des 36 futurs nouveaux membres de la chambre haute du Parlement britannique comporte de nombreux Brexiters. Leur nomination revient officiellement à la reine Elizabeth II.
 
Jo Johnson, un fervent pro-européen, avait quitté le gouvernement de son frère aîné en septembre dernier en invoquant «l’intérêt national», jugeant trop radicale la stratégie du Premier ministre dans le dossier brûlant du Brexit.
 
La liste comporte également des figures du parti conservateur comme Ken Clarke ou l’ancien ministre des Finances Philip Hammond, qui avaient été exclus, tout comme une vingtaine de frondeurs, après avoir voté avec l’opposition travailliste lors de l’un des nombreux votes sur le Brexit.
 
L’ancien «speaker» de la Chambre des Communes John Bercow, dont les tonitruants «Order order» lors des mêmes votes sur le Brexit ont fait le tour du monde, ne figure pas sur la liste. Une entorse à la tradition pour ce personnage haut en couleur aux cravates criardes, qui a été accusé de partialité de la part des rangs conservateurs dont il est issu, et qui a été accusé d’avoir harcelé et tyrannisé ses équipes, accusation qu’il dément avec force.
 
C’est la première fois depuis deux siècles que l’ancien «speaker» de la Chambre des Communes se voit refuser sa place sur les bancs de cuir pourpre des celle des Lords.
Avec ces nouveaux arrivants, la chambre des Lords devrait dépasser les 800 membres, nommés à vie, peuvent néanmoins démissionner ou prendre leur retraite.
 
«En nommant une foule d’ex-députés, de fidèles du parti et son propre frère, le Premier ministre invite à la dérision totale. Qu’il puisse s’en tirer ainsi montre à quel point cette chambre est un club de membres privé», a estimé Darren Hughes, qui dirige un organisme qui milite pour une réforme du système électoral britannique, l’Electoral Reform Society. (AFP/NXP)
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