Ouest-france
Une trentaine de personnes ont été tuées vendredi dans des attaques coordonnées associant voiture piégée et tirs nourris qui ont visé simultanément l'état-major des forces armées du Burkina Faso et l'ambassade de France, à Ouagadougou.
L'opération menée dans la matinée par plusieurs groupes d'hommes armés dans le centre ville n'avait pas encore été revendiquée en début de soirée, mais le Burkina Faso est depuis 2015 la cible d'attaques jihadistes, qui ont déjà frappé sa capitale, sans jamais toutefois atteindre un tel niveau d'organisation.
Le gouvernement burkinabè a rapidement évoqué une "attaque terroriste perpétrée (...) par des hommes lourdement armés non identifiés", condamnant des "actes lâches et barbares".
Huit membres des forces de l'ordre ont été tués, et plus de 80 blessés, selon un bilan dans la soirée du ministre burkinabè de la Sécurité Clément Sawadogo, qui a précisé que huit assaillants avaient été abattus.
Mais au moins 28 personnes ont été tuées dans l'attaque contre l'état-major, selon plusieurs sources sécuritaires interrogées par l'AFP. Aucun ressortissant français n'a été tué ou blessé dans l'attaque contre l'ambassade de France, a-t-on appris de source diplomatique française.
Le président français Emmanuel Macron a réaffirmé "la détermination et le plein engagement de la France, aux côtés de ses partenaires du G5 Sahel, dans la lutte contre les mouvements terroristes".
Le président du Niger et président en exercice de la force régionale antijihadiste G5-Sahel, Mahamadou Issoufou, lui a fait écho en assurant que les attaques "ne feront que renforcer la détermination du G5-Sahel et de ses alliés dans la lutte contre le terrorisme".
- Première voiture piégée -
"Aux environs de 10h, des assaillants ont commencé à tirer sur l'ambassade de France et presqu'au même moment un autre groupe, de manière coordonnée s'attaquait à l'état-major général des armées", a détaillé lors d'un point de presse le ministre de la Sécurité.
Une voiture piégée a ensuite explosé près de l'état-major burkinabè, un mode opératoire inédit au Burkina. "Les assaillants ont fait usage d'un véhicule bourré d'explosifs dont la charge était énorme", a souligné Clément Sawadogo.
Des photos postées par des habitants de la capitale sur Twitter montraient d'épaisses colonnes de fumée noire s'élevant de plusieurs bâtiments, dont celui de l'état-major.
La situation n'a été maîtrisée que vers 15h, selon les autorités burkinabè, qui ont laissé entendre que le bilan aurait pu être beaucoup plus lourd: une réunion entre le chef d'état-major et des officiers à propos de la force antijihadiste G5 Sahel, qui devait se tenir dans une salle, a été déplacée.
"La salle initialement désignée (...), qui était peut-être ciblée, a été littéralement détruite par l'explosion", selon Clément Sawadogo.
A environ un kilomètre de là, cinq hommes armés sont sortis d'une voiture et ont ouvert le feu sur des passants avant de se diriger vers l'ambassade de France, selon des témoins.
Ils auraient alors essayé de pénétrer dans le bâtiment, sans y parvenir, avant d'ouvrir le feu, d'après une source à l'intérieur de l'ambassade. Ils ont été "neutralisés", selon les autorités bukinabè.
"Les forces françaises au Burkina sont intervenues en soutien à l'action de l'armée burkinabé, elles n'ont pas pris part directement à l'action", a affirmé à l'AFP le porte-parole de l'état-major de l'armée française, le colonel Patrick Steiger.
Le parquet de Paris a de son côté ouvert une enquête pour tentative d'assassinats terroriste.
- 'Cibles dures, symboles forts' -
L'un de témoins interrogé par l'AFP a raconté avoir vu les assaillants armés de fusils d'assaut Kalachnikov qui, "ont commencé à ouvrir le feu sur les gendarmes qui étaient dans la guérite" devant l'ambassade. Ils étaient "habillés en civil, même pas cagoulés, à visage découvert".
A l'inverse, le commando qui a attaqué l'état-major portait l'uniforme de l'armée de terre bukinabè, selon une source sécuritaire.
Les établissements scolaires français et l'Institut français de Ouagadougou seront fermés jusqu'à mercredi inclus.
"Le mode opératoire des attaques évolue crescendo. Après des cibles molles, comme des hôtels et restaurants, cette attaque a visé des cibles dures, des symboles forts", a jugé un consultant burkinabè en sécurité, Paul Koalaga.
La capitale du Burkina a été ces dernières années à plusieurs reprises la cible d'attaques jihadistes visant des cibles fréquentées par les Occidentaux.
Le 13 août 2017, deux assaillants avaient ouvert le feu sur un café-restaurant, le Aziz Istanbul, situé sur la principale avenue de la capitale, faisant 19 morts et 21 blessés. L'attaque n'avait pas été revendiquée.
Le 15 janvier 2016, trente personnes, dont six Canadiens et cinq Européens, avaient été tuées lors d'un raid jihadiste contre l'hôtel le Splendid et le restaurant Cappuccino dans le centre de Ouagadougou. L'attaque avait été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Le nord du Burkina Faso, frontalier du Mali, est aussi le théâtre d'attaques jihadistes depuis 2015, qui ont fait 133 morts, selon un bilan officiel.
L'opération menée dans la matinée par plusieurs groupes d'hommes armés dans le centre ville n'avait pas encore été revendiquée en début de soirée, mais le Burkina Faso est depuis 2015 la cible d'attaques jihadistes, qui ont déjà frappé sa capitale, sans jamais toutefois atteindre un tel niveau d'organisation.
Le gouvernement burkinabè a rapidement évoqué une "attaque terroriste perpétrée (...) par des hommes lourdement armés non identifiés", condamnant des "actes lâches et barbares".
Huit membres des forces de l'ordre ont été tués, et plus de 80 blessés, selon un bilan dans la soirée du ministre burkinabè de la Sécurité Clément Sawadogo, qui a précisé que huit assaillants avaient été abattus.
Mais au moins 28 personnes ont été tuées dans l'attaque contre l'état-major, selon plusieurs sources sécuritaires interrogées par l'AFP. Aucun ressortissant français n'a été tué ou blessé dans l'attaque contre l'ambassade de France, a-t-on appris de source diplomatique française.
Le président français Emmanuel Macron a réaffirmé "la détermination et le plein engagement de la France, aux côtés de ses partenaires du G5 Sahel, dans la lutte contre les mouvements terroristes".
Le président du Niger et président en exercice de la force régionale antijihadiste G5-Sahel, Mahamadou Issoufou, lui a fait écho en assurant que les attaques "ne feront que renforcer la détermination du G5-Sahel et de ses alliés dans la lutte contre le terrorisme".
- Première voiture piégée -
"Aux environs de 10h, des assaillants ont commencé à tirer sur l'ambassade de France et presqu'au même moment un autre groupe, de manière coordonnée s'attaquait à l'état-major général des armées", a détaillé lors d'un point de presse le ministre de la Sécurité.
Une voiture piégée a ensuite explosé près de l'état-major burkinabè, un mode opératoire inédit au Burkina. "Les assaillants ont fait usage d'un véhicule bourré d'explosifs dont la charge était énorme", a souligné Clément Sawadogo.
Des photos postées par des habitants de la capitale sur Twitter montraient d'épaisses colonnes de fumée noire s'élevant de plusieurs bâtiments, dont celui de l'état-major.
La situation n'a été maîtrisée que vers 15h, selon les autorités burkinabè, qui ont laissé entendre que le bilan aurait pu être beaucoup plus lourd: une réunion entre le chef d'état-major et des officiers à propos de la force antijihadiste G5 Sahel, qui devait se tenir dans une salle, a été déplacée.
"La salle initialement désignée (...), qui était peut-être ciblée, a été littéralement détruite par l'explosion", selon Clément Sawadogo.
A environ un kilomètre de là, cinq hommes armés sont sortis d'une voiture et ont ouvert le feu sur des passants avant de se diriger vers l'ambassade de France, selon des témoins.
Ils auraient alors essayé de pénétrer dans le bâtiment, sans y parvenir, avant d'ouvrir le feu, d'après une source à l'intérieur de l'ambassade. Ils ont été "neutralisés", selon les autorités bukinabè.
"Les forces françaises au Burkina sont intervenues en soutien à l'action de l'armée burkinabé, elles n'ont pas pris part directement à l'action", a affirmé à l'AFP le porte-parole de l'état-major de l'armée française, le colonel Patrick Steiger.
Le parquet de Paris a de son côté ouvert une enquête pour tentative d'assassinats terroriste.
- 'Cibles dures, symboles forts' -
L'un de témoins interrogé par l'AFP a raconté avoir vu les assaillants armés de fusils d'assaut Kalachnikov qui, "ont commencé à ouvrir le feu sur les gendarmes qui étaient dans la guérite" devant l'ambassade. Ils étaient "habillés en civil, même pas cagoulés, à visage découvert".
A l'inverse, le commando qui a attaqué l'état-major portait l'uniforme de l'armée de terre bukinabè, selon une source sécuritaire.
Les établissements scolaires français et l'Institut français de Ouagadougou seront fermés jusqu'à mercredi inclus.
"Le mode opératoire des attaques évolue crescendo. Après des cibles molles, comme des hôtels et restaurants, cette attaque a visé des cibles dures, des symboles forts", a jugé un consultant burkinabè en sécurité, Paul Koalaga.
La capitale du Burkina a été ces dernières années à plusieurs reprises la cible d'attaques jihadistes visant des cibles fréquentées par les Occidentaux.
Le 13 août 2017, deux assaillants avaient ouvert le feu sur un café-restaurant, le Aziz Istanbul, situé sur la principale avenue de la capitale, faisant 19 morts et 21 blessés. L'attaque n'avait pas été revendiquée.
Le 15 janvier 2016, trente personnes, dont six Canadiens et cinq Européens, avaient été tuées lors d'un raid jihadiste contre l'hôtel le Splendid et le restaurant Cappuccino dans le centre de Ouagadougou. L'attaque avait été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Le nord du Burkina Faso, frontalier du Mali, est aussi le théâtre d'attaques jihadistes depuis 2015, qui ont fait 133 morts, selon un bilan officiel.