Lors du sommet de Bruxelles, les dirigeants européens ont proposé jeudi 21 mars deux options à Londres pour un report du Brexit au-delà du 29 mars. Un compromis aussitôt accepté par la Première ministre britannique.
Si les députés britanniques approuvent la semaine prochaine l'accord de divorce conclu en novembre, les 27 sont d'accord pour reporter la date du Brexit au 22 mai. En cas de nouveau rejet, Londres aura jusqu'au 12 avril pour décider d'organiser des élections européennes. Ce qui lui permettrait alors de demander un nouveau report dont la durée n'a pas été fixée.
Mais Theresa May s'est dite dès jeudi soir "fortement défavorable à l'idée de demander aux Britanniques de participer à ces élections, trois ans après avoir voté pour quitter l'UE". Elle a souligné qu'elle voulait garantir une sortie ordonnée du Royaume-Uni de l'Union européenne et, qu'à ses yeux, il ne fallait pas révoquer l'Article 50. "Nous sommes désormais à l'heure de la décision", a-t-elle dit.
"Le 12 avril est le nouveau 29 mars"
La proposition de Bruxelles, à l'issue de longues heures de discussions, conduit de facto à fixer la nouvelle date couperet pour le Brexit au 12 avril. "Le 12 avril est le nouveau 29 mars", a commenté une source européenne.
Jusqu'à cette date, qualifiée de "clé", "toutes les options sont ouvertes", a déclaré le président du Conseil européen Donald Tusk, évoquant le vote de l'accord, une sortie sans accord, un long report du Brexit et même la possibilité que le Royaume-Uni renonce au Brexit.
"Si le Royaume-Uni ne veut pas organiser d'élections, nous n'aurons aucun moyen de faire autre chose, ça veut dire qu'il aura choisi le 'no deal'", a commenté l’Élysée. L'objectif du compromis accepté par les Européens et Theresa May "est de donner le maximum de possibilités pour que l'accord de retrait soit ratifié", a commenté une source gouvernementale espagnole. Cette accord a pour objectif de permettre une sortie ordonnée du Royaume-Uni.
La correspondante de France 24 à Bruxelles, Caroline de Camaret, qualifie la proposition de Bruxelles de "compromis assez malin" revenant selon elle à dire, pour les Européens : "On n’endossera pas la responsabilité de l’indécision britannique et surtout d’une sortie sans accord." Toute la pression est désormais du côté de la Grande-Bretagne, analyse la journaliste.
Pétition pour un renoncement au Brexit
Jeremy Corbyn, le chef du Labour, principal parti d'opposition britannique, également à Bruxelles, a évoqué lundi ou mardi pour un nouveau vote. Il a exclu de se ranger derrière l'accord de Theresa May. "Nous ne pensons pas que c'est la bonne voie et cherchons une alternative qui puisse rassembler une majorité au Parlement", a-t-il dit à la presse.
Au Royaume-Uni, une pétition en ligne demandant au gouvernement de renoncer au Brexit a dépassé le million de signatures jeudi, engrangeant un succès fulgurant au lendemain de son lancement.
Le ministère britannique de la Défense a lui annoncé l'ouverture d'un centre opérationnel dans un bunker anti-atomique pour gérer un éventuel Brexit sans accord. (Avec AFP et Reuters)
Si les députés britanniques approuvent la semaine prochaine l'accord de divorce conclu en novembre, les 27 sont d'accord pour reporter la date du Brexit au 22 mai. En cas de nouveau rejet, Londres aura jusqu'au 12 avril pour décider d'organiser des élections européennes. Ce qui lui permettrait alors de demander un nouveau report dont la durée n'a pas été fixée.
Mais Theresa May s'est dite dès jeudi soir "fortement défavorable à l'idée de demander aux Britanniques de participer à ces élections, trois ans après avoir voté pour quitter l'UE". Elle a souligné qu'elle voulait garantir une sortie ordonnée du Royaume-Uni de l'Union européenne et, qu'à ses yeux, il ne fallait pas révoquer l'Article 50. "Nous sommes désormais à l'heure de la décision", a-t-elle dit.
"Le 12 avril est le nouveau 29 mars"
La proposition de Bruxelles, à l'issue de longues heures de discussions, conduit de facto à fixer la nouvelle date couperet pour le Brexit au 12 avril. "Le 12 avril est le nouveau 29 mars", a commenté une source européenne.
Jusqu'à cette date, qualifiée de "clé", "toutes les options sont ouvertes", a déclaré le président du Conseil européen Donald Tusk, évoquant le vote de l'accord, une sortie sans accord, un long report du Brexit et même la possibilité que le Royaume-Uni renonce au Brexit.
"Si le Royaume-Uni ne veut pas organiser d'élections, nous n'aurons aucun moyen de faire autre chose, ça veut dire qu'il aura choisi le 'no deal'", a commenté l’Élysée. L'objectif du compromis accepté par les Européens et Theresa May "est de donner le maximum de possibilités pour que l'accord de retrait soit ratifié", a commenté une source gouvernementale espagnole. Cette accord a pour objectif de permettre une sortie ordonnée du Royaume-Uni.
La correspondante de France 24 à Bruxelles, Caroline de Camaret, qualifie la proposition de Bruxelles de "compromis assez malin" revenant selon elle à dire, pour les Européens : "On n’endossera pas la responsabilité de l’indécision britannique et surtout d’une sortie sans accord." Toute la pression est désormais du côté de la Grande-Bretagne, analyse la journaliste.
Pétition pour un renoncement au Brexit
Jeremy Corbyn, le chef du Labour, principal parti d'opposition britannique, également à Bruxelles, a évoqué lundi ou mardi pour un nouveau vote. Il a exclu de se ranger derrière l'accord de Theresa May. "Nous ne pensons pas que c'est la bonne voie et cherchons une alternative qui puisse rassembler une majorité au Parlement", a-t-il dit à la presse.
Au Royaume-Uni, une pétition en ligne demandant au gouvernement de renoncer au Brexit a dépassé le million de signatures jeudi, engrangeant un succès fulgurant au lendemain de son lancement.
Le ministère britannique de la Défense a lui annoncé l'ouverture d'un centre opérationnel dans un bunker anti-atomique pour gérer un éventuel Brexit sans accord. (Avec AFP et Reuters)