La première ministre française Elisabeth Borne
Élisabeth Borne s'en est prise dimanche au Rassemblement national (RN), "héritier de Pétain", s'attirant les foudres de Marine Le Pen et a aussi accusé Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise de faire "le jeu de l'extrême droite" et de concourir à la montée de la violence.
"Je ne crois pas du tout à la normalisation du Rassemblement national. Je pense qu'il ne faut pas banaliser ses idées, ses idées sont toujours les mêmes. Alors maintenant, le Rassemblement national y met les formes, mais je continue à penser que c'est une idéologie dangereuse", a déclaré la Première ministre dans un entretien à Radio J diffusé dimanche.
Le RN, héritier de Pétain ? "Oui, également, héritier de Pétain, absolument", a répondu la Première ministre, fille d'un rescapé de la Shoah.
Qu'en est-il de Marine Le Pen ? "Je n'ai jamais entendu Marine Le Pen dénoncer ce qu'ont pu être les positions historiques de son parti et je pense qu'un changement de nom ne change pas les idées, les racines", a jugé la Première ministre au sujet du changement de nom du parti en 2018, de FN à RN.
L'intéressée a vertement répliqué: les propos de la cheffe du gouvernement sont "infâmes et indignes". "Ils ne sont pas acceptables à l'égard du premier parti d'opposition, de ses 88 députés, de ses milliers d'élus et des millions de Français qu'il représente", a-t-elle lancé sur Twitter.
Le président du parti Jordan Bardella a aussi dénoncé des "propos graves, mensongers et injurieux" qui "salissent les millions de Français qui votent pour le RN".
"Élisabeth Borne est à la fois inculte, indigne et incapable", l'a également étrillée le député RN Sébastien Chenu, en soulignant que parmi les fondateurs du mouvement figurent des résistants.
Mme Le Pen n'est "pas l'héritière de Pétain, faut pas rigoler, le parti a changé", a assuré à BFMTV le maire de Béziers Robert Ménard, un proche. Il a estimé que "continuer à caricaturer comme ça Marine Le Pen, ça exaspère les gens" et ainsi Mme Borne "fait le jeu" du RN.
- "réelle menace" -
Interrogée sur la possibilité d'une victoire de la fille de Jean-Marie Le Pen à la présidentielle de 2027, la cheffe du gouvernement a dit son inquiétude: "Je crains que tout soit possible. (...) A force de banalisation, c'est une réelle menace".
Mme Borne a également jugé qu'il existait "une proximité évidente" entre le RN et Vladimir Poutine. "Si (Mme Le Pen) veut réécrire l'histoire, on n'est pas obligé de tomber dans ce panneau. Cette proximité existe et ne s'efface pas", a-t-elle assuré. L'ancienne présidente du RN s'est défendue cette semaine de tout "tropisme russe" devant une commission d'enquête parlementaire.
Comme on lui demandait si "le parti de Poutine" en France était à l'extrême droite ou à l'extrême gauche, au RN ou à La France insoumise, la Première ministre a notamment répondu: "il y a effectivement des voix minoritaires aux deux extrêmes, qui sont très ambiguës (...), qui ne prennent pas non plus la condamnation qu'on peut attendre face à une agression de la Russie sur l'Ukraine".
Vise-t-elle Mme Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ? "Absolument (...) Je pense qu'il y a la même ambiguïté vis-à-vis de Vladimir Poutine, et la même connivence qui continue à exister vis-à-vis de lui".
Mme Borne ne met cependant "pas de signe égal" entre le RN et LFI, alors que cette question agite le camp présidentiel. "Je dis que le plus dangereux, que l'idéologie qui est fondamentalement dangereuse, c'est celle de l'extrême droite. Mais je vois que le comportement de LFI qui veut finalement déstabiliser notre pays, qui s'en prend à nos institutions, fait aussi le jeu de l'extrême droite".
S'il y a "beaucoup de facteurs qui expliquent la montée de la violence" dans la société française, "Jean-Luc Mélenchon a sa part de responsabilité, quand on (le) voit hurler devant des policiers +la République c'est moi+, quand on l'entend effectivement vouloir casser, abattre la +mauvaise République+, tenir des propos outranciers en permanence", a jugé Mme Borne, pour qui les députés LFI "ne jouent pas le jeu du débat démocratique à l'Assemblée nationale".
"Je ne crois pas du tout à la normalisation du Rassemblement national. Je pense qu'il ne faut pas banaliser ses idées, ses idées sont toujours les mêmes. Alors maintenant, le Rassemblement national y met les formes, mais je continue à penser que c'est une idéologie dangereuse", a déclaré la Première ministre dans un entretien à Radio J diffusé dimanche.
Le RN, héritier de Pétain ? "Oui, également, héritier de Pétain, absolument", a répondu la Première ministre, fille d'un rescapé de la Shoah.
Qu'en est-il de Marine Le Pen ? "Je n'ai jamais entendu Marine Le Pen dénoncer ce qu'ont pu être les positions historiques de son parti et je pense qu'un changement de nom ne change pas les idées, les racines", a jugé la Première ministre au sujet du changement de nom du parti en 2018, de FN à RN.
L'intéressée a vertement répliqué: les propos de la cheffe du gouvernement sont "infâmes et indignes". "Ils ne sont pas acceptables à l'égard du premier parti d'opposition, de ses 88 députés, de ses milliers d'élus et des millions de Français qu'il représente", a-t-elle lancé sur Twitter.
Le président du parti Jordan Bardella a aussi dénoncé des "propos graves, mensongers et injurieux" qui "salissent les millions de Français qui votent pour le RN".
"Élisabeth Borne est à la fois inculte, indigne et incapable", l'a également étrillée le député RN Sébastien Chenu, en soulignant que parmi les fondateurs du mouvement figurent des résistants.
Mme Le Pen n'est "pas l'héritière de Pétain, faut pas rigoler, le parti a changé", a assuré à BFMTV le maire de Béziers Robert Ménard, un proche. Il a estimé que "continuer à caricaturer comme ça Marine Le Pen, ça exaspère les gens" et ainsi Mme Borne "fait le jeu" du RN.
- "réelle menace" -
Interrogée sur la possibilité d'une victoire de la fille de Jean-Marie Le Pen à la présidentielle de 2027, la cheffe du gouvernement a dit son inquiétude: "Je crains que tout soit possible. (...) A force de banalisation, c'est une réelle menace".
Mme Borne a également jugé qu'il existait "une proximité évidente" entre le RN et Vladimir Poutine. "Si (Mme Le Pen) veut réécrire l'histoire, on n'est pas obligé de tomber dans ce panneau. Cette proximité existe et ne s'efface pas", a-t-elle assuré. L'ancienne présidente du RN s'est défendue cette semaine de tout "tropisme russe" devant une commission d'enquête parlementaire.
Comme on lui demandait si "le parti de Poutine" en France était à l'extrême droite ou à l'extrême gauche, au RN ou à La France insoumise, la Première ministre a notamment répondu: "il y a effectivement des voix minoritaires aux deux extrêmes, qui sont très ambiguës (...), qui ne prennent pas non plus la condamnation qu'on peut attendre face à une agression de la Russie sur l'Ukraine".
Vise-t-elle Mme Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ? "Absolument (...) Je pense qu'il y a la même ambiguïté vis-à-vis de Vladimir Poutine, et la même connivence qui continue à exister vis-à-vis de lui".
Mme Borne ne met cependant "pas de signe égal" entre le RN et LFI, alors que cette question agite le camp présidentiel. "Je dis que le plus dangereux, que l'idéologie qui est fondamentalement dangereuse, c'est celle de l'extrême droite. Mais je vois que le comportement de LFI qui veut finalement déstabiliser notre pays, qui s'en prend à nos institutions, fait aussi le jeu de l'extrême droite".
S'il y a "beaucoup de facteurs qui expliquent la montée de la violence" dans la société française, "Jean-Luc Mélenchon a sa part de responsabilité, quand on (le) voit hurler devant des policiers +la République c'est moi+, quand on l'entend effectivement vouloir casser, abattre la +mauvaise République+, tenir des propos outranciers en permanence", a jugé Mme Borne, pour qui les députés LFI "ne jouent pas le jeu du débat démocratique à l'Assemblée nationale".