Le président Évariste Ndayishimiye continue de mener une « implacable répression » contre les voix critiques au Burundi, avec arrestations et « procès iniques », a affirmé Amnesty International dans un rapport publié mercredi. Cela douche le « fragile espoir » suscité par son arrivée au pouvoir en 2020, selon l’ONG, qui dénonce les actes « d’intimidation, de harcèlement, d’arrestations et de détentions arbitraires » visant les activistes, les journalistes et autres...
Ancien secrétaire général du parti au pouvoir (le CNDD-FDD), M. Ndayishimiye a succédé à Pierre Nkurunziza, mort en juin 2020, qui avait dirigé d'une main de fer ce petit pays de la région des Grands lacs durant une quinzaine d'années...Son arrivée au pouvoir avait notamment vu quelques signes d'ouverture démocratique salués par la communauté internationale, comme la libération en décembre 2020 de plusieurs journalistes emprisonnés.
Mais, quatre ans après le début du mandat du président, « malgré l'espoir fragile, quoique fondé, de voir la présidence et le gouvernement d'Évariste Ndayishimiye mettre fin à la période de répression, le Burundi assiste à l'implacable répression visant des membres actuels et passés de la société civile, ainsi que les personnes qui remettent en cause le discours du gouvernement en matière de droits humains », affirme Amnesty International.
À quelques mois des élections législatives et locales de 2025, l’ONG dénonce une « implacable répression » contre les voix critiques du pouvoir. Elle pointe notamment « les actes d'intimidation et de harcèlement, les arrestations, les placements en détention et les procès iniques visant les défenseurs des droits humains, les militants, les journalistes et les membres de l'opposition ». [RFI]