Burkina Faso : l’ancien président Damiba et plusieurs officiers radiés de l’armée

Mardi 5 Novembre 2024

L'ancien chef de la Transition réfugié au Togo, désormais radié de l'armée burkinabè

L’ancien président de la transition du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba (janvier 2022- septembre 2022), et quatorze autres officiers de l’armée ont été radiés des effectifs des forces armées du Burkina Faso, selon des décrets signés du chef de l’Etat le capitaine Ibrahim Traoré.

 

Ils ont été radiés des cadres des forces armées nationales pour "faute jugée particulièrement grave consistant en une atteinte grave à la dignité militaire et au renom de l’armée, caractérisée par des actions d’intelligence avec une puissance étrangère et des terroristes, en vue de favoriser leurs entreprises contre le Burkina Faso", selon les décrets en date du 30 octobre 2024 et publiés lundi soir.

 

Parmi ces officiers figurent, entre autres, le lieutenant-colonel Évrard Somda, ancien chef d’état-major de la gendarmerie nationale, le colonel Bamouni Yves Didier, ancien commandant des Opérations du Théâtre National (COTN) et le magistrat commandant Pousbila Alphonse Zorma, ancien procureur militaire du Tribunal militaire de Ouagadougou.

 

La plupart de ces militaires radiés étaient déjà en détention, accusés de "complot contre la sûreté de l’Etat".

 

Le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition au Burkina Faso est arrivé au pouvoir le 30 septembre 2022 suite à un coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui avait lui-même fait tomber le Président Roch Marc Christian Kaboré, huit mois plus tôt.

 

S’exprimant lundi soir, à la télévision publique, Traoré a déclaré que "faire une révolution, c'est faire face à beaucoup de défis ; et les défis, tous les jours il y en a", ajoutant que "sur le champ de bataille, la pression est montée durant ce mois d'octobre".

 

"Les actions ont été couronnées de plusieurs succès et nous allons continuer à accentuer les opérations jusqu'à anéantir ces barbares venus troubler notre quiétude", a-t-il dit appelant les Burkinabè à se mettre au travail. [AA]

 
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