Bourses : une tendance dictée par l’aversion au risque et la volatilité

Vendredi 11 Aout 2017

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent une nouvelle fois en net repli vendredi en début de séance, les marchés actions du monde entier restant affectés par les tensions géopolitiques entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, qui alimentent l'aversion au risque et favorisent les actifs jugés les plus sûrs.
 
À Paris, le CAC 40 perd 0,64% à 5.082,57 points après une demi-heure d'échanges. À Francfort, le Dax cède 0,23% et à Londres, le FTSE recule de 0,84%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,58%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,46% et le Stoxx 600 de 0,6%.
 
La tendance en Europe s'inscrit ainsi dans le sillage des places asiatiques et de Wall Street, qui a vécu sa plus mauvaise séance depuis la mi-mai avec un repli de 1,45% pour l'indice Standard & Poor's 500, après les nouvelles déclarations du président américain, Donald Trump, menaçant la Corée du Nord de représailles sans précédent en cas d'attaque sur les Etats-Unis ou leurs alliés.
 
La presse chinoise écrit quant à elle que la Chine devrait rester neutre en cas d'attaque de la Corée du Nord menaçant les Etats-Unis mais qu'elle s'interposera si Washington attaque en premier la péninsule afin de destituer le régime nord-coréen.
 
La Bourse de Shanghai a fini sur un recul de 1,59% et Hong Kong a perdu 2,01%. Tokyo était fermée, ce vendredi étant férié au Japon.
 
En Europe, la baisse affecte en premier lieu le secteur des matières premières, dont l'indice Stoxx chute de 2,35%. Les compartiments des banques et de l'assurance, pénalisés par le reflux des rendements obligataires, cèdent quant à eux respectivement 0,89% et 1,09%.
 
A Paris, ArcelorMittal, lanterne rouge du CAC, perd 3,86%, BNP Paribas 0,75% et Axa 1,24%.
L'indice de volatilité de l'EuroStoxx 50 poursuit sa remontée à 19,83, au plus haut depuis début avril.
 
Le Stoxx 600, en baisse de plus de 2,2% depuis le début de la semaine, est parti pour enregistrer sa pire performance hebdomadaire depuis début novembre.
 
Du côté des devises, le dollar se stabilise face à un panier de six grandes devises de référence et l'euro recule un peu, sous 1,1755 dollar. Mais les cambistes continuent de favoriser le yen, proche d'un plus haut de deux mois face au billet vert.
 
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat allemands à dix ans est revenu sous le seuil de 0,4% pour la première fois depuis le 29 juin. Autre valeur refuge, l'or évolue à plus de 1.285,50 dollars l'once après avoir atteint jeudi un pic de deux mois.
 
Le dossier nord-coréen risque ainsi fort d'éclipser l'agenda économique du jour, dominé par les chiffres mensuels des prix à la consommation aux Etats-Unis, attendus à 12h30 GMT, et qui seront étudiés de près au lendemain de la déception causée par ceux des prix à la production.
 
Enfin le pétrole amplifie ses pertes de jeudi, alimentées une nouvelle fois par les craintes d'un ralentissement de la demande alors que le marché mondial reste en situation excédentaire. Le Brent revient près de 51,50 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) vers 48,20.
 
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