Brexit : un échec reste le scénario «le plus probable», selon Boris Johnson

Dimanche 13 Décembre 2020

Un échec des négociations commerciales post-Brexit avec l’Union européenne (UE) reste le scénario le «plus probable», a prévenu dimanche le Premier ministre britannique Boris Johnson. Et ce malgré la décision du Royaume-Uni et de l’UE de poursuivre leurs discussions.
 
«Je dois répéter que la chose la plus probable maintenant est bien sûr que nous devons nous préparer à (un Brexit) aux conditions de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)», le 1er janvier, a déclaré le dirigeant conservateur à la télévision britannique.
 
Sans accord commercial d’ici fin décembre, les échanges avec l’UE se feront, à partir du 1er janvier, selon les seules règles de l’OMC, synonymes de droits de douane ou de quotas, au risque d’un nouveau choc pour des économies déjà fragilisées par le coronavirus.
 
Même si un «no deal» n’est pas le résultat souhaité par Londres, «nous avons fait d’énormes préparatifs» à cette éventualité, a dit Boris Johnson. Il a répété sa conviction, qu’accord ou non, «peu importe ce qu’il arrive, le Royaume-Uni ira très très bien».
 
Les discussions butent toujours sur les trois mêmes sujets: l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques, la manière de régler les différends dans le futur accord et surtout les conditions que les Européens exigent des Britanniques pour éviter toute concurrence déloyale.
 
«Continuer d’essayer»
 
«J’ai peur que nous soyons encore très éloignés sur certains points-clés, mais là où il y a de la vie, il y a de l’espoir», a dit Boris Johnson. «Les gens s’attendent à ce que nous fassions un effort supplémentaire», a-t-il ajouté, justifiant la décision annoncée dimanche de poursuivre les négociations.
 
«Nous allons continuer d’essayer et nous allons essayer de tout notre cœur et nous serons aussi créatifs que possible», a déclaré Boris Johnson.
 
Les entreprises britanniques se sont félicitées que le dialogue se poursuive, pressant le gouvernement de tout faire pour éviter un «no deal».
 
«Même à cette heure incroyablement tardive, le message des entreprises aux dirigeants britanniques et européens est toujours le même. Continuez. Nouez un accord», a tweeté Adam Marshall, directeur général des Chambres de commerce britanniques.
 
Mike Hawes, directeur général de l’association des professionnels de l’industrie automobile britannique, la SMMT, a appelé les négociateurs à «finir le travail», soulignant qu’une absence d’accord serait «catastrophique pour le secteur automobile, ses travailleurs et leurs familles». (ATS/NXP)
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