Ouagadougou - La défense a persisté à contester la légalité du tribunal, au procès du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso, qui a repris mercredi à Ouagadougou en présence des principaux accusés, les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé.
Les avocats s'étaient retirés dès l'ouverture du procès le 27 février, entraînant sa suspension pendant trois semaines, parce qu'ils contestaient la légalité du tribunal militaire, composé de deux magistrats professionnels et de trois militaires ayant le rôle d'assesseurs.
84 accusés sont jugés, dont les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, cerveaux présumés du putsch qui a fait 14 morts et 270 blessés. Le 16 septembre 2015, des soldats du régiment de sécurité présidentielle (RSP) avaient tenté en vain de renverser le gouvernement de transition mis en place après la chute du président Blaise Compaoré. Le RSP était la garde prétorienne de Compaoré, chassé le 31 octobre 2014 par la rue après 27 ans au pouvoir.
Le général Diendéré, en treillis, est apparu détendu à l'ouverture de l'audience dans un quartier huppé du sud de Ouagadougou, devant un public fourni. Le général Bassolé, en costume, a montré un visage plus fermé.
Comme il y a trois semaines, les autorités ont pris des mesures de sécurité drastiques: périmètre bouclé dans un rayon de 150 mètres autour du tribunal par la gendarmerie et l'armée et interdiction de tout appareil électronique, notamment les téléphones portables, dans la salle d'audience.
La défense a demandé la "récusation des deux magistrats professionnels", a indiqué l'un des avocats du général Diendéré, Me Christophe Birba. Selon Me Mathieu Somé, un autre avocat, le décret ayant créé le tribunal militaire n'est plus valable car il a été "supprimé".
"Cette stratégie de défense est bien connue: discréditer la juridiction, dire que la juridiction n'est pas légitime... beaucoup de dictateurs ont utilisé cette procédure", a rétorqué Me Guy Hervé Kam, un des avocats des parties civiles. Pour Me Prosper Farama, un autre avocat, "la demande (de récusation) formulée tardivement est irrecevable".
Le tribunal ne s'est pas prononcé sur les demandes de la défense.
Le général Diendéré, qui avait pris la tête du coup d'Etat, et les autres personnes poursuivies sont accusés d'attentat à la sûreté de l'État, meurtres, coups et blessures volontaires.
Le général Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères de l'ex-président Blaise Compaoré, est poursuivi pour "trahison" sur la base de l'enregistrement d'une conversation téléphonique qu'il aurait eue avec le président de l'Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, dans laquelle celui-ci semble affirmer son soutien au putsch de septembre 2015.
L'audience a été suspendue et doit reprendre jeudi.
Les avocats s'étaient retirés dès l'ouverture du procès le 27 février, entraînant sa suspension pendant trois semaines, parce qu'ils contestaient la légalité du tribunal militaire, composé de deux magistrats professionnels et de trois militaires ayant le rôle d'assesseurs.
84 accusés sont jugés, dont les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, cerveaux présumés du putsch qui a fait 14 morts et 270 blessés. Le 16 septembre 2015, des soldats du régiment de sécurité présidentielle (RSP) avaient tenté en vain de renverser le gouvernement de transition mis en place après la chute du président Blaise Compaoré. Le RSP était la garde prétorienne de Compaoré, chassé le 31 octobre 2014 par la rue après 27 ans au pouvoir.
Le général Diendéré, en treillis, est apparu détendu à l'ouverture de l'audience dans un quartier huppé du sud de Ouagadougou, devant un public fourni. Le général Bassolé, en costume, a montré un visage plus fermé.
Comme il y a trois semaines, les autorités ont pris des mesures de sécurité drastiques: périmètre bouclé dans un rayon de 150 mètres autour du tribunal par la gendarmerie et l'armée et interdiction de tout appareil électronique, notamment les téléphones portables, dans la salle d'audience.
La défense a demandé la "récusation des deux magistrats professionnels", a indiqué l'un des avocats du général Diendéré, Me Christophe Birba. Selon Me Mathieu Somé, un autre avocat, le décret ayant créé le tribunal militaire n'est plus valable car il a été "supprimé".
"Cette stratégie de défense est bien connue: discréditer la juridiction, dire que la juridiction n'est pas légitime... beaucoup de dictateurs ont utilisé cette procédure", a rétorqué Me Guy Hervé Kam, un des avocats des parties civiles. Pour Me Prosper Farama, un autre avocat, "la demande (de récusation) formulée tardivement est irrecevable".
Le tribunal ne s'est pas prononcé sur les demandes de la défense.
Le général Diendéré, qui avait pris la tête du coup d'Etat, et les autres personnes poursuivies sont accusés d'attentat à la sûreté de l'État, meurtres, coups et blessures volontaires.
Le général Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères de l'ex-président Blaise Compaoré, est poursuivi pour "trahison" sur la base de l'enregistrement d'une conversation téléphonique qu'il aurait eue avec le président de l'Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, dans laquelle celui-ci semble affirmer son soutien au putsch de septembre 2015.
L'audience a été suspendue et doit reprendre jeudi.